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La presse arabophone du 20 juin 2022
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Les boulangers libéralisent le prix du pain | Les distributeurs de gaz en grève… à cause du gasoil | E-commerce : la fraude prive les caisses de l’État de 500 MDH par an | Cette « ferraille » qui pénalise les tribunaux | Commune de Rabat : les syndicalistes minimisent des chiffres avancés par Rhlalou | Affaire Saâdoun : Le CNDH contacte une instance russe
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Al Massae : Les boulangers libéralisent le prix du pain. Nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat. Les propriétaires de boulangeries ont révélé qu’ils ne reçoivent aucune subvention du gouvernement pour garder le prix du pain normal à son niveau actuel de 1,20 DH l’unité. Conséquence, la Fédération Nationale de la Boulangerie et Pâtisserie du Maroc a annoncé qu’aucun accord n’oblige les professionnels à respecter ce tarif référentiel, et que le pain est un produit qui obéit à «la liberté des prix et de la concurrence» sur la base de l’offre et de la demande. Il est ainsi attendu que le prix de ce produit s’apprécie dans un futur proche au vu de la hausse de son coût de revient.
Al Ahdath Al Maghribia : Les distributeurs de gaz en grève… à cause du gasoil. L’Association marocaine des distributeurs de gaz liquide a décidé de suspendre l’approvisionnement du marché les 29 et 30 juin. Pour les opérateurs sous sa bannière, tout est devenu inabordable : le distributeur croule sous la hausse du prix du gasoil mais aussi des pièces de rechanges, des pneus des camions et autres charges lourdes. Ils estiment qu’ils vont droit vers la faillite en l’absence de solutions à ces flambées successives. En avril dernier, les distributeurs de Fès-Meknès avaient entrepris la même mesure et s’étaient contentés de vendre les bonbonnes de gaz dans leurs dépôts.
Assahraa Al Maghribia : E-commerce : la fraude prive les caisses de l’État de 500 MDH par an. À compter du 1er juillet, les achats effectués via les plateformes internationales de e-commerce seront exclus de l’exonération des droits de douane à l’importation. Cette décision de l’ADII est justifiée par l’évolution spectaculaire du chiffre d’affaires de ces plateformes qui a dépassé 1 MMDH en 2021. Cette situation a conduit à l’émergence d’un marché informel : les articles acquis via ces sites sont revendus en fraudant, au moyen de la sous-facturation des achats ou de la répartition de ces derniers entre plusieurs bénéficiaires, et ce pour profiter de l’exonération douanière (alors que l’acheteur/revendeur est une seule et unique personne). L’économiste Taib Aisse explique au journal que cette forme de fraude coûté 500 MDH par an aux caisses de l’État.
Assabah : Cette « ferraille » qui pénalise les tribunaux. Les tribunaux de certaines grandes villes ont besoin d’une «mise à jour» logistique. Le président du Club des Magistrats du Maroc, Abderrazak Jbari, a soulevé récemment cette problématique. Il a évoqué le retard de la maintenance des climatiseurs, surtout en été, qui conduit à des pannes dans les bureaux et les salles d’audience, affectant ainsi les conditions de travail des fonctionnaires et des magistrats. Le juge a aussi appelé à la modernisation de l’arsenal informatique (PC et imprimantes). Les ascenseurs sont aussi concernés. L’un de ceux que compte le tribunal de commerce de Rabat est à l’arrêt depuis un moment, rapporte le journal.
Al Akhbar : Commune de Rabat : les syndicalistes minimisent des chiffres avancés par Rhlalou. La Coordination syndicale de la commune de Rabat s’est indignée de «la campagne irresponsable et basée sur des données imprécises» qui cible les fonctionnaires de la commune et touche à leur réputation. Les syndicalistes locaux n’auraient pas apprécié la récente sortie médiatique de la maire, Asmaa Rhlalou, qui a dénoncé le grand nombre de fonctionnaires fantômes (2400) que compte la commune. Entre temps, le groupe UMT à la Chambre des Conseillers a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur pour lever le voile sur la réalité de la chose dans la commune et les mesures à prendre pour éradiquer ce phénomène.
Bayane Al Yaoum : Affaire Saâdoun : Le CNDH contacte une instance russe. Le Conseil national des droits de l’homme rejoint la file d’organisations marocaines ayant exprimé leur inquiétude quant à la condamnation à mort du marocain détenu à Donetsk, Ibrahim Saâdoun. La présidente du CNDH, Amina Bouayach, a déclaré samedi que le Conseil a contacté son homologue russe pour œuvrer «du mieux qu’il peut» à protéger les intérêts de Saâdoun, et ce, à défaut de pouvoir agir auprès de l’institution étatique en charge des droits de l’homme en Ukraine, cette dernière ayant été dissoute.