Le Niger annonce un recrutement de 10 000 soldats pour protéger les champs de pétrole et d’uranium
Le directeur des études stratégiques au ministère de la Défense, le Colonel-major Moukaila Sofiani, a annoncé que le Niger veut créer un commandement des forces pour la protection et le développement pour faire face aux « attaques terroristes sur les sites stratégiques », notamment au niveau de ses puits pétroliers et du pipeline qui achemine du brut vers Sèmè-Kpodji (Bénin), ainsi que ses mines d’uranium et les corridors commerciaux.
« Il s’agit de prévenir les actes de sabotage, attaques terroristes et toutes autres menaces sécuritaires sur les sites d’intérêt stratégique […] pour répondre aux besoins pressants de sécurisation » a-t-il déclaré lors de son passage à la télévision.
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Ce dernier a précisé que le recrutement de 10 000 hommes sera lancé début juillet pour pourvoir les effectifs de cette force de protection qui a déjà des challenges à relever. Pas plus tard que mercredi dernier, l’oléoduc pétrolier susmentionné a subi une attaque terroriste au niveau du site de Tibiri dans la région de Maradi au Sud, avec plusieurs véhicules détruits et 6 soldats nigériens tués.
Plusieurs régions du territoire nigérien sont globalement encore sous menace terroriste, notamment dans l’Ouest et la zone des 3 frontières (avec le Mali et le Burkina Faso) ou maintes attaques d’AQMI et de groupes affiliés à l’État islamique ont été enregistrées ces dernières années. Des éléments de Boko Haram sont quant à eux signalés dans le Sud-Est, non loin du lac Tchad.