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Éthiopie : Abiy veut-il sérieusement mettre fin à la guerre ?

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L’Union africaine a apporté son soutien aux efforts visant à mettre fin à la guerre civile en Éthiopie. Les pourparlers entre les parties en conflit ont débuté cette semaine en Afrique du Sud et prendront fin dimanche 30 octobre. Il s’agit d’un changement d’approche significatif après l’échec des précédentes tentatives de résolution de ce conflit qui dure depuis deux ans.

Les anciens présidents nigérian et kenyan, Olusegun Obasanjo et Uhuru Kenyatta, et Phumzile Mlambo-Ngcuka, ancienne vice-présidente de l’Afrique du Sud, sont les principaux médiateurs de ces négociations. Il y a à peine un mois, Obasanjo, haut représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne d’Afrique, et d’autres hauts responsables ont manqué une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à cette guerre. À ce jour, peu de progrès ont été réalisés pour en finir avec ce différend. Ce dernier a fait des milliers de morts, a privé des millions de personnes de nourriture et a provoqué de violents troubles régionaux.

Alors que l’UA a parlé de «la démonstration rapide de l’engagement des deux parties en faveur de la paix» lors des pourparlers de cette semaine, ces paroles ont été contredites par la poursuite des affrontements sur le terrain. La semaine dernière, des milliers de soldats fidèles au premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, se sont rassemblés à Axum, une ville tigréenne située à 137 miles de la capitale provinciale de Mekelle, après s’être emparés de plusieurs localités. Parallèlement, le président érythréen, Isaias Afwerki, ennemi acharné des dirigeants du Tigré, recrute des troupes pour consolider son attaque contre la région et soutenir Abiy.

Bien qu’elle ait joué un rôle clé depuis le début du conflit, l’Érythrée ne participe pas aux pourparlers en Afrique du Sud. Il se peut qu’Abiy cherche à renforcer sa position en prévision d’un accord favorable ou qu’il utilise les pourparlers comme une illusion de bonne foi alors qu’il tente de mettre fin de manière décisive à un conflit qui a fait dérailler son mandat de premier ministre.

Notons qu’il s’agit du premier round de discussions entre les représentants du gouvernement éthiopien et les forces rivales du Tigré qui se livrent bataille depuis deux ans. Le litige a débuté en novembre 2020 lorsque Abiy Ahmed a envoyé des soldats au Tigré après avoir accusé le Front populaire de libération de la région (TPLF) d’attaquer les camps de l’armée de l’État.

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