Photo d'illustration © DR
C’est officiel ! Les charcuteries sont des aliments cancérigènes. Cette viande transformée et à laquelle sont ajoutés plusieurs conservateurs représente un réel danger pour la santé des humains. Consommée partout dans le monde et par toutes les tranches d’âges, la charcuterie est la source d’une maladie qui ne cesse d’effrayer : le cancer.
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a reconnu, pour la première fois, l’existence d’un lien entre le développement des tumeurs cancéreuses et la consommation de nitrates. Dans un rapport rendu public la semaine dernière, l’Anses explique que «l’analyse des données bibliographiques confirme l’existence d’une association entre les risques de cancer colorectal et l’exposition aux nitrates et nitrites ingérés via la viande transformée».
Cette révélation n’est pas nouvelle. En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé la viande transformée dans la catégorie cancérigène. Sa consommation est à l’origine de milliers de cas de cancer colorectal dans plusieurs pays. En outre, des suspicions existent concernant le lien entre le cancer de l’estomac et cet aliment.
Lire aussi : Salmonellose : des produits Kinder rappelés après des dizaines de cas détectés
Nitrates et nitrites : à éviter !
Les sels de nitrate et de nitrite permettent de transformer et de conserver les charcuteries ainsi qu’à donner une couleur rose au jambon. Selon l’Anses, les nitrates sont présents dans les additifs alimentaires pour leurs propriétés antimicrobiennes. Ils permettent de limiter le développement des bactéries à l’origine de maladies comme la salmonellose, le botulisme et la listériose. Ils sont indiqués sous forme de E249, E250, E251 et E252.
Contactée par la rédaction de LeBrief, Dr Alighieri Valérie, médecin généraliste, nutritionniste et gériatre, nous explique que «certains composés nitrosés sont à présent connus pour leur effet génotoxique (provoquent des anomalies au niveau de l’ADN cellulaire) et cancérigène».
Mais pas que ! Cette substance est présente naturellement dans les sols, dans les ressources en eaux et dans certains végétaux, en particulier dans les épinards et la laitue. Par rapport aux nitrites, cette substance provient de la consommation des additifs présents dans les charcuteries et qui sont utilisés pour leur processus de préparation.
L’experte souligne l’importance de l’hygiène alimentaire également. Elle recommande de consommer cinq portions de 80 à 100g de fruits et légumes par jour pour limiter les risques de cancer colorectal et de pratiquer une activité physique régulière. Elle ajoute : «L’activité physique améliore le transit et, de ce fait, diminue la durée d’exposition de la muqueuse aux aliments cancérigènes».
Lire aussi : Pizzas surgelées : l’ONSSA détruit un lot contaminé par des bactéries Escherichia coli
Quel est le lien avec le cancer ?
Dans son rapport explicatif, l’Anses a précisé que les nitrites et nitrates engendrent la formation de composés nommés nitrosamines. Ces dernières sont génotoxiques et cancérigènes pour l’être humain. Certainement, plus l’exposition à ces substances est élevée, plus le risque de cancer colorectal l’est également. Dr Alighieri Valérie rappelle que la dose recommandée est de 150g par semaine, soit 25g sur une journée.
«Rappelons que les charcuteries dont on parle sont totalement industrielles et riches en graisse, nitrites, nitrates, sels, colorants et arômes artificiels. Elles ne sont pas des charcuteries artisanales de type jambon, composées de viande, sel, poivre…», souligne-t-elle.
Les mesures proposées par l’institution sont liées à la réduction de l’utilisation de ces composés chimiques dans les aliments. «Par exemple, pour le jambon cuit, la réduction des nitrites pourrait s’accompagner du raccourcissement de la date limite de consommation. Pour le jambon sec, cela supposerait un contrôle strict du taux de sel et de la température au cours des étapes de salage, de repos et d’affinage du produit», indique la même source.
L’Agence suspecte d’autres risques de cancers, mais ne confirme pas encore un lien de causalité. Elle recommande de poursuivre les recherches dans ce domaine pour confirmer ou infirmer ces liens.
