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En tant qu’auteure du papier paru le samedi 2 décembre, je commencerai tout d’abord par remercier la lecture engagée qu’a suscitée notre dossier. Je crois sincèrement que ce n’est qu’à travers le retour de nos lecteurs, que nous, journalistes marocains, pouvons nous améliorer pour mieux vous informer.
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Ensuite, il est vrai qu’une erreur s’est glissée au tout début de notre dossier. Non, nous ne considérons pas le mouvement de résistance palestinienne, Hamas, comme organisation terroriste. Pour cette erreur, je m’excuse personnellement et au nom de LeBrief.ma auprès de nos lecteurs qui ont, un moment, pu penser que nous adoptons le langage propagandiste occidental. Pour en attester, les nombreux papiers et dossiers que j’ai moi-même écrits ou d’autres de mes collègues au sein de LeBrief.ma ne mentionnent le terme «terroriste» que lorsque le verbatim, d’un ou de plusieurs personnalités, le requiert. En aucun cas, nous nous permettons de qualifier l’organisation ou ses actes de «terroristes». J’en réfèrerai ici à certains de nos articles dans lesquels je cite particulièrement la position des États, mettant expressément en avant la position onusienne, à l’image de celle du Royaume, qui ne considère aucunement le Hamas comme «organisation terroriste». Mais cela ne reste qu’un piètre argument.
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Ensuite, pour avoir suivi la guerre au Proche-Orient dès ses premiers jours, de façon quotidienne puis d’une manière plus poussée les week-ends, je peux affirmer sans équivoque que le traitement médiatique afférent à ce dossier a été l’un des plus centrés sur le point de vue palestinien. Croyant fermement que très peu de voix est donnée à la population de Gaza, sous blocus depuis 16 ans, et au peuple palestinien dans sa globalité qui vit au rythme de l’oppression sioniste depuis plus de 75 ans. Ce dossier que l’on considère dans le monde arabe comme «la mère de toutes les batailles».
Essayant tout de même de garder (tant que le cœur le peut) l’objectivité journalistique que requiert notre métier, je me dois de relayer le point de vue d’une partie comme de l’autre au différend. Et pour clarification, le dossier datant du samedi 2 décembre ne reprend en aucun cas la propagande occidentale, dont certains lecteurs ont pu être offusqués. Après huit dossiers sur la guerre au Proche-Orient, nous avons souhaité de présenter l’opinion de la diaspora juive dont : oui, une partie considère la guerre sioniste contre le Hamas comme «légitime» voire «nécessaire», mais que beaucoup condamnent en se désolidarisant de l’exécutif de Netanyahu qualifié par plusieurs médias hébreux de «gouvernement le plus à droite de l’histoire du pays».
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Depuis le 7 octobre dernier, tout en étant attristés par la mort des 1.200 Israéliens, dont 845 civils, suite à l’attaque du Hamas, nous avons eu de cesse de mettre en avant la mort des milliers de Palestiniens dans les bombardements israéliens, que nous avons très tôt qualifiés tantôt de ripostes aveugles et très souvent de génocides. Que ce soit les bébés, les enfants, les femmes, les civils trouvant refuge dans les hôpitaux ou tous les citoyens morts des mains du Tsahal.
Si nos cœurs saignent pour les civils, d’une part et d’autre, qui meurent au nom du «droit à la défense», au nom de la résistance, mais surtout au nom de la vie et de la survie, l’équipe de LeBrief.ma a toujours tâché de rapporter les faits d’une réalité dont nous, Marocains, en sommes loin, sinon le sentiment d’injustice que nous éprouvons depuis 58 jours derrière nos écrans. Il en va justement de notre crédibilité en tant qu’organe de presse.
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Bien qu’humains, nous, journalistes, nous nous devons de rapporter les faits en évitant de prendre partie. Et dans cet exercice, je n’ai pas été la plus impartiale. Je m’en excuse. De mon nom, j’ai signé «Jeux d’enfants», «La vérité meurt dans l’obscurité de la guerre», «Que restera-t-il de la Palestine ?», et bien d’autres articles qui prennent position du côté palestinien. J’en assume le parti pris.
Pour finir, je souhaite remercier encore une fois nos lecteurs et réitérer une conviction : les journalistes font le choix d’informer. Mais sans la lecture engagée de tous, nous n’aurions que très peu conscience que cette droiture est assurée. Votre commentaire compte et nous espérons en avoir toutes ces fois que nous faisons l’effort de vous informer.
Atika RATIM
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