Investissements : à Madrid, le potentiel marocain mis à l’avant-plan

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Madrid a abrité ce lundi une rencontre d’affaires intitulée «Investir au Maroc pour une prospérité commune», plus de trois mois après le Forum économique de Rabat. Réunissant plus de 150 chefs d’entreprise, ce business forum, auquel prend part le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, intervient dans le sillage de la nouvelle impulsion politique donnée aux relations maroco-espagnoles, initiée par la rencontre, en avril 2022, entre le roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.

🇲🇦🇪🇸 Kick-off in Madrid of the Business Meeting “Investing in Morocco for common prosperity”. 150 Spanish investors are taking part to this event. @mohcine_jazouli @AljChakib @Mehditaz @CEOE_ES pic.twitter.com/XTWFPPipDB

— CGEM (@CGEM_MA) May 22, 2023

C’était une nouvelle occasion pour les opérateurs marocains de rencontrer leurs voisins espagnols afin de consolider les échanges commerciaux et renforcer les partenariats dans le domaine de l’investissement, pour soutenir la croissance, l’innovation et l’emploi.

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Investissements : Jazouli met en avant l’attractivité marocaine

Intervenant à cette occasion, Mohcine Jazouli a fait savoir que le Maroc est devenu une puissance économique régionale, dotée d’une économie moderne et hautement diversifiée, grâce à la conduite éclairée du roi Mohammed VI. Devant le patronat espagnol, le ministre n’a pas manqué de rappeler que le Royaume regorge d’énormes opportunités d’investissement dans divers domaines, comme l’agro-industrie, le tourisme, l’automobile et l’aéronautique, soulignant la solidité des atouts structurels du pays, tels que les infrastructures et les industries traditionnelles.

Et pour montrer que le Maroc a fait de l’attractivité des investissements étrangers son cheval de bataille, Jazouli a indiqué qu’avec plus de 50 accords de libre-échange en place et une position géographique stratégique, le Royaume offre un accès à un marché de consommateurs de 2,5 milliards de personnes, précisant aussi que le pays dispose d’une main-d’œuvre jeune et talentueuse, parfaitement formée pour répondre à la demande du marché du travail.

«Nos objectifs sont de parvenir à une croissance de meilleure qualité, de générer des opportunités d’emploi et de favoriser la création de richesses», a-t-il relevé, mettant en avant l’importance de la Charte de l’Investissement, qui constitue un tournant historique en matière d’encouragement et de promotion de l’investissement privé au Maroc, mais aussi en termes d’amélioration du climat des affaires.

Ces multiples atouts ont permis aujourd’hui au Maroc d’atteindre le 16e rang des pays émergents les plus attractifs pour les investissements, selon les dernières données du le FDI Confidence Index 2023. Dans ce sens, Mohcine Jazouli a appelé les opérateurs économiques espagnols à saisir cet élan et à s’y engager, surtout qu’il existe une marge de progression importante en termes d’investissement. Le tout dans un cadre offrant des avantages spécifiques d’ordre financier, fiscal et douanier.

«De nombreuses opportunités commerciales attendent les deux pays, en particulier dans des secteurs tels que l’automobile, le textile et l’agro-industrie, qui constituent un terrain fertile pour la collaboration et la croissance. L’horizon à venir regorge d’opportunités et en collaborant main dans la main, nous parviendrons sans aucun doute à une prospérité partagée», a-t-il conclu.

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Capitaliser sur les atouts pour un partenariat gagnant-gagnant

Dans son discours, le président de la CGEM, Chakib Alj, a appelé àcapitaliser sur les atouts du Maroc et de l’Espagne en investissant davantage dans les deux pays, spécialement dans les secteurs d’avenir. «Ce rendez-vous témoigne de notre volonté commune et forte de co-construire des projets gagnant-gagnant, au bénéfice de nos pays et de notre région, la Méditerranée. Il est très clair que nous sommes beaucoup plus forts ensemble», a-t-il souligné.

“This business gathering is a testament of our shared and strong desire of co-building win-win projects, for the benefit of our countries 🇲🇦🇪🇸 and of our region, the Mediterranean. It is very clear that we are much stronger together” @AljChakib pic.twitter.com/hz86qCOV9p

— CGEM (@CGEM_MA) May 22, 2023

“It is essential to build on our assets by investing more in each others’ countries, especially in sectors of the future. Why go somewhere else when we can invest next door, benefit from unique competitive advantages and have a great life quality?” @AljChakib pic.twitter.com/A51LaW65mz

— CGEM (@CGEM_MA) May 22, 2023

De son côté, Antonio Garamendi, le président de la Confédération espagnole des organisations professionnelles (CEOE), où s’est tenue d’ailleurs cette rencontre, a indiqué que ce forum d’affaires démontre l’importance que les deux pays attachent aux relations bilatérales, soulignant que le Maroc s’impose comme une véritable porte d’entrée pour l’Afrique.  Pour l’Espagne, le Maroc est un endroit où de nombreux investissements peuvent atterrir, alors que pour le Royaume, une relation fluide avec l’Espagne peut être la porte d’entrée des entreprises nationales en Europe et en Amérique latine.

Maroc-Espagne : les chiffres à connaître

Depuis 11 ans, l’Espagne est le premier partenaire commercial et client du Maroc, tandis que le Royaume est le deuxième partenaire non-européen et le premier partenaire africain de l’Espagne.

Il faut savoir aussi que depuis quelques années, le Maroc confirme sa position en tant que première destination des investissements espagnols dans le continent, en recevant plus d’un tiers de tous les investissements directs espagnols destinés au continent africain.

Concernant les échanges commerciaux entre Rabat et Madrid, ils ont doublé au cours des dix dernières années avec des taux de croissance supérieurs à 10% par an depuis 2011. En 2021, le Maroc a exporté environ 7,3 milliards d’euros vers l’Espagne, en hausse de 14,6% par rapport à une année auparavant. En revanche, le Royaume a importé du pays ibérique l’équivalent de 9,5 milliards d’euros, enregistrant ainsi une croissance de 29,2%.

En 2022, le volume des échanges commerciaux a atteint près de 20 milliards d’euros, sachant que plus de 800 entreprises espagnoles sont déjà installées dans le Royaume.