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À la veille du 1?? anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, l’Assemblée générale de l’ONU a exigé jeudi soir le retrait «immédiat» des troupes russes, appelant à une paix «juste et durable». La résolution a été adoptée par 141 votes pour, sept contre et 32 abstentions, dont la Chine et l’Inde.
Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, s’est félicité de la résolution de l’ONU condamnant la guerre déclenchée par le Kremlin, en jugeant que les voix favorables sont «bien plus que ce que représente l’Occident». Il a ainsi souligné les votes favorables de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Une résolution non contraignante, qui n’est pour autant «pas seulement un bout de papier», selon le chef de la diplomatie européenne
La résolution adoptée réaffirme l’«attachement» à «l’intégrité territoriale de l’Ukraine» et «exige» que la Russie «retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays».
Elle appelle également à une «cessation des hostilités» et «souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies».
Depuis un an, alors que la Russie use de son droit de veto pour empêcher toute action au Conseil de sécurité sur l’Ukraine, l’Assemblée générale a pris le relais. Et même si ses résolutions ne sont pas contraignantes, «ce n’est pas seulement un bout de papier», a défendu jeudi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
«La Russie ne montre aucun désir pour la paix (…). Elle ne connaît de paix que celle du silence, des morts, et des ruines», a mis en garde son homologue française, Catherine Colonna. Le «chemin vers la paix» est pourtant «très clair» : «La Russie doit arrêter de bombarder», a insisté la chef de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.
Mercredi, à l’ouverture de cette session spéciale, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait fustigé «l’affront à notre conscience collective» que représente l’invasion de l’Ukraine.
Le président russe, Vladimir Poutine, a juré cette semaine de poursuivre «méthodiquement» son offensive, dans un discours à la rhétorique anti-occidentale rappelant la guerre froide.
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