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Selon les autorités libanaises, les bombardements ont déplacé plus d’un million de personnes, parmi lesquels plus de 300.000 enfants. Les rues de la capitale sont pleines de familles, parties à la hâte sous la menace des bombes, dormant sur des matelas dans la rue, parfois sous la pluie.
Les attaques israéliennes ont tué plus de 1.200 personnes en 10 jours. Les réseaux sociaux relatent que des familles entières ont disparu dans la région de la Bekaa. Les 2 premiers jours de la campagne israélienne ont tué au moins 50 enfants, à une cadence « effrayante », selon l’Unicef.
Lundi 30 septembre, l’armée israélienne a annoncé une invasion terrestre dans le sud du pays, qu’elle a qualifiée de « limitée ». Le lendemain de cette annonce, Israël a ordonné aux civils du sud du pays de fuir au nord du fleuve Awali, à une soixantaine de kilomètres de la frontière, provoquant un nouveau mouvement d’exode et de chaos.
Ainsi, le but affiché de l’escalade israélienne est le retour des personnes déplacées des villages du nord d’Israël, qui ont fui les combats entre le Hezbollah et Israël faisant rage depuis presque 1 an à la frontière. Israël affirme avoir visé des infrastructures du Hezbollah et accuse le parti libanais de cacher ses armes au sein d’infrastructures civiles.
Lourd bilan humain
Au cours des 3 derniers jours, plus de 40 secouristes et pompiers ont été tués dans des frappes israéliennes au Liban, a annoncé jeudi le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad.
On estime qu’au total, ce sont plus de 97 secouristes et pompiers, incluant les personnels des organisations affiliées au Hezbollah ou d’autres partis libanais, qui ont été tués depuis le début des hostilités entre Israël et le mouvement pro-iranien en octobre 2023.
Ainsi, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), M. Tedros, a déclaré que 28 professionnels de santé avaient été tués au cours des dernières 24 heures au Liban.
Avant d’ajouter qu’une livraison importante d’une cargaison de fournitures médicales était destinée demain au Liban. Malheureusement, ça n’a pas été possible en raison de la fermeture quasi complète de l’aéroport de Beyrouth.
En ce moment, seule une compagnie, la MEA libanaise, continue de desservir Beyrouth, alors que les frappes israéliennes visent des positions du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale, proche de l’aéroport.
Par ailleurs, l’armée israélienne a entamé des bombardements aériens massifs le 23 septembre visant le Hezbollah dans le sud et l’est du pays ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, après un an d’échanges de tirs transfrontaliers, à la suite de l’ouverture par le mouvement libanais d’un front contre Israël en soutien à son allié palestinien.