Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
L’organisation Lighthouse Reports, en collaboration avec plusieurs médias internationaux, dont El Pais, The Washington Post et Le Monde, a révélé les résultats d’une enquête détaillée sur le refoulement de migrants vers des zones désertiques au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie. Selon les dires de l’ONG, les autorités de ces pays, apparemment avec le soutien de l’Union européenne, abandonneraient des migrants subsahariens dans des conditions extrêmes.
L’enquête a été diffusée simultanément le mardi matin par les médias participants et prétend que des pratiques choquantes de transfert forcé de migrants sont menées vers le désert, une région inhospitalière où ils sont laissés sans ressources essentielles comme l’eau, la nourriture ou même des chaussures.
L’Europe accusée de fermer les yeux sur les pratiques brutales de refoulement des migrants
L’objectif principal de cette publication est de critiquer la politique européenne qui, tout en exigeant des pays du sud de contrôler l’immigration irrégulière, semble fermer les yeux sur les méthodes brutales employées pour atteindre cet objectif. L’Union européenne est accusée de conditionner son aide financière et les quotas de visas à la mise en œuvre de ces politiques répressives. Les journalistes ayant participé à cette enquête ont recueilli les témoignages de plus de 50 survivants de ces expulsions, mettant en évidence la brutalité systématique et les préjugés raciaux qui sous-tendent ces actions.
Les témoignages recueillis par les enquêteurs décrivent des scénarios horrifiants de séquestration, de torture, d’extorsion, de violences sexuelles et d’attaques de chiens, orchestrés par les forces de sécurité. Les migrants sont souvent abandonnés dans des parties isolées du Sahara, le désert le plus aride du monde, soulignant une pratique cruelle et coordonnée parmi les trois pays mentionnés, suggérant des directives communes de la part d’une autorité centrale non spécifiée.
Pis encore, l’enquête soutient que des réfugiés et migrants, dont certains disposaient d’un statut légal et vivaient de manière établie au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie, ont été ciblés pour leur couleur de peau, arrêtés, puis transportés en bus vers des lieux isolés. Cette pratique concernerait également ceux qui tentaient de rejoindre l’Europe. L’organisation souligne que certains survivants ont fourni des preuves visuelles ou des données de localisation qui ont permis aux enquêteurs de confirmer et de cartographier précisément ces événements.
Lighthouse Reports accuse le Maroc
Si des faits similaires précis ont été enregistrés en Tunisie auparavant, surtout les actes racistes observés après le discours haineux du président Kais Saied en 2023, le Maroc et la Mauritanie n’ont jamais été pointés du doigt pour la maltraitance des migrants subsahariens contrairement à l’Algérie. Mais cette dernière n’est pas concernée par l’enquête puisqu’elle ne collabore nullement avec l’UE quand il s’agit de migration.
Le Royaume a de tout temps été cité en exemple en matière de traitement des migrants avec des opérations de transfert régulière conjointement menées avec les autorités des pays concernés.
Jusqu’à la publication de ces lignes, le ministère des Affaires étrangères n’a pas encore réagi aux graves accusations de Lighthouse Reports.
Temps de lecture : 3 minutes
Abdelmoumni poursuivi en état de libertéLe parquet a ordonné la libération de Fouad Abdelmoumni, tout en entamant des poursuites contre lui pour « diffusion d’allégations mensongèr… |
Justice : report du procès de Naciri et Bioui au 22 novembreCe vendredi, la chambre criminelle de première instance du Tribunal de Casablanca a décidé de reporter au 22 novembre l’examen du dossier ju… |