Arrêtez de brasser du vent !
Que peut-on attendre de la COP 27 dont les travaux ont ouvert dimanche 06 novembre à Charm-el- Cheikh en Egypte ? Pas grand-chose, diront à juste titre les sceptiques qui ont toutes les raisons de se méfier tant les résultats des vingt-six précédents rendez-vous ont été plus que décevants pour insuffler une vraie dynamique dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Aux dirigeants et responsables de 200 pays réunis pendant deux semaines dans la station balnéaire égyptienne du bord de la mer Rouge de les faire mentir. À eux de prouver que ces conférences ne sont pas qu’une litanie de discours sans lendemain et qu’elles ne brassent pas du vent.
Les fonds promis pour financer l’adaptation climatique ne sont jamais arrivés. Rien non plus de palpable dans la mise en œuvre de mécanismes de compensation carbone. Résultat, peu d’Africains croient en l’efficacité de ces COP.
L’Afrique est le continent qui émet le moins gaz à effet de serre mais celui qui en subit le plus les conséquences. Plus de 20 millions de personnes sont menacées par l’insécurité alimentaire au Sahel et sur la côte Est du continent. La biodiversité y est également en danger. En trois mois, 200 éléphants sont morts au parc de Serengeti au Kenya car ils n’avaient plus assez à manger et à boire. Les cours d’eau qui traversent le parc se sont asséchés. En Tunisie et au Maroc, l’eau est désormais une denrée très rare. Les récoltes céréalières fondent entraînant dans leur sillage le PIB et les revenus des ménages.