Une maison détruite par les frappes russes en plein centre ville de Bakhmout, le 23 mai 2022. La chute de cette ville pourrait mettre toute la région de Donetsk en péril. © Adrien VAUTIER / Le Pictorium pour Le Monde
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- Les troupes russes intensifient, mardi, leur offensive sur la dernière poche de résistance de Louhansk, dans la région du Donbass (dans l’est de l’Ukraine), essayant de cerner les villes de Sievierodonetsk et de Lyssytchansk. Selon l’état-major de l’armée ukrainienne, «l’ennemi a amélioré sa position tactique, sur le territoire de Vassylivka», ajoutant que «la plus grande activité hostile» est observée «près de Lyssytchansk et de Sievierodonetsk». Selon lui, les Russes visent «à encercler les villes de Lyssytchansk et de Sievierodonetsk, avec un accès ultérieur à la frontière administrative de la région de Louhansk» pour y parfaire leur mainmise. Sievierodonetsk est bombardée «24 heures sur 24» par les Russes, qui «utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville», avait alerté, dimanche, le gouverneur ukrainien de l’oblast de Louhansk, Serhi Haïdaï.
- Le ministère ukrainien de la Défense a aussi évoqué d’intenses combats en cours dans les environs de Popasna et de Bakhmout, dans l’oblast de Donetsk. La chute de Bakhmout donnerait aux Russes le contrôle d’un carrefour crucial qui sert actuellement de centre de commandement impromptu pour une grande partie de l’effort de guerre ukrainien. Les habitants, en tout cas, rechignent à fuir, malgré les risques. «Nous avons atteint un point où nous sommes en train de rendre les évacuations obligatoires», avance le chef de l’administration militaire de Bakhmout, Serhi Kalian.
- Les forces russes ont pris le contrôle de la ville de Svitlodarsk, dans la région de Donetsk, selon des responsables ukrainiens. Les Russes sont entrés dans la ville ce matin, a déclaré le chef ukrainienne de l’administration militaire de Svitlodarsk, Sergueï Goshko, à une station de radio ukrainienne. «Ils accrochent actuellement leur chiffon sur le bâtiment administratif», a déclaré Goshko, faisant référence au drapeau russe. Les autorités prorusses de Kherson, conquise par Moscou, ont fait lundi de la monnaie russe, le rouble, la devise officielle, en parallèle à la hryvnia ukrainienne. «La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies», a annoncé l’administration civile et militaire prorusse de cette région située dans le sud de l’Ukraine.
- «Les prochaines semaines de guerre seront difficiles», a prévenu, lundi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. «Les occupants russes s’efforcent de montrer qu’ils n’abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv, qu’ils ne rendront pas la région de Kherson [sud], les territoires occupés de la région de Zaporijia [sud-est] et le Donbass», où ils cherchent à «éliminer tout ce qui est vivant», a-t-il ajouté.
- En trois mois, des milliers de personnes, civils et militaires, ont péri, sans qu’il existe un bilan chiffré. Pour la seule ville de Marioupol, les autorités ukrainiennes parlent de 20.000 morts. Ce matin, le conseiller du maire de la ville a annoncé qu’environ 200 cadavres ont été retrouvés dans les décombres d’un immeuble à Marioupol.
- Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la Défense évalue les pertes russes à plus de 29.200 hommes, 204 avions et près de 1.300 chars depuis le début de l’invasion, le 24 février. L’Ukraine n’a fourni aucune indication quant à ses propres pertes militaires. Le Kremlin pour sa part, a admis des «pertes importantes». Des sources occidentales évoquent quelque 12.000 soldats russes tués, une bonne source militaire française a confirmé à l’Agence France-Presse un chiffre estimé de l’ordre de 15.000. Ces pertes sur trois mois avoisinent celles enregistrées en neuf ans par l’armée soviétique en Afghanistan, souligne le ministère britannique de la Défense.
- La guerre a aussi chamboulé la démographie du pays : plus de huit millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur de leur pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). S’y ajoutent 6,5 millions qui ont fui à l’étranger, dont 3,4 millions en Pologne.
- Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention, entrée dans son quatrième mois. «Nous continuons l’opération militaire spéciale jusqu’à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l’énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions», a dit le ministre Sergueï Choïgou, lors d’une visioconférence. Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles «ralentissent, bien sûr, le tempo de l’offensive, mais cela est délibéré».
- Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré, lundi, que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Au cours d’une séance de questions-réponses lors d’un événement à Moscou, Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d’avoir adopté une «russophobie» depuis le début de l’offensive en Ukraine, le 24 février. «S’ils [les Occidentaux] veulent proposer quelque chose pour reprendre les relations, alors nous étudierons avec sérieux si c’est quelque chose dont nous avons besoin ou non», a jugé le chef de la diplomatie russe, d’après des propos publiés sur le site de son ministère. Sergueï Lavrov a formulé ses griefs à l’égard des pays occidentaux, selon lui déterminés à modifier les règles des relations internationales au détriment de la Russie. Il a par ailleurs précisé que l’objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin. «Maintenant que l’Occident a adopté une position “dictatoriale”, nos liens économiques avec la Chine vont croître encore plus rapidement», a déclaré Sergueï Lavrov, ajoutant que la Chine disposait de technologies d’information et de communication «en rien inférieures» à celles de l’Occident.
- Un embargo européen sur le pétrole russe est possible, a déclaré le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l’instant pas l’unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept. «Il n’y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes», a expliqué Robert Habeck, lundi soir, à la télévision publique ZDF. Mais «les discussions se poursuivent» et «je pense que nous allons réussir une percée d’ici à quelques jours». Les Européens ont déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d’août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d’ici à la fin de l’année est encore en cours de discussion. «Un embargo est à portée de main», selon Robert Habeck, les sanctions européennes devant être décidées à l’unanimité.
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