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En marge du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), les grandes lignes de l’action concrète de l’État de la stratégie “Generation Green” ont été présentées. Ces dernières ont été révélées aux principaux acteurs du secteur agricole national présents dans la salle. Et ce sont le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, ainsi que Lahbib Boutaleb, président de la Fédération des chambres d’Agriculture du Maroc (FECAM), qui ont mené cette exposition.
Un terrain totalement acquis à la “cause”, mais qu’il fallait tout de même baliser pour une appréhension plus sereine de l’avenir du secteur. Aussi, il était nécessaire de souligner la collaboration qui se doit, dorénavant, d’être claire, efficace et en adéquation avec les nouvelles prérogatives de chacun dans une conjoncture dite de “poly-crise”.
Ainsi, rien de tel qu’une présentation du bilan du précédent programme, le Plan Maroc Vert (2007-2020), en ouverture, avant d’aller vers le concret. Au menu de cette rencontre, un “nouveau” cadre contractuel, une “nouvelle génération de contrat-programmes”, et une “nouvelle” méthodologie.
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D’abord, le lait et la viande !
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre effective de la stratégie “Generation Green”, 20 contrats-programmes ont été signés pour la période 2023-2030. Ces accords visent à poursuivre le développement des différentes filières de production agricole, pour un total de 110 milliards de DH (MMDH), dont une participation de l’État à hauteur de 42 MMDH. Les professionnels contribueront avec 47% du montant global, pour un pourcentage d’incitations allant jusqu’à 37%. Cela concerne les filières végétales, à savoir : semencière ; céréalière ; légumineuse ; sucrière ; oléagineuse ; rizicole ; oléicole ; arboricole ; du palmier dattier ; de l’Argan ; des roses à parfum ; du Safran ; des fruits rouges, maraîchères ; laitière ; des viandes rouges (bovine, ovine, caprine) ; avicole et apicole ; ainsi que la subvention du stockage de blé importé (qui n’est pas un contrat-programme).
Par conséquent, 26 MMDH seront alloués aux filières lait et viande rouges, soit 22% du budget total. Cela comporte l’augmentation de production de lait et de viande rouge de 40%, avec l’aménagement de 113 abattoirs, et un cheptel à atteindre de 216.000 vaches laitières. La filière maraîchère percevra 8 MMDH, avec une augmentation de la surface cultivée de plus de 58.000 hectares, et de la production d’environ 54%.
« la généralisation de la sécurité sociale par l’intégration des agriculteurs au régime de la CNSS un élément primordial à l’avenir »Lire aussi : SIAM : des retrouvailles en temps d’insécurité alimentaire
Incitation à la valorisation
Concernant la nouvelle méthodologie, Aziz Akhannouch, indique qu’elle passe, d’abord, par le renforcement de la structure et de la gouvernance des organismes professionnels. Elle permettra d’établir des mécanismes de suivi et d’évaluation des réalisations menant à une amélioration de l’environnement professionnel et des conditions de production. L’élément humain y occupe une place centrale, poursuit-il. « la généralisation de la sécurité sociale par l’intégration des agriculteurs au régime de la CNSS devenant un élément primordial à l’avenir ». Il s’agit également d’encourager l’investissement privé dans les différents maillons de la filière. Les incitations accordées à travers le Fonds de développement agricole s’élevant à près de 81% des apports totaux du ministère de tutelle.
Aussi, elle concerne l’amélioration de la qualité des produits par l’innovation, la recherche et le développement. Mais surtout grâce à l’investissement dans l’efficacité hydrique pour préserver les ressources naturelles. Il convient ici de rappeler que plus de 27% des incitations sont destinées à financer des technologies économes en eau d’irrigation. Par ailleurs, rien ne change côté exportations, toutefois, le marché intérieur devra être approvisionné, avec des prix à la portée du citoyen.
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Ambitions légitimes
Autant d’éléments qui aident, nous dit le chef du gouvernement, à poursuivre le maintien du leadership acquis par l’expérience agricole nationale. Cela intervient aussi dans le processus menant à la souveraineté alimentaire. Ce qui ne peut être réalisé que par l’implication de l’ensemble des acteurs du secteur agricole, qui eux seuls peuvent garantir un approvisionnement continu et suffisant, et ainsi une sécurité alimentaire durable malgré les circonstances.
Par Ghassan Sabwat pour LeBrief.ma
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