L’OMS reproche à l’Occident son indifférence face à la situation au Tigré
Le mercredi 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un signal d’alarme concernant la situation dans la région du Tigré en Éthiopie, théâtre d’un conflit meurtrier entre gouvernement et rebelles. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, six millions de personnes qui vivent dans cette région subissent les conséquences de ce conflit, telles que des pénuries de produits alimentaires, l’incapacité d’accéder à des services essentiels comme l’électricité, les télécommunications et les banques.
Résultat : la région fait face à de nombreuses épidémies de malaria, anthrax, choléra ou encore diarrhées. Par ailleurs, l’OMS reproche aux pays développés de ne pas intervenir dans cette région du nord de l’Éthiopie et ajoute que «le racisme» expliquerait l’indifférence de l’Occident face à cette situation.
Le conflit dans la région du Tigré a commencé en novembre 2020, lorsque Abiy Ahmed, premier ministre éthiopien, a envoyé les militaires affronter les rebelles s’étant accaparé le pouvoir. Pour l’OMS, cette situation est synonyme de «cruauté inimaginable et doit prendre fin par une seule solution, la paix».