Photo d'illustration © DR
En avril 2022, le déficit commercial marocain a augmenté de 43,6%, soit de près de 91,04 milliards de DH (MMDH), par rapport à la même période une année auparavant. Dans sa dernière note, l’Office de change s’est penché sur les raisons de ce déficit. Il cite ainsi la hausse des importations de marchandises de 37,8% à 230,05 MMDH, ainsi que la hausse des exportations de plus de 34,2% à 139,01 MMDH.
L’Office a également indiqué que le taux de couverture a perdu 1,6 point pour atteindre 60,4%. L’augmentation des importations de biens concerne la quasi-totalité des groupes de produits, en sus de la facture énergétique qui a plus que doublé, s’élevant à 43,79 MMDH. Cette tendance haussière résulte d’une augmentation de 12,14 MMDH de l’offre gas-oil et fuel-oils. Leur prix a grimpé, passant à 8.833 DH/tonne contre 4.490 DH/tonne par rapport à l’année précédente.«Au niveau des importations, il y a l’aggravation du déficit pour deux postes majeurs, notamment l’énergie et les produits alimentaires. Avant, on avait La Samir, donc on achetait le brut au marché international à un prix abordable et on procédait au raffinage à Mohammedia et à Sidi Kacem. Maintenant, ces villes sont sinistrées depuis la fermeture de La Samir, qui créait des opportunités d’emploi pour les habitants de ces régions», explique Mohamed Rahj, économiste et expert dans le domaine de la fiscalité. Ce dernier préconise en plus de relancer l’activité de La Samir, entreprise marocaine spécialisée dans le raffinage des produits pétroliers. Il explique que «certains experts estiment qu’on aurait besoin de 700 à 800 millions de dollars pour acheter du brut lorsqu’il sera moins cher. Il faudrait ensuite le raffiner afin d’assurer une importante marge de bénéfice», souligne Mohamed Rahj.
La note montre par ailleurs que les quantités importées enregistrent une hausse de 15,8%. En comparaison avec les importations des produits semi-finis, elles ont enregistré une augmentation de 53%, en raison de la forte croissance des achats de l’ammoniac. Aussi, les importations de produits bruts ont grimpé de 72,6%, suite à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés. Ces derniers ont presque triplé, dépassant les 3,971 MMDH.
Lire aussi : Carburants : la hausse de prix se poursuit
Produits alimentaires et non alimentaires : la hausse continue
Concernant les importations des produits alimentaires, ces derniers affichent une hausse de 25,4%, soit plus de 5,830 MMDH. Cet accroissement est dû à la hausse importante des achats d’orge. Pour les approvisionnements en blé, ils affichent une croissance de 16% et une baisse de 16,4% en matière de quantités. Selon Mohamed Rahj, «on est en train d’importer le blé, car le pain chez nous est une culture. Et en même temps, nous sommes de grands gaspilleurs, nous gaspillions plus de 30 millions de pains par jour, d’après les dernières informations. Nous avons, en effet, de mauvaises habitudes de consommation». Il ajoute : «les tendances liées aux produits agricoles attirent aussi l’attention. Comme je le dis souvent, on exporte les fruits et légumes aux Européens et on importe le blé pour les Marocains».
Pour les exportations, la hausse implique la majorité des secteurs, à savoir les phosphates et dérivés, l’agriculture et l’agroalimentaire, le textile et cuir, ainsi que l’automobile. Cette évolution résulte de l’augmentation des ventes des engrais naturels et chimiques. A contrario, les quantités exportées ont baissé de 5,1%. «Le Maroc a opté pour une politique d’industrialisation. Pour ce faire, il a choisi deux métiers : l’automobile et l’offshoring. Ce qui dérange, ce sont les produits pétroliers, car nous n’avons pas su y faire face. On a procédé à libéralisation au détriment de l’économie et du consommateur marocain», explique l’expert.
De fait, à la fin du mois d’avril 2022, la balance des échanges de services montre un excédent en hausse de 72,5%, soit plus de 9,656 MMDH. Cette progression fait suite à une hausse plus importante des exportations que celle des importations.
Lire aussi : HCP : le prix à la consommation poursuit sa tendance haussière
Recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE)
Selon la note rendue publique par l’office, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger sont établis à 30,562 MMDH contre 29,037 MMDH pendant la même période l’année précédente. Ils ont affiché une hausse de 5,3%, soit plus de 1,525 MMDH.
S’agissant des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, leurs recettes ont connu une baisse de 7%, soit de 739 MDH, affichant ainsi 9,8 MMDH à fin avril 2022 contre 10,539 MMDH enregistrés une année auparavant. Pour les dépenses, celles-ci ont baissé de 22%, soit de 1,031 MMDH.
En revanche, les Investissements directs marocains à l’étranger (IDME) ont affiché une baisse de 20%, en comparaison avec la même période l’année dernière. En effet, ils se situent à 5,173 MMDH, ipso facto, le flux net des IDME a reculé de 50,9%.
Enfin pour l’expert en économie, le point le plus pertinent de la note de l’Office «reste les chiffres des importations de l’énergie et des produits alimentaires».
Mutandis SCA : émission obligatoire ordinaire par placement privé de 300 MDH
Économie - Cette opération a été structurée en deux tranches remboursables par amortissement progressif sur une période de 5 ans.
Mbaye Gueye - 12 décembre 2024Le Maroc, destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille
Économie - e Maroc s’est affirmé comme la destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille en 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Pêche côtière et artisanale : hausse de 6% de la valeur des produits commercialisés à fin novembre (ONP)
Économie - L’Office national des pêches (ONP) a indiqué que les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024OCP : émission obligataire ordinaire de 5 MMDH
Économie - L'OCP a annoncé une émission obligataire ordinaire d'un montant total de 5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les dépôts bancaires ont progressé 7% à fin octobre
Économie - BAM indique que les dépôts bancaires se sont établis à 1.213,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, soit une hausse de 7%.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.121,1 MMDH à fin octobre
Économie - L’encours du crédit bancaire s’est établi à 1.121,1 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Investissements record : 134 MMDH et 28.000 emplois validés
Économie - Aziz Akhannouch a présidé la 6ᵉ Commission Nationale des Investissements, instituée par la nouvelle Charte de l’Investissement, a approuvé 56 projets pour un montant total de 134 milliards de dirhams.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Conseil de la Concurrence : le marché des aliments composés fait face à un monopole
Économie - Les aliments pour volaille représentent à eux seuls plus de 76 % de la production totale, suivis par les aliments pour bovins, ovins et caprins.
Mbaye Gueye - 10 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024