Au Maroc, aucune information officielle n’a été publiée pour avertir les citoyens sur ce risque. L’intervenante explique qu’«à partir des enquêtes alimentaires que j’effectue, la population marocaine est plutôt consommatrice régulière de charcuteries (cacher), aussi bien les adultes que les enfants».
En attendant une réaction des institutions compétentes, la prévention reste la meilleure solution pour éviter tout risque de maladie. Il serait également plus judicieux de vérifier les composants et les dates d’expirations des produits achetés.
Le Maroc participe à la 14e conférence des ministres arabes de l’Education
Société - La 14e Conférence des ministres arabes de l'Éducation, initiée par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO), a débuté à Doha avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc.
Mbaye Gueye - 5 janvier 2025Alerte météo : fortes averses et chutes de neige prévues de dimanche à lundi
Société - La Direction générale de la météorologie (DGM) a émis un bulletin d'alerte de niveau « orange », annonçant de fortes averses orageuses et des chutes de neige.
Mbaye Gueye - 4 janvier 2025Taxis au Maroc : petit ou grand problème ?
Dossier - Qu’ils soient rouges, bleus ou blancs, le Maroc voit noir quand il s’agit de ses taxis ! Un secteur en perdition ?
Sabrina El Faiz - 4 janvier 2025Tétouan : un élan solidaire pour les malades du cancer
Société - Les 11 et 12 janvier prochains, Tétouan accueillera des journées de sensibilisation organisées par l’association « Le cancer, nous sommes tous concernés ».
Ilyasse Rhamir - 3 janvier 2025Latefa Ahrrare nommée au conseil de l’ANEAQ
Société - La nomination de Latefa Ahrarare au conseil de l'ANEAQ fait polémique
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Al Haouz : des entrepreneurs escroquent les sinistrés
Société - Des entrepreneurs profitent de la crédulité des sinistrés d'Al Haouz pour les arnaquer.
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Etudes à l’étranger : assouplissement des mesures de changes
Société - L'Office des changes a publié la circulaire relative aux mesures d'assouplissement du régime de voyages pour études à l'étranger.
Rédaction LeBrief - 3 janvier 2025Casablanca: 100 Dhs d’amendes pour les pollueurs
Société La commune de Casablanca prépare le lancement d’une "police de la propreté" pour lutter contre l'incivisme de certains citoyens.
Mouna Aghlal - 3 janvier 2025Les funérailles de Chama Zaz
Khansaa Bahra - 1 octobre 2020Héritage, la succession qui déchire
Société - L'heure n'est pas aux comptes, et pourtant les familles se divisent pour l'indivisible. Immersion dans un héritage déchirant.
Sabrina El Faiz - 9 novembre 2024Notes de route du Sahara
Société - Très impressionnante, l'histoire de sa vie fait d'elle un personnage romanesque. A son premier voyage dans le Sahara, Isabelle Eberhardt, reporter, voyageuse et aventurière, tombe amoureuse de cette terre et de ses gens.
Rédaction LeBrief - 4 avril 2024L’INDH : 18 ans après, quel bilan ?
Société - Lancé en 2005 par le roi Mohammed VI, l’Initiative nationale pour le développement humain souffle aujourd’hui ses 18 bougies.
Hajar Toufik - 18 mai 2023Busway de Casablanca : c’est parti !
Rédaction LeBrief - 1 mars 2024Nouvelles du Maroc
Société - À l'extrême ouest du Maghreb, tête de pont vers les Amériques, point de passage vers l'Europe par le détroit de Gibraltar, le Maroc est un carrefour d'influences unique au monde où se mélangent modernité et traditions.
Rédaction LeBrief - 1 avril 2024Le racisme expliqué à ma fille
Société - Un enfant est curieux. Il pose beaucoup de questions et il attend des réponses précises et convaincantes. C’est en m’accompagnant à une manifestation contre un projet de loi sur l’immigration que ma fille m’a interrogé sur le racisme.
Rédaction LeBrief - 22 mars 2024Bidonvilles, pourquoi y en a-t-il encore ?
Dossier - Ces habitats se concentrent dans les périphéries ou au sein de bidonvilles, où les efforts de résorption peinent à suivre.
Sabrina El Faiz - 30 novembre 2024