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Après un printemps dynamique, les prévisions pour la saison estivale sont extrêmement prometteuses. Tous les indicateurs sont au vert et les professionnels du tourisme se montrent optimistes. Ils tablent sur une fréquentation estivale dopée par une hausse des clientèles internationales, attirées par la diversité culturelle, les paysages enchanteurs et l’hospitalité légendaire du Maroc.
Les efforts continus pour promouvoir le pays comme une destination touristique de choix portent leurs fruits, et les perspectives pour le reste de l’année sont tout aussi prometteuses. Tahiri détaille pour LeBrief, les éléments ayant permis d’atteindre ces résultats exceptionnels et partage ses attentes pour le futur proche.
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Les facteurs de la croissance
Depuis avril 2022, le Maroc a intensifié ses efforts pour promouvoir le tourisme, notamment à travers la campagne « Terre de Lumières » lancée simultanément dans une vingtaine de pays. Cette initiative, appuyée par un budget conséquent de plus de deux milliards de DH (MMDH), a visé à mettre en valeur le produit touristique marocain. Saïd Tahiri souligne que ces efforts, combinés au soutien accordé au secteur pendant les années difficiles de la Covid-19, commencent à porter leurs fruits.
«Déjà à fin 2023, nous avons atteint des records en termes d’arrivées et de recettes liées au tourisme. Cette tendance s’est confirmée lors du premier semestre 2024, notamment grâce à l’épopée de l’équipe nationale au mondial du Qatar et l’image positive dont a bénéficié la destination», explique notre interlocuteur. Il précise qu’avec près de 6 millions d’arrivées à fin mai et une croissance à deux chiffres de tous les indicateurs, les perspectives pour atteindre les objectifs de la feuille de route 2026-2030 semblent très prometteuses.
L’expert souligne également l’importance de la diversification des produits touristiques offerts. Les campagnes de promotion ne se sont pas seulement concentrées sur les destinations traditionnelles comme Marrakech, Agadir et Casablanca, mais ont également mis en avant des régions moins connues, mais tout aussi attractives. Cela a permis d’attirer une variété de touristes intéressés par des expériences diversifiées, allant des circuits culturels dans les villes impériales aux aventures sportives dans le désert et les montagnes de l’Atlas.
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Diversification des marchés internationaux
Interrogé sur la diversification des sources de touristes, Tahiri suggère de développer des marchés non conventionnels pour réduire la dépendance aux marchés européens traditionnels. «Il y a un énorme potentiel à exploiter dans les pays de l’Est de l’Europe, la Russie, la Chine et l’Inde, à condition d’établir des liaisons aériennes directes et d’assurer une certaine stabilité politique dans certains de ces marchés émetteurs», explique-t-il. En outre, il recommande le développement du tourisme de niche, notamment le tourisme sportif, religieux, d’affaires et de santé, ainsi que l’amélioration des infrastructures d’accueil, routières et aéroportuaires.
Le développement de niches spécifiques, telles que le tourisme sportif et le tourisme religieux, présente, d’après notre interlocuteur, un potentiel énorme. «Le Maroc a accueilli plusieurs événements sportifs internationaux ces dernières années, renforçant ainsi son image de destination sportive. De même, le tourisme religieux, en particulier pour les communautés Tijanes, peut être un moteur important de croissance, attirant des pèlerins et des visiteurs en quête de spiritualité», ajoute-t-il.
En matière de tourisme d’affaires, Tahiri voit un potentiel énorme pour le Maroc. «Avec des infrastructures modernes et une position géographique stratégique, le Maroc peut devenir un hub pour les conférences et les événements internationaux», assure-t-il. Par ailleurs, le développement du tourisme de santé, avec des établissements médicaux de qualité et des services de bien-être, peut également diversifier l’offre touristique et attirer une clientèle spécifique.
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Perspectives et attentes pour la saison estivale 2024
Saïd Tahiri exprime un optimisme pour la saison estivale 2024, anticipant un afflux massif de visiteurs et des retombées économiques importantes. «La dynamique positive est lancée, et la destination Maroc est très appréciée dans nos marchés classiques du bassin méditerranéen», note-t-il. Pour renforcer cette dynamique, il préconise l’augmentation des liaisons aériennes avec des marchés à fort potentiel tels que l’Inde, le Brésil, les États-Unis, et certains pays d’Asie, qui montrent une forte demande, mais nécessitent une stimulation accrue.
Si l’axe Marrakech-Agadir-Casablanca reste la colonne vertébrale du tourisme marocain, représentant les deux tiers des activités touristiques du pays, Tahiri met en avant d’autres régions qui mériteraient davantage de promotion. Il s’agit entre autres de Fès-Meknès, Ouarzazate-Zagora-Tinghir (OZZ), et Dakhla. Ces régions possèdent, dit-il, des atouts touristiques indéniables et pourraient attirer plus de visiteurs avec une stratégie marketing plus agressive.
Selon lui, la clé pour attirer davantage de visiteurs réside dans le développement des infrastructures et l’amélioration des services touristiques. «Le gouvernement a d’ailleurs mis en œuvre plusieurs projets pour moderniser les aéroports, améliorer les réseaux de transport et encourager les investissements dans le secteur hôtelier. Il est donc crucial de garantir une expérience de haute qualité pour les touristes afin de les fidéliser et de favoriser le bouche-à-oreille positif», pousuit-t-il.
Enfin, avec 14,5 millions de touristes en 2023, le Maroc est bien parti pour atteindre un nouveau record de fréquentation touristique. Et les professionnels restent majoritairement optimistes sur leur activité estivale. Saïd Tahiri se dit, lui, confiant dans l’atteinte des objectifs fixés, prévoyant que le Royaume pourrait attirer jusqu’à 17 millions de touristes d’ici à 2025.
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