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Sahara : Youssef Amrani adresse une lettre ouverte à une responsable sud-africaine

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Ce mercredi 2 juin, Youssef Amrani, l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, a adressé une lettre à Candith Mashego Dlamini, la vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération. Ceci est intervenu suite à une allocution prononcée à l’Université de Limpopo et qui faisait des références au Maroc et à la question du Sahara sur la base d’appréciations partielles et impartiales.



Dans cette correspondance, le diplomate marocain a affirmé que l’exclusivité du processus onusien tendant à parvenir à une solution politique de la question du Sahara ne saurait être entachée de toute démarche qui viserait à remettre en cause sa primauté ou entraver son expression. Il a rappelé que l’Union africaine (UA) a endossé formellement cette exigence à travers sa résolution 693, adoptée en juillet 2018 par des Chefs d’État africains au Sommet de l’UA, tenu à Nouakchott.



«La résolution 690 du Conseil de sécurité à laquelle vous vous êtes référé a été un tournant majeur dans l’amorce d’un processus onusien qui, au fil des années (…) a reconnu la seule pertinence d’une solution politique durable, réaliste, pragmatique et fondée sur le compromis», a écrit Amrani. Dans ce contexte, le Royaume a toujours été de tous les grands combats pour apporter soutien et support aux pays frères et amis africains dans leur lutte pour l’indépendance, a-t-il soutenu. «L’Afrique du Sud en a été témoin de la plus concrète des façons et de l’aveu même du défunt président Nelson Mandela», a-t-il écrit, argüant que «le soutien financier, militaire et politique du Royaume du Maroc a été déterminant dans les chemins empruntés par l’histoire anticoloniale et anti-apartheid».



«Le Maroc ne saurait être accusé à tort du même mal qu’il a combattu en première ligne de toutes ses forces et de toute sa détermination aussi bien en interne qu’à l’échelle continentale», a-t-il lancé. À cet égard, il a souligné que la soi-disant reconnaissance de la prétendue « République arabe sahraouie démocratique » (RASD) par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) n’est pas le fait d’une décision ni d’une volonté africaine, mais bien celui de «la violation caractérisée de la Charte constitutive de notre Institution». «Sans vote ni procédure, la pseudo RASD a forcé les portes de l’organisation par des procédés politiciens qui ne font pas honneur à la légalité internationale ni au principe d’unité africaine», a-t-il fait remarquer.



Enfin, le diplomate marocