Crise hydrique : la pluviométrie en baisse de 44%

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Le Maroc est confronté à une crise hydrique sévère, comme l’a confirmé Mohamed Sadiki, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Lors d’une séance à la Chambre des représentants, il a révélé des statistiques alarmantes qui mettent en lumière l’ampleur de la sécheresse et son impact dévastateur sur l’agriculture et les ressources en eau du Royaume.

En effet, le volume de pluviométrie durant la saison agricole en cours a chuté à 77 millimètres, soit une baisse de 54% par rapport à la moyenne des 40 dernières années et de 44% par rapport à l’année précédente.

Sadiki a également souligné une réduction alarmante des ressources hydriques, qui ne s’élèvent plus qu’à 600 millions de mètres cubes, marquant un recul de 83% par rapport à la moyenne. Il a fait savoir aussi que le pays traverse une période de sécheresse exceptionnelle depuis six ans, caractérisée par une augmentation de la fréquence des périodes arides.

Cette situation a entraîné une baisse sans précédent du niveau des ressources hydriques, affectant les barrages et les nappes phréatiques. D’ailleurs, les ressources hydriques des barrages ont diminué de 18 milliards de m3 dans la période 1945-1980 à moins de 5 milliards de m³ au cours des cinq dernières années.

L’impact de cette crise hydrique se fait aussi sentir dans l’agriculture irriguée. La superficie des terres agricoles irriguées a connu une réduction significative, passant de 750.000 hectares à seulement 400.000 hectares, soit une baisse de 44%. Cette diminution a eu un impact direct sur la quantité d’eau allouée pour l’irrigation, compromettant ainsi la production agricole et la sécurité alimentaire du pays.