Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Diplomatie / Postures de Bamako

Postures de Bamako

Temps de lecture : 2 minutes


Temps de lecture : 2 minutes

On ne gère pas un État par des sentiments, des formules à l’emporte-pièce et encore moins par des postures, fussent-elles légitimes. La décision de la junte malienne d’interdire l’activité de toute ONG bénéficiant d’un quelconque soutien de la France en riposte à la suspension par Paris de son aide au développement à ce pays, fait partie du folklore auquel les colonels au pouvoir à Bamako nous ont habitués.

Ni eux, ni leurs familles, bien installés dans les résidences climatisées dans la ville-garnison de Kati et Bamako, ne sont impactés par cette mesure. Ce sont d’abord les femmes, les hommes et les enfants qui vivent dans les campagnes reculées du pays qui vont en payer le prix fort. Ils ne pourront plus accéder aux soins de santé de base, ni aux aides alimentaires que des dizaines d’associations leur assurent au quotidien.

Bien évidemment, personne ne leur a demandé leur avis, ni proposé une solution de substitution. Mais ce n’est pas une surprise. Ce qui compte avant tout pour les colonels de Bamako, c’est d’afficher la soi-disant souveraineté du pays et au besoin, se convaincre de s’en prendre à la France. Même certains de ses fervents soutiens critiquent en silence cette décision. Le faire à haute voix peut leur valoir des ennuis, voire de la prison.

Remarquez que le pouvoir militaire malien n’avait esquissé la moindre réaction lorsque les États-Unis avaient décidé d’exclure Bamako de l’AGOA, ce traité qui accorde des facilités douanières aux pays africains. Il s’agissait d’une réaction au double coup d’État mené par la junte malienne. Le face à face avec Paris serait la partie préférée des colonels maliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


ODD : l'Afrique face à un besoin urgent de 1.300 milliards de dollars par an

ODD : l’Afrique face à un besoin urgent de 1.300 milliards de dollars par an

L'Afrique nécessite 1.300 milliards de dollars par an pour atteindre ses ob…

Sénégal : quelles attentes après l'ascension du parti Pastef ?

Sénégal : quelles attentes après l’ascension du parti Pastef ?

Le Sénégal se dirige vers une nouvelle ère politique après une victoire écr…

Gabon : le oui triomphe, mais la participation reste faible

Gabon : le oui triomphe, mais la participation reste faible

Les résultats provisoires du référendum sur la nouvelle constitution au Gab…

Image pastef

Affligeant

Pour les « révolutionnaires » au pouvoir à Dakar, les législatives de ce di…

Afrique du Sud : des milliers de mineurs coincés sous terre

Afrique du Sud : des milliers de mineurs coincés sous terre

Dans la province du nord-ouest de l’Afrique du Sud, plus précisément à Stil…

COP29 : l'Afrique parle d'une seule et unique voix

COP29 : quand l’Afrique parle d’une seule et unique voix

Lors de la COP29, qui se tient du 11 au 22 novembre à Bakou , le continent …