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La 2ᵉ Commission nationale des investissements s’est réunie à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour examiner les projets soumis en vertu de la nouvelle Charte de l’investissement. Au total, 19 projets ont été approuvés, représentant un investissement global de 31,5 milliards de DH (MMDH) et la création de 11.742 emplois directs ainsi que 9.280 emplois indirects. Ces projets, tous portés par des entreprises privées, sont répartis entre le dispositif de soutien principal et le dispositif spécifique des projets à caractère stratégique, comme l’indique un communiqué émanant du département du chef du gouvernement. Cette Commission témoigne des résultats exceptionnels obtenus suite à l’adoption de la nouvelle Charte de l’investissement et elle confirme la dynamique de croissance de l’investissement privé dans le Royaume.
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Le vert en tête
Le gouvernement s’efforce de renforcer la position du Royaume dans le domaine de l’efficience énergétique et de la promotion du transport durable. Parmi les secteurs dominants dans ce lot d’investissements approuvés, la mobilité électrique se démarque avec un investissement de 22,5 MMDH, représentant près de 71% des engagements financiers. Ensuite, le secteur des mines suit avec 13% des investissements projetés, et l’automobile arrive en troisième position avec 10%. Concernant les emplois créés, c’est le secteur de la mobilité électrique qui est le principal contributeur, prévoyant la création de 4.458 emplois directs, soit plus de 38% du total des emplois à créer. Les projets liés à l’aquaculture, l’agroalimentaire et l’automobile représentent respectivement 17%, 11% et 9% des emplois projetés.
La Commission nationale des investissements, dans le cadre de ses nouvelles prérogatives, a attribué le caractère stratégique à 4 projets, ce qui représente un potentiel d’investissement de 113,8 MMDH et devrait permettre la création de 15.720 emplois directs et 99.000 emplois indirects. Ces projets seront examinés par le Comité technique des projets d’investissement stratégiques (CTPIS) avant d’être définitivement approuvés par la Commission nationale des investissements. Notons que les quatre projets stratégiques concernent l’écosystème du véhicule électrique, en mettant notamment l’accent sur les batteries.
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Améliorer l’investissement privé
Le Maroc, avec l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde, se distingue en enregistrant 30% de son produit intérieur brut (PIB) consacré à l’investissement, tandis que la moyenne mondiale se situe autour de 20%. Cependant, malgré ce niveau élevé, l’efficacité de l’investissement national reste un défi, car il repose principalement sur les financements publics, qui représentent les deux tiers, tandis que le secteur privé n’y contribue que pour un tiers. Cette répartition est également problématique en raison du manque d’orientation de l’investissement privé vers les secteurs générateurs d’emplois et de valeur ajoutée. C’est dans ce contexte que la nouvelle Charte de l’investissement trouve sa justification.
L’objectif principal de cette charte est de renverser la proportion actuelle des investissements publics et privés, visant à atteindre les deux tiers pour le secteur privé, soit 350 MMDH d’ici à 2035, tandis que le secteur public se limiterait à un tiers. Pour y parvenir, les autorités s’engagent à soutenir activement les entreprises en matière de fiscalité, d’accès au foncier, d’opportunités de marchés publics et de simplification des procédures administratives.
Dans un horizon plus proche, d’ici 2026, l’objectif du gouvernement est de mobiliser 500 MMDH d’investissements privés, avec la collaboration étroite du secteur privé et du secteur bancaire, et de créer 500.000 emplois afin de garantir la cohérence des efforts déployés par tous les acteurs impliqués dans ce processus.
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Pour rappel, la nouvelle Charte de l’investissement comprend, dans son premier axe, quatre dispositifs de soutien à l’investissement, dont un dispositif principal, et trois dispositifs spécifiques portant sur les projets à caractère stratégique, le développement à l’international et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). Le dispositif principal offre plusieurs groupes de primes pouvant être cumulées jusqu’à couvrir 30% du montant de l’investissement, à savoir cinq primes communes, une prime territoriale et une prime sectorielle. L’éligibilité à ces primes est conditionnée par la satisfaction de l’un des deux critères bien définis. L’exécutif devrait communiquer la liste des entreprises bénéficiaires et les primes allouées et en faire un suivi rigoureux.
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