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Guerre au Proche-Orient : la Der des Ders ?

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Different “life” cycle | Gaza.

«Le monde semble incapable, voire réticent à agir» pour mettre fin à cette guerre qui entre «dans une phase encore plus terrifiante, avec des conséquences humanitaires de plus en plus épouvantables», a déploré Martin Griffiths, chef des opérations humanitaires de l’ONU. Car désormais, le Hamas n’est plus seul face à Israël. Les Houthis yéménites sont officiellement entrés dans le conflit.

Anges de Gaza - Les noms des 3.457 enfants qui ont été martyrisés à Gaza jusqu’à présent ne tenaient pas sur cette page ! Ce n'est que le nom de 1.000 d'entre eux.

Anges de Gaza – Les noms des 3.457 enfants qui ont été martyrisés à Gaza jusqu’à présent ne tenaient pas sur cette page ! Ce n’est que le nom de 1.000 d’entre eux.

La population gazaouie est depuis 25 jours sous les bombes. Pour Tsahal, ce sont «plus de 11.000 cibles appartenant à des organisations terroristes» qui ont été frappées. Pour les Nations unies, la bande de Gaza est devenue «un cimetière pour des milliers d’enfants». C’est «un enfer pour tous les autres». Sur les 8.796 personnes mortes dans les raids israéliens, 3.648 sont des enfants.

Et la direction de l’hôpital Al-Shifa prévient que dans les heures qui suivent, le bilan des morts risque de grandement augmenter. Le centre médical ne dispose plus que de quelques heures d’électricité. Le carburant, vital pour l’approvisionnement en eau, pour les ambulances et pour le fonctionnement des hôpitaux, a été interdit d’entrer par Israël sur le territoire palestinien.

Israël n’exclut pas de bombarder cet hôpital, qui abriterait selon ses informations une cache importante du Hamas. Près de 50 rabbins israéliens ont publié un édit religieux appelant le premier ministre Benjamin Netanyahu à bombarder l’hôpital Al-Shifa.

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Depuis le 7 octobre, de nombreux établissements sanitaires du territoire palestinien ont été la cible, volontaire ou non, des missiles de l’État hébreu. Des actes dénoncés par la communauté internationale et qui surtout vont à l’encontre du droit humanitaire international.

L’Égypte a annoncé le début des premières évacuations sanitaires de patients palestiniens. Pas moins de 80 blessés ou malades sont concernés par cette opération. Mais ce n’est pas suffisant. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plusieurs milliers les blessés qui ont besoin de soin, «dont de très nombreux enfants».

Par ailleurs, plus de 1.000 patients «ont besoin de dialyse pour rester en vie» et plus de 2 000 malades ont besoin de traiter leur cancer, précise l’organisation. Quant aux malades cardiaques et aux diabétiques, l’OMS en compte respectivement 45.000 et 60.000.

Un cas d’école de génocide

Le 28 octobre, le directeur du Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme à New York, Craig Mokhiber, a démissionné de son poste, après trente ans au sein de l’organisation, estimant que les Nations unies ont «manqué à leur devoir» et échoué à empêcher le génocide des civils palestiniens en cours à Gaza.

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Dans sa correspondance adressée au haut-commissaire des Nations unies à Genève, Volker Turk, le directeur aux droits de l’Homme a eu ces mots :

«Une fois de plus, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux et l’organisation que nous servons semble impuissante et incapable de l’arrêter […] Ayant enquêté sur les droits de l’Homme en Palestine dans les années 80, vécu à Gaza en tant que consultant de l’ONU dans les années 90 et porté de nombreuses missions dans la région, ce qui arrive me touche personnellement […] Le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans le prolongement de décennies de persécution et de purge systématiques, entièrement fondées sur leur statut d’Arabes, ne laisse aucune place au doute. Il s’agit d’un cas typique de génocide, le projet européen d’une colonie ethno-centrée en Palestine, entre dans sa dernière phase».

Le haut-responsable onusien, qui a notamment eu affaire aux génocides antérieurs contre les Tutsis au Rwanda, les musulmans en Bosnie, les Yézidis au Kurdistan irakien et les Rohingyas au Myanmar, accuse «les États-Unis, le Royaume-Uni et une grande partie de l’Europe de refuser de respecter leurs obligations conventionnelles» en vertu des Conventions de Genève, mais aussi arment l’assaut d’Israël et lui fournissent une couverture politique et diplomatique. Pour lui, ces pays sont comme «totalement complices de cet horrible assaut».

Dans un tweet récent, Craig Mokhiber a écrit : «Le génocide auquel nous assistons aujourd’hui est le produit de décennies d’impunité d’Israël de la part des États-Unis et autres gouvernements occidentaux et de décennies de déshumanisation du peuple palestinien par les grands médias occidentaux. Ceci doit cesser».

L’escalade régionale

Ce n’est désormais plus seulement Israël contre le Hamas. Les Houthis sont officiellement entrés dans la guerre. Le mouvement yéménite a en effet revendiqué être derrière le tir de missile sol-sol qui a visé, mardi, l’État hébreu. Le communiqué affirme qu’une «salve de missiles balistiques et plusieurs drones» ont été tirés. C’est la troisième attaque du genre depuis le début de la guerre.

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«L’axe de la résistance» qui «s’étend de Téhéran à la Palestine, en passant par Bagdad, Sanaa, Damas et Beyrouth», coordonne ses opérations «contre l’ennemi sioniste (Israël, NDLR)», a déclaré le premier ministre du gouvernement des Houthis, Abdelaziz ben Habtour.

Le mouvement a, en outre, promis qu’ils «continueront à mener des attaques de missiles et de drones jusqu’à ce que l’agression israélienne s’arrête».

Le chef de la diplomatie iranienne a prévenu mardi que les groupes pro-iraniens dans la région ne pouvaient pas rester «silencieux» face à la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, en soulignant l’urgence de mettre fin à la guerre. Cette mise en garde de Hossein Amir Abdollahian intervient au moment même où les attaques de groupes soutenus par la République islamique d’Iran se multiplient en Irak et en Syrie contre Israël et son allié américain.

Face à cette escalade, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Iran ont tous mis en alerte leurs armées. Assisterait-on aux prémices d’un embrasement régional ?

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