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Depuis des millénaires, le cheval a toujours été un compagnon fidèle de l’Homme. Tantôt utilisé pour le transport, dans les batailles ou encore dans les travaux champêtres, cet animal affectif a répondu présent à chaque fois que le besoin se faisait sentir. Et ce, malgré la révolution industrielle qui a changé le mode de vie de nos sociétés. Le cheval a su résister et démontrer son utilité. Au-delà de sa capacité à répondre présent à chaque fois que le besoin se fait sentir, le cheval a noué avec l’homme un sentiment indescriptible, à tel point qu’il fait partie de la vie de certaines personnes. Cette reconnaissance envers cet animal si particulier a poussé certains à en faire un métier.
C’est dans ce sens que LeBrief s’est immergé dans cet univers à l’occasion du salon du cheval d’El Jadida. Des affiches avec des chevaux sont exposées à l’entrée du salon. Une fois à l’intérieur, nous sommes percés par la musique jouée par les forces auxiliaires, une animation dont elles seules, ont le secret. C’est ainsi que nous nous sommes laissés emporter par les notes pour atterrir au niveau des stands où tous les participants y étaient représentés. C’est dans un décor décontracté que les visiteurs se sont déambulé en faisant les tours des stands : seul, en famille, en couple, entre amis ou en mode sortie scolaire. Téléphone portable à la main, ils n’hésitaient pas à immortaliser ces moments rares avec les gendarmes, les forces auxiliaires, la garde royale ou les autres exposées.
En faisant le tour, nous nous sommes arrêtés au niveau du stand de la garde royale. Nous y avons aperçu un homme, sourire aux lèvres, entouré par des enfants. Ce dernier brandissait un objet en forme de chaise sous le regard émerveillé de ces écoliers. L’homme en question est un sellier de l’institution. Il fait partie des personnes chargées de la fabrication des selles de cheval au niveau de cette institution royale. Youssef Aarab nous explique son cœur de métier, de la conception à la fabrication de la selle.
Immersion au cœur du métier du maître sellier
Selon lui, la selle est un élément essentiel pour un cavalier, qu’il soit amateur ou professionnel. La diversité des selles répond à des besoins spécifiques en fonction de la discipline équestre pratiquée. Parmi les types les plus courants, on trouve les selles d’obstacles, les selles de dressage, les selles de polo et les selles de randonnée. «Chaque type de selle est conçu avec des caractéristiques particulières pour optimiser le confort du cavalier et la performance du cheval», précise-t-il.
Les selles d’obstacles, par exemple, sont conçues pour offrir une grande liberté de mouvement et une position équilibrée pour permettre aux cavaliers de franchir des barres sans entrave. Elles se caractérisent par un siège plat et des quartiers légèrement en avant pour faciliter la montée et la descente. En revanche, les selles de dressage nécessitent une position plus droite et centrée, possèdent des quartiers plus longs et un siège plus profond. Ces spécificités aident à maintenir le cavalier en équilibre pendant les mouvements complexes de cette discipline.
Quant aux selles de polo, le maître sellier souligne que celles-ci sont souvent plus légères et dotées de sièges en dents qui offrent une meilleure adhérence lors des jeux rapides. Enfin, les selles de randonnée sont conçues pour le confort sur de longues distances, avec un rembourrage supplémentaire et des poignées pour faciliter la montée. Ce dernier signale que pour la conception d’une selle, il est impératif d’avoir le pantalon du cavalier pour prendre des mesures. «C’est comme les chaussures, une personne qui porte du 43 ne sera pas à l’aise avec du 41», compare-t-il.
«Le processus de fabrication d’une selle est minutieux et comprend plusieurs étapes clés. Tout commence par la création de l’arçon, la structure principale de la selle, qui est souvent réalisée en bois ou en matériau composite. Le sanglage est ensuite réalisé pour maintenir l’arçon en place. Après cela, le cuir est découpé, trempé dans l’eau pour le rendre souple, puis façonné autour de l’arçon», explique Youssef Aarab.
Le maître sellier ajoute que la couture joue un rôle crucial dans la fixation des différentes parties. Les composants sont ensuite assemblés, et des ajustements sont faits pour garantir que chaque selle est parfaitement adaptée à son cavalier. Ce savoir-faire artisanal assure non seulement la durabilité, mais aussi le confort tant pour le cavalier que pour le cheval.
Les autres métiers du cheval
Un autre métier clé est celui de maréchal-ferrant, qui se spécialise dans les soins des sabots. Ce rôle traditionnel requiert une grande dextérité, notamment pour poser des fers et utiliser des matériaux modernes afin d’améliorer le confort des chevaux. Souvent indépendant, le maréchal-ferrant travaille pour divers clients, des particuliers aux écuries professionnelles.
Il y a aussi le maître-bottier. Celui-ci confectionne des bottes entièrement à la main et les renouvelle. Cet artisan tout particulier arrive à parfaire son métier en joignant les méthodes traditionnelles aux nouvelles techniques acquises.
L’entraîneur de chevaux, quant à lui, gère une écurie de courses, supervisant l’entraînement, le personnel et les relations avec les propriétaires. Il s’occupe également des aspects administratifs et logistiques, tels que le calendrier des courses et les dossiers médicaux des chevaux.
Le policier à cheval, intégré dans les brigades équestres, assure la sécurité publique tout en veillant aux soins de ses chevaux. Enfin, le vétérinaire équin, expert en santé animale, prévient les maladies et s’occupe des blessures, notamment dans le cadre de la médecine sportive.
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