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Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour 2024 et 2025 montrent une dynamique économique positive, malgré des défis persistants. Cette croissance devrait être soutenue par une demande intérieure robuste, ainsi que par des efforts d’investissement public et une amélioration des exportations.
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Une croissance prévue à 3% en 2024
Pour 2024, le HCP prévoit une croissance économique de 3%, soutenue principalement par les secteurs non agricoles. Le secteur agricole devrait, en revanche, connaître une baisse.
Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire devrait se replier de 4,6% en 2024, après une croissance de 1,6% en 2023. Cette baisse est principalement due à une croissance modeste de l’activité de la pêche maritime, estimée à 3,9%. Ainsi, la contribution du secteur primaire à la croissance du PIB sera négative, à hauteur de 0,5 point, contre une contribution positive de 0,2 point en 2023.
Les activités non agricoles devraient afficher une progression de 3,6%, portée par le renforcement de l’investissement et la reprise de la demande extérieure adressée au Maroc. Le secteur du BTP devrait rebondir avec une croissance de 3,9%, stimulée par une augmentation de 56% des investissements publics et la mise en œuvre de grands programmes d’infrastructure. Le secteur minier devrait pour sa part, connaître une croissance remarquable de 10,9%, après des baisses successives en 2023 et 2022.
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La valeur ajoutée des industries de transformation devrait, quant à elle, progresser de 3,1%, grâce à la reprise des industries chimiques amorcée en 2023 et à la bonne performance de l’industrie automobile et aéronautique. L’industrie agroalimentaire devrait croître de 1,6%, alors que l’activité textile continuera de souffrir de la concurrence internationale accrue.
Pour les activités tertiaires, elles devraient afficher une croissance favorable de 3,4%, principalement en raison de la progression des services marchands (3,5%) et de l’activité de transport (5,2%). La consommation des ménages devrait ralentir, avec une progression de 2,2%, contribuant de 1,3 point à la croissance du PIB contre 2,3 points en 2023. Cette décélération est attribuée à la baisse des revenus agricoles et au maintien des prix élevés, partiellement compensée par les transferts sociaux directs et les remises des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
S’agissant des exportations, elles devraient augmenter de 10,5%, grâce aux secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, ainsi qu’à une demande accrue pour le phosphate et ses dérivés. Les importations devraient croître de 8%, alimentées par les besoins en produits alimentaires et en biens d’équipement. Enfin, le déficit budgétaire devrait s’alléger, passant de 4,3% du PIB en 2023 à 4% en 2024, grâce à une amélioration des recettes fiscales et à une baisse des charges de compensation du gaz butane.
Les principaux indicateurs macroéconomiques (Source: HCP)
Projections pour 2025 : vers une croissance accélérée
En 2025, le HCP anticipe une amélioration du taux de croissance, qui devrait atteindre 3,7%. Cette prévision repose sur plusieurs hypothèses et tendances. Tout d’abord, la demande intérieure devrait augmenter de 3,5%, contribuant de 3,7 points à la croissance du PIB, contre 3,3 points en 2024. La consommation des ménages devrait croître de 2,6%, soutenue par une amélioration des revenus agricoles et une atténuation des pressions inflationnistes. En parallèle, la consommation des administrations publiques devrait enregistrer une hausse de 4,1%, contribuant de 0,8 point à la croissance du PIB.
Le document rapporte aussi que le secteur primaire, après une baisse de 4,6% en 2024, devrait connaître une croissance de 8,5% en 2025. Cette amélioration est attribuable à une meilleure production céréalière moyenne et à la consolidation des autres cultures et de l’élevage. Le secteur secondaire, de son côté, devrait afficher une croissance de 3,4%, portée par les secteurs du BTP, des industries de transformation et des mines. Le secteur du BTP devrait croître de 3,5%, soutenu par des projets d’infrastructure majeurs, tandis que les industries de transformation devraient enregistrer une progression de 3,2%. Le secteur minier devrait, pour sa part, continuer de croître à un rythme de 4,5%.
Les exportations devraient continuer de croître, avec une augmentation prévue de 7,3%, tirée par les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’agriculture. Parallèlement, les importations devraient progresser de 7%, grâce à une amélioration des conditions d’approvisionnement. Le déficit commercial devrait se stabiliser autour de 18,2% du PIB.
Sur le plan budgétaire, 2025 devrait se concentrer sur le maintien de l’effort d’investissement public et la poursuite de la décompensation du gaz butane. Le déficit budgétaire devrait s’alléger, passant à 3,8% du PIB, et le ratio de la dette publique devrait baisser à 82,4% du PIB. La création monétaire devrait progresser de 5,3% en 2025, soutenue par une augmentation des créances sur l’économie et une reprise des créances nettes sur l’administration centrale. Enfin, les avoirs extérieurs nets devraient continuer de croître, assurant une couverture stable des importations.
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