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Dans un tournant majeur pour le secteur éducatif, une récente réunion entre le chef du gouvernement et les syndicats d’enseignement a mis en lumière des problèmes longtemps ignorés et des revendications en suspens. Cette rencontre symbolise un engagement renouvelé à un dialogue constructif, visant à résoudre les préoccupations profondes des enseignants. Celles-ci concernent le statut unifié, les charges de travail supplémentaires non rémunérées, et les disparités dans les structures d’indemnisation. Ce rassemblement, marqué par des échanges fructueux, incarne un pas vers un changement significatif, promettant une révision des politiques qui touchent directement la vie et le bien-être des éducateurs. Dans ce contexte, l’annonce du gel temporaire du statut unifié par Aziz Akhannouch est perçue comme une mesure concrète pour atténuer les tensions. Mais aussi, elle signale le début d’une ère nouvelle de collaboration et de réformes potentielles dans l’éducation nationale.
Problèmes sous-jacents et demandes syndicales
Les grèves et les protestations des enseignants, qui ont pris de l’ampleur au fil des semaines, reflètent un mécontentement profond envers le nouveau statut unifié. Les enseignants contestent plusieurs aspects de ce statut, en particulier la terminologie utilisée pour désigner les fonctionnaires, les fonctions supplémentaires non rémunérées imposées aux enseignants, et les structures d’indemnisation inégales.
Youness Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la CDT, a insisté sur la nécessité d’une terminologie plus précise, appelant à supprimer la distinction entre les fonctionnaires du ministère et ceux des académies. Il a également critiqué les charges de travail supplémentaires exigées aux enseignants. À titre d’exemple, les formations obligatoires et les heures supplémentaires non rémunérées. Le syndicaliste souligne que ces tâches devraient être optionnelles et rémunérées.
En outre, la question des indemnisations est un autre point de friction. Les enseignants demandent une révision des structures d’indemnisation, affirmant que le système actuel favorise les directeurs et inspecteurs au détriment des enseignants en classe. Cette préoccupation indique un besoin d’équité et de reconnaissance de la valeur du travail des concernés.
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Un pas vers le changement
Aziz Akhannouch a récemment annoncé, suite à cette réunion fructueuse avec les principaux syndicats, le gel temporaire du nouveau statut unifié pour les fonctionnaires de l’Éducation nationale. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une dynamique renouvelée de dialogue. Elle marque un tournant notable dans les discussions. Par conséquent, le gouvernement a convenu de revoir certains aspects du statut. Ainsi, il s’est concentré particulièrement sur la question de la revalorisation salariale, une mesure accueillie positivement.
Cependant, en ce qui concerne les retenues sur salaires liées aux récentes grèves, Akhannouch a précisé que la procédure administrative est terminée. Cela indique qu’un retour à la normale est désormais impossible. Néanmoins, pour les mois à venir, un accord a été trouvé pour atténuer l’impact de ces coupes sur les salaires des enseignants.
Akhannouch, entouré de ministres clés, a souligné l’importance de cette rencontre. Selon lui, elle a permis de discuter des revendications des syndicats tout en mettant l’accent sur la nécessité du retour des enseignants en classe. Ce point est crucial pour maintenir la continuité de la scolarité des apprenants. Le dialogue, qualifié de «positif», a ouvert la voie à une réflexion approfondie sur les défis du secteur.
Enfin, la commission ministérielle, sous la direction de Chakib Benmoussa et incluant Younes Sekkouri et Fouzi Lekjaa, tiendra sa première réunion ce jeudi. Ce rendez-vous notera le début des discussions sur l’amendement du statut controversé. L’objectif est de présenter une nouvelle version avant le 15 janvier.
Plusieurs représentants des principaux syndicats d’enseignants ont participé à cette réunion. Ils ont affirmé l’engagement du gouvernement à collaborer étroitement avec les acteurs du secteur pour une réforme efficace et concertée.
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Un dialogue constructif pour les enseignants
Pour Miloud Maassid, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), l’échange avec le chef du gouvernement était constructif. Il a mis en avant la volonté du gouvernement de revoir les conditions matérielles des fonctionnaires et de ne pas pénaliser financièrement les grévistes.
De son côté, Youssef Allakouch, à la tête de la Fédération libre de l’enseignement (UGMT), a confirmé l’accord du gouvernement sur plusieurs points cruciaux soulevés par les syndicats. Ces points comprennent la suspension temporaire et la révision du statut des enseignants, ainsi que des mesures pour améliorer les revenus des fonctionnaires.
Youness Firachine, du Syndicat national de l’éducation (CDT), a également évoqué l’ambiance positive de la réunion. Il a insisté aussi sur l’importance du gel du statut actuel pour permettre une discussion ouverte sur les divers aspects du texte et répondre aux principales revendications, dont l’augmentation des salaires. Firachine a aussi souligné l’importance de cette démarche pour trouver une solution définitive et améliorer la qualité de l’éducation publique.
S’agissant de Sadik Rghioui, du Syndicat national de l’enseignement (FDT), il a confirmé que la rencontre avec Aziz Akhannouch avait permis de traiter les doléances les plus urgentes du secteur.
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Réaction de la Coordination nationale
Cependant, la Coordination nationale du secteur éducatif a pour sa part exprimé sa déception quant au gel du statut unifié. Elle explique qu’il ne s’agit que d’une répétition de scénarios passés. En d’autres termes, cette mesure a renforcé la méfiance envers le dialogue en cours et a entraîné la décision de poursuivre les grèves. La coordination prévoit également une mobilisation majeure à Rabat. Une protestation qui reflète leur manque de confiance dans les négociations entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement.
Pour la coordination, le retour en classe dépend d’une réponse immédiate à leurs demandes. Il reste aussi tributaire de la restauration de la dignité des enseignants. Ce contexte suggère que le manque de consensus dans les discussions pourrait continuer à paralyser le secteur éducatif marocain.
Zouheir Heboula, membre de la «Coordination nationale des employés du ministère de l’Éducation nationale exclus de l’échelle», a fait une déclaration dans ce sens. Il précise que la solution ne dépend plus du dialogue, mais plutôt du respect des enseignants. Il avance ainsi l’importance d’un consensus sur la nécessité d’une augmentation rapide des salaires, pas moins de 3.000 DH.
Heboula a noté l’importance de répondre non seulement à la question salariale, mais aussi à d’autres demandes. Il a critiqué le gel du statut de base, plaidant pour son retrait complet. Et d’affirmer que la coordination, qui comprend 23 composantes, rejette les résultats du dialogue tant que les syndicats participants n’ont pas appelé à la grève.
Elias El Harsh, de la «Coordination nationale des professeurs distingués», a confirmé la poursuite de l’escalade. Celle-ci ne prendra fin qu’après la satisfaction de toutes les demandes des enseignants.
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Vers une solution équitable et durable
La situation actuelle dans le secteur éducatif est donc à un carrefour crucial. D’une part, le gouvernement se dit ouvert au dialogue et à la négociation pour résoudre les blocages actuels. Toutefois, d’autre part, les enseignants, porteurs de revendications légitimes, cherchent activement à faire entendre leurs voix et à améliorer leurs conditions de travail. Dans ce contexte complexe, la commission tripartite doit relever le défi ardu de naviguer habilement entre ces différents impératifs. Par conséquent, elle doit élaborer un statut qui répond non seulement aux besoins administratifs, mais également aux attentes des enseignants qui sont, en fin de compte, les piliers de l’éducation nationale.
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