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À la fin de l’année 2022, environ 39 millions de personnes à travers le monde vivaient avec le virus d’immunodéficience humaine (VIH). Ce virus est responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (Sida). Cette donnée souligne l’importance de la Journée mondiale de lutte contre cette épidémie, initiée en 1988 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Parmi les personnes affectées, la majorité sont des adultes. Ils sont 37 millions d’individus âgés de 15 ans ou plus, et de 1,5 million enfants de moins de 14 ans. Il est particulièrement frappant de constater que plus de la moitié, soit 53%, des personnes vivant avec le VIH sont des femmes et des filles. En 2022, 1,3 million de nouvelles infections ont été enregistrées, ce qui montre que, malgré les progrès réalisés, le VIH continue de se répandre à un rythme préoccupant.
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Sida au Maroc : état des lieux
Le Maroc se trouve confronté à un défi majeur dans sa lutte contre le Sida. Un constat qui ressort clairement des dernières statistiques publiées par le ministère de la Santé et de la Protection sociale pour 2022. Ces chiffres mettent en exergue la nécessité d’une prise de conscience accrue et d’actions renforcées dans cette bataille sanitaire.
En 2022, environ 21.200 Marocains vivaient avec le Sida. Bien que ce nombre ne représente qu’une faible proportion de la population globale, avec une prévalence générale de seulement 0,08%, il souligne l’urgence d’une lutte continue contre cette épidémie. La persistance du VIH à un tel niveau indique que, malgré les efforts déployés, des défis importants persistent.
Parmi les aspects préoccupants révélés par ces données, on note que 21% des personnes vivant avec le VIH au Maroc ne connaissent pas leur statut sérologique. Cette méconnaissance constitue un risque important, tant pour les individus affectés que pour la société dans son ensemble. Et ce, en raison de l’ignorance du statut VIH qui peut sérieusement entraver les efforts de prévention et de traitement.
L’année 2022 a d’ailleurs vu l’enregistrement de 760 nouvelles infections par le VIH. Ce chiffre, bien que modeste, met en évidence la nécessité de maintenir une vigilance et une prévention constantes. Il rappelle également que, malgré les progrès accomplis, le chemin à parcourir pour éradiquer le VIH reste conséquent.
Selon les données du département de Khalid Aït Taleb, la répartition des cas de VIH sur le territoire marocain est inégale. Plus de la moitié des cas sont concentrés dans trois régions principales, à savoir Souss-Massa, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi. Cette concentration exige d’adopter des stratégies spécifiques et ciblées pour ces régions. De plus, la prévalence du VIH reste particulièrement élevée chez certaines populations vulnérables, comme les travailleuses du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et les usagers de drogues injectables.
Face à ces défis, le Maroc poursuit ses efforts pour sensibiliser davantage sa population, améliorer l’accès aux services de dépistage et de traitement, et mettre en œuvre des politiques de santé publique efficaces pour contrôler la propagation du VIH. Ces mesures reflètent l’engagement du pays à lutter contre cette maladie, en adoptant une approche à la fois globale et ciblée.
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Sida : une journée sur le thème du leadership des communautés
Pour l’édition 2023, l’accent est mis sur le «leadership des communautés». Une approche soutenue fermement par la directrice exécutive du programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida, ONUSIDA. Elle met en lumière l’importance de confier aux communautés, elles-mêmes composées de personnes vivant avec le VIH ou à risque d’infection, le rôle de leaders dans la lutte contre cette maladie. Ces communautés jouent un rôle clé dans la liaison entre les patients et les services de santé publique, apportant soutien, surveillance et innovation.
L’ONU, reconnaissant l’impact significatif de ces groupes, met en avant plusieurs axes pour renforcer leur leadership. Tout d’abord, il est essentiel d’accorder aux organisations communautaires un rôle plus conséquent dans l’élaboration des programmes de lutte contre le Sida, permettant ainsi une conception plus adaptée aux besoins réels sur le terrain. Ensuite, l’augmentation du soutien financier pour ces organisations est un point clé. Car cette mesure leur permet d’étendre et d’améliorer leurs interventions de manière notable.
Parallèlement, l’ONU souligne la nécessité de créer un environnement réglementaire favorable pour ces communautés. Un tel cadre faciliterait leur action dans la lutte contre le Sida, facilitant une réponse plus efficace et ciblée à la pandémie. Ces actions sont très importantes étant donné qu’il y a un grand problème d’accès aux soins et traitements contre le SIDA partout dans le monde. Les groupes les plus vulnérables et les plus pauvres, qui sont souvent les plus affectés par ce problème, ont besoin d’une attention spéciale et de soins sur mesure.
En conclusion, la Journée mondiale de lutte contre le Sida de cette année se présente comme une opportunité significative pour mettre en avant et renforcer le rôle des communautés dans cette lutte. Une journée qui vise à garantir un accès plus équitable aux soins pour toutes les populations concernées.
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