Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Après l’affaire de son visa, ElGrandeToto a créé une nouvelle fois la polémique et s’est attiré les foudres des internautes, des journalistes et même des artistes. En cause, ses paroles provocantes lors de sa rencontre avec la presse avant son concert organisé par le ministère de la Culture dans le cadre du festival de musique de Rabat, capitale de la culture africaine (du 22 au 24 septembre 2022). Il a en effet revendiqué être un consommateur de cannabis. «Je fume du cannabis, et après?? Je me le procure facilement. C’est connu dans le monde et on est célèbre pour notre herbe. Il faut arrêter de poser des questions du genre», avait-il lâché. Cette déclaration a d’ailleurs fait sujet de débats sur les réseaux sociaux et a également poussé le gouvernement à réagir.
Lire aussi : Visa : l’ambassadrice de France au Maroc fustigée après un tweet sur le visa d’ElGrande Toto
Visé par plusieurs plaintes
Alors qu’il s’apprêtait à se rendre en France, ElGrandeToto a été refoulé la semaine dernière par la police des frontières de l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Il a été interdit de quitter le territoire national en raison d’une plainte déposée contre lui par le journaliste et présentateur TV Mohamed Tijini qui réside en Belgique. Ce dernier a assigné en justice le rappeur pour « diffamation », « insultes », « menaces de mort » et « atteinte à la pudeur ».
Dans son émission diffusée sur les réseaux sociaux, Mohamed Tijini lui a notamment reproché de s’être déjà présenté nu avec une bouteille de whisky à la main dans une de ses soirées devant son public. L’animateur a également dénoncé les déclarations de l’artiste sur le cannabis et tiré à boulets rouges sur le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la communication, Mehdi Bensaïd, en tant qu’organisateur. En réponse, ElGrandeToto l’aurait menacé de « vengeance, et de le liquider » en Belgique là où il réside.
À la plainte de Tijini s’ajoute également celle d’Abdelwahab Doukkali. L’artiste emblématique de 81 ans accuse Taha Fahsi « d’injure publique et diffamation », « dénonciation calomnieuse », « menaces », et « atteinte à l’honneur et à la dignité ». Dans un ancien live sur son Instagram, ElGrandeToto avait évoqué plusieurs artistes marocains. Il est même allé jusqu’à les insulter et à dévoiler certaines informations privées les concernant. Parmi eux, figurait la légende de la chanson marocaine.
Lire aussi : Spotify Wrapped 2021: El Grande Toto, l’artiste le plus écouté au Maroc et dans le monde arabe
La réaction du gouvernement
Les propos d’ElGrandeToto n’ont laissé personne indifférent. Le gouvernement, très gêné par cet imprévu, était appelé à réagir. Le porte-parole de l’Exécutif, Mustapha Baïtas, a estimé que l’attitude du chanteur était inacceptable et que ses propos portaient atteinte à la morale publique. «Ce discours ne peut être accepté dans un espace public et dans un événement qui connait la présence de nombreuses familles marocaines», avait souligné Baïtas.
De son côté, l’organisateur, à savoir le ministre de la Culture, a estimé qu’il ne peut être tenu responsable des « mots » du rappeur, ajoutant que son département n’exerce pas de censure sur les questions des journalistes et les réponses des artistes.
Lire aussi : AFRIMA Awards 2021 : Dizzy Dros, Manal et ElGrande Toto primés
Il fait son mea culpa
Hier, dimanche 23 octobre, ElGrandeToto et son avocat ont organisé une conférence de presse pour s’expliquer et surtout s’excuser. «Je présente mes excuses à toutes les personnes que mes propos ont heurté, à commencer par les autorités, au public présent et à tout le monde», a déclaré Taha Fahssi, lui qui s’est dit «mal compris».
«Cette polémique n’était pas calculée. Elle a pris trop d’ampleur c’est une très bonne leçon pour moi. On n’est pas des mauvaises personnes. On fait du rap et le rap n’est pas mauvais. Le rap a un langage particulier, peut-être que je n’en ai pas fait un bon usage au bon moment», a-t-il ajouté.
Il est à noter qu’ElGrandeToto est l’artiste arabe le plus recherché au Maghreb et au Moyen-Orient sur la plateforme Spotify, avec plus de 50 millions d’écoutes en 2021. Il compte 2,7 millions d’abonnés et plus de 431 millions de vues sur sa chaîne YouTube.
Temps de lecture : 5 minutes
Enfants et numérique : entre rêves et dangersLe numérique, omniprésent dans nos vies, représente à la fois une promesse et une menace pour les enfants. Il favorise la créativité, l’appr… |
Stress au travail au Maroc, un défi insurmontable ?Le rapport 2024 de Gallup sur l’état du lieu de travail mondial met en lumière des tendances globales sur l’engagement des employés, leur sa… |
Le Maroc au cœur des routes migratoiresLe rapport 2024 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les migrations internationales met en lumière de… |
Heures sup des enseignants dans les écoles privées : un sentiment de déjà vuMohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement préscolaire et des sports, a annoncé que les enseignants peuvent … |
Les avocats reprennent le chemin des tribunauxL’Association des Barreaux des Avocats du Maroc, a décidé de suspendre la grève. Cette annonce intervient après deux réunions tenues le mini… |
Comment la population marocaine a-t-elle évolué de 1960 à 2024 ?Le dernier recensement général de la population et de l’habitat de 2024 (RGPH 2024), publié par le Haut-Commissariat du plan (HCP), a permis… |
Santé : retour sur la grève des médecins internes et résidentsLa Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) monte au créneau. Ils ont décidé de déclencher une grève les 7 et 8 novemb… |
PLF 2025 : le Maroc mise sur l’égalité des genresLe Maroc poursuit ses efforts pour atteindre l’égalité des genres à travers un dispositif de Budgétisation sensible au genre (BSG), un cadre… |