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Fruits, légumes, viandes : un marché sous haute tension

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On y a tous cru à cette régulation des prix après le mois de Ramadan… puis, après la fête du mouton… Ah non, après la période estivale… Dites donc, cela fait un moment qu’on promet cette régulation aux citoyens marocains ! Et pourtant, rien n’y fait, les prix continuent de mettre le feu aux poudres dans les portefeuilles.

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Sur le marché marocain, rien ne va plus et la seule stagnation est celle de la hausse des prix des produits alimentaires. Cette semaine, à Casablanca, la pression inflationniste a encore fait des malheureux… nos portefeuilles ! La tendance est toujours à la hausse pour bon nombre de nos produits essentiels, à en croire les derniers chiffres publiés par Casablanca Prestations. Ces augmentations s’inscrivent dans un contexte d’inflation globale, qui a vu l’indice des prix à la consommation (IPC) croître de 0,8% au mois d’août 2024, principalement sous l’effet de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 1,8%.

Commençons par les prix des légumes qui, à une époque, étaient si peu chers qu’on ne les comptait même pas dans le budget hebdomadaire ! Sur le marché de gros à Casablanca, les légumes affichent des prix majoritairement à la hausse. Les tomates, élément de base de notre cuisine, oscillent entre 3,5 et 5,5 dirhams le kilogramme, tandis que les oignons verts sont proposés entre 2 et 4 dirhams. Les carottes se vendent entre 3,5 et 5 dirhams le kilogramme. Ces hausses, bien que légères, impactent tout de même le portefeuille d’un foyer à la fin du mois.

D’autres légumes suivent cette tendance : les pommes de terre sont disponibles entre 2 et 3 dirhams le kilogramme, tandis que les courgettes atteignent un prix maximal de 5,5 dirhams le kilogramme. Les aubergines, bien qu’elles affichent un prix plus modéré, varient tout de même entre 1 et 3 dirhams le kilogramme. La laitue, quant à elle, se vend entre 1,5 et 2,8 dirhams le kilogramme.

Du côté des fruits, le tableau est plus nuancé. Si certains produits affichent des prix stables ou en légère baisse, d’autres, comme les bananes, connaissent une variation avec un prix oscillant entre 5 et 7 dirhams le kilogramme. Les oranges, quant à elles, se vendent à un prix stable entre 4 et 6 dirhams le kilogramme, tandis que les pommes… Oh ce nouveau fruit de luxe ! Elles varient entre 10 et 22 dirhams le kilogramme selon leur qualité et leur provenance !
Cependant, malgré cette relative stabilité des prix de certains fruits, le marché reste vulnérable aux fluctuations. Cela se reflète dans les données fournies par l’indice des prix à la consommation, qui indique une baisse de 4% des prix des fruits entre juillet et août 2024, un phénomène dû à la saisonnalité de certains produits et à l’offre accrue sur le marché.

Plus de 6% pour les viandes

Les données publiées par le Haut Commissariat au Plan confirment cette tendance inflationniste. En août 2024, l’IPC a augmenté de 0,8% par rapport au mois précédent. Cette hausse est principalement attribuée à une augmentation de 1,8% de l’indice des produits alimentaires, reflétant les tensions sur le marché des produits frais comme les légumes et les viandes. En effet, les prix des viandes ont connu une désagréable augmentation de 6,8%, tandis que les prix des produits laitiers, fromage et œufs ont progressé de 3,5%.

Cette inflation alimentaire s’accompagne d’une stagnation de l’indice des produits non alimentaires, ce qui suggère que les augmentations de prix touchent surtout les denrées de première nécessité, créant une pression supplémentaire sur les ménages marocains. Il est également à noter que l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, a augmenté de 0,3% en un mois et de 2,6% sur une année. Ces chiffres montrent que l’inflation est largement imputable à des facteurs structurels, affectant particulièrement les produits alimentaires.

La hausse des prix n’est pas limitée à Casablanca, mais s’observe dans d’autres régions du Maroc. Les plus fortes augmentations de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima (+2,8%), Safi (+1,5%) et Errachidia (+1,2%). D’autres villes, comme Agadir, Dakhla, Settat et Beni-Mellal, ont également connu des hausses significatives de 1,1%, confirmant une tendance nationale de hausse généralisée des prix alimentaires.

À Casablanca, la hausse de l’IPC s’élève à 0,6% au mois d’août, reflétant les augmentations observées sur le marché des fruits et légumes. Cependant, cette hausse est relativement modérée par rapport à d’autres villes comme Oujda (+1,0%) ou Fès et Tétouan (+0,9%), où les prix des produits alimentaires ont grimpé plus rapidement.

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Un commentaire

  1. Bonjour,
    Les prix des fruits et légumes que vous avez affichés sont du marché du gros, et cela n’a rien a voir avec leur prix au marché pour le consommateur final , car ces legumes et fruits sont vendus au consommateurs entre 2 a 3 fois leur prix au marché de gros .
    Je trouve vraiment aberrant une marge pareille , est ce qu’il n’ya pas de marge de bénéfice fixée par l’état ?
    Est ce qu’il n’ya pas de contrôle ?
    Est ce que les marchants en details sont libre d’appliquer les prix qu’ils veulent ?
    Je pense que la presse doit se pencher sur ce volet !

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