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Malgré l’engagement affiché par le Maroc à promouvoir les droits des personnes en situation de handicap, celles-ci continuent de faire face à de nombreuses difficultés en matière d’accessibilité. Le pays dispose pourtant de nombreux textes et lois visant à protéger et à promouvoir les droits de cette frange de la population. Toutefois, assurer la pleine réalisation de ces droits exige bien plus que des déclarations et des textes, cela implique un véritable investissement et la coopération de différentes parties prenantes.
Lors d’une séance plénière, mardi 25 juillet à la Chambre des conseillers, le groupe thématique provisoire chargé des personnes en situation de handicap a présenté son rapport sur «les programmes intégrés destinés aux personnes en situation de handicap».
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Appel à revoir à la hausse le budget annuel accordé
Parmi ses recommandations, le groupe a appelé à une augmentation du budget annuel alloué aux programmes destinés aux personnes en situation de handicap et a préconisé une discrimination positive en leur faveur dans le domaine de la protection sociale. Il a également soutenu la baisse de l’âge légal de retraite, une indemnisation de l’invalidité calculée selon son coût, la subvention des équipements techniques et alternatifs ou encore la baisse des impôts.
En outre, le groupe a plaidé pour une politique nationale de couverture médicale en faveur des personnes en situation de handicap. Elle inclut notamment l’accès aux établissements hospitaliers, la formation du personnel de santé et la prise en compte des besoins spécifiques des personnes handicapées, en plus de la révision à la baisse des coûts de prise en charge médicale.
De plus, le groupe a recommandé que le projet relatif au système d’évaluation de l’invalidité donnant droit à la carte de personne en situation de handicap soit mis en vigueur rapidement, en définissant clairement les rôles et les responsabilités des départements concernés et en assurant une gestion coordonnée et informatisée. Il a aussi appelé au renforcement des mécanismes de coordination entre l’ensemble des intervenants pour plus d’efficacité dans la mise en œuvre et le suivi des programmes gouvernementaux, conformément aux dispositions de la convention internationale sur les personnes handicapées ratifiée par le Royaume.
De leur côté, les différents groupes et groupements à la Chambre haute ont salué l’engagement du Maroc en faveur de la promotion des droits de l’Homme et ont souligné les avancées réalisées dans la consolidation de l’État social et d’une société démocratique participative. Ils ont également salué les efforts du ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, notamment en ce qui concerne le plan d’action national pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap et le programme villes accessibles, qui ont eu un impact positif sur les prestations destinées aux personnes porteuses de handicap.
Par ailleurs, ils ont souligné la nécessité de combler les lacunes législatives et de résoudre les problèmes liés à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes visant à améliorer la situation des personnes à besoins spécifiques.
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Plusieurs réformes en cours
La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a indiqué, lors de la séance plénière, que la question des personnes en situation de handicap s’impose en tant que cause centrale au sein des mutations profondes que connaît la scène nationale sur les plans social et économique. Elle a relevé l’engagement du gouvernement à intégrer pleinement cette question dans les réformes en cours, notamment en créant un système de protection sociale globale qui inclut les personnes en situation de handicap et leurs familles pour garantir la justice sociale.
En outre, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un environnement institutionnel propice, intégrant les questions de handicap dans tous les mécanismes du chantier de la protection sociale. Elle a, ensuite, évoqué les efforts en cours pour assurer la délivrance de la carte d’invalidité et son rattachement au Registre social unifié, en coordination avec les ministères de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que de l’Intérieur.
Pour sa part, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a salué le rapport du groupe thématique sur les programmes intégrés destinés aux personnes en situation de handicap. Il a ainsi souligné l’importance d’aligner cette question sur les missions de sa tutelle, notamment en matière d’emploi et de formation professionnelle. Et, d’annoncer qu’une part du programme « Awrach » de cette année a été dédiée aux personnes en situation de handicap, afin de soutenir le travail des femmes et des personnes à besoins spécifiques, en collaboration avec des associations crédibles.
De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a affirmé l’engagement de son département à promouvoir les conditions des personnes en situation de handicap dans le milieu académique et scientifique, en prenant un ensemble de mesures et de dispositions. Ces mesures comprennent la mise en place des infrastructures nécessaires qui répondent aux besoins de cette catégorie. Il a précisé que 37 facultés ont été dotées des accessibilités, et que 19 établissements disposent de moyens et d’équipements adaptés à différents types de handicap, en plus de la mise en place, dans 5 établissements, de plateformes électroniques qui offrent des solutions numériques pour favoriser l’accès des personnes à besoins spécifiques.
Le ministère vise à équiper tous les établissements d’enseignement supérieur d’accessibilités adaptées aux différents handicaps d’ici 2026, dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, a-t-il assuré.
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