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Il ne reste plus que quelques jours de vacances aux élèves avant de retourner en classe. À partir du vendredi 1ᵉʳ septembre, les employés de l’administration pédagogique, y compris les cadres et les fonctionnaires, ainsi que les inspecteurs et les responsables de la gestion des services matériels et financiers, sont tenus de se rendre à leur lieu de travail. Ils ne seront pas seuls dans leurs établissements respectifs, car ils seront accompagnés par les membres du corps de l’orientation et de la planification de l’éducation, les cadres de soutien administratif, pédagogique et social, ainsi que le personnel commun aux administrations publiques.
Pour leur part, les cadres du corps des enseignants reprendront le 2 septembre. Quant aux élèves, ils regagneront leurs pupitres le lundi 4 septembre. Cela concerne le préscolaire, le primaire, le collégial et secondaire ainsi que les classes préparatoires au brevet de technicien supérieur. Le mercredi 6 septembre, ce seront les salles de classe des «Écoles pionnières» qui ouvriront leurs portes aux élèves. En ce qui concerne les classes d’éducation non formelle, elles ne reprendront qu’à partir du lundi 2 octobre.
La rentrée scolaire de cette année sera marquée par une série de nouveautés visant à améliorer la qualité de l’enseignement. Parmi celles-ci, on compte la généralisation de l’enseignement de l’anglais et de l’amazigh. Jusqu’à présent, l’anglais n’était enseigné en tant que langue étrangère qu’à partir de la troisième année du collège.
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Intérêt accordé aux langues
Dès la rentrée scolaire 2023-2024, une généralisation progressive de l’enseignement de l’anglais dans le collégial est prévue, suivant trois étapes. Dès cette rentrée, l’anglais sera introduit en tant que langue étrangère dès la première année du collège, avec une couverture initiale de 10% des élèves. Cette couverture augmentera à 50% en deuxième année de collège. Elle atteindra 50% en première année du collège et 100% en deuxième année, lors de la rentrée 2024-2025. Par la suite, au cours de l’année scolaire 2025-2026, tous les niveaux du collège bénéficieront de cours d’anglais à 100% de couverture.
En ce qui concerne le second cycle de l’enseignement secondaire, c’est-à-dire le lycée, le ministère prévoit que certaines matières scientifiques et techniques seront enseignées en anglais, à partir de 2027, et ce, à l’instar de ce qui est actuellement fait en français.
Par ailleurs, le ministère s’est engagé à généraliser progressivement l’enseignement de la langue amazighe dans les écoles primaires. Une circulaire en date du 23 mai 2023 a été adressée par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, aux responsables de sa tutelle, aux directeurs des académies régionales et aux enseignants de la langue amazighe. Cette circulaire détaille les différentes étapes du processus de généralisation, avec pour objectif ultime une couverture totale de 100% d’ici l’année scolaire 2029-2030. La première phase de ce programme débutera dès cette rentrée, visant à atteindre un taux de couverture de 50% sur le plan national d’ici 2025-2026. Pour atteindre ces objectifs, les académies régionales et provinciales sont appelées à prendre les mesures organisationnelles, pédagogiques et administratives nécessaires. Le ministère coordonne ce processus grâce à la direction des curricula, en impliquant les directions centrales et les structures régionales.
Les enseignants de la langue amazighe bénéficieront de programmes de formation pour renforcer leurs compétences et, selon les besoins, pourraient dispenser des cours dans différents établissements.
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Des «Écoles pionnières»
Un autre événement majeur de cette rentrée scolaire est le lancement du projet «Écoles pionnières» dans 628 écoles primaires publiques, couvrant des zones urbaines, semi-urbaines et rurales, au profit de 322.000 élèves. Le projet est mis en œuvre avec la mobilisation de 10.700 enseignants et 158 inspecteurs pédagogiques. Ce projet est en ligne avec la Feuille de route 2022-2026 pour une école de qualité pour tous, visant à améliorer les compétences de base des élèves grâce à des approches pédagogiques novatrices.
Le projet se concentre sur quatre composantes principales. Premièrement, un programme de remédiation intensif sera mis en place pour corriger les lacunes en lecture et en calcul chez les élèves. Cette composante s’appuie sur la méthode TaRL (Teaching at the right level), permettant aux élèves de bénéficier d’une remédiation quotidienne et intensive en septembre, ainsi que d’un soutien hebdomadaire tout au long de l’année pour les élèves en difficulté. L’objectif est de résoudre les problèmes d’apprentissage majeurs qui touchent plus de la moitié des élèves.
En outre, des méthodes pédagogiques efficaces seront adoptées en classe, où l’enseignant ne passera à l’étape suivante de la leçon que lorsque tous les élèves auront compris ce qui leur a été inculqué. Cette approche préventive vise à éviter l’accumulation de lacunes.
Une autre composante consiste en une formation spécialisée pour les enseignants dans leurs domaines de compétence. Enfin, la quatrième composante porte sur la gestion des établissements, notamment en ce qui concerne les conditions matérielles telles que l’état des salles de classe et des sanitaires, la sécurité, l’hygiène, la qualité des équipements et la disponibilité du matériel didactique.
La rentrée scolaire au Maroc est bien plus qu’un simple retour en classe. C’est un moment où l’espoir, l’apprentissage et l’avenir se rencontrent. Alors que les élèves et les enseignants se préparent à entamer une nouvelle année académique, les innovations et les changements attendus soulignent l’engagement continu du Maroc envers une éducation de qualité, préparant ainsi la prochaine génération à relever les défis de demain avec confiance et détermination.
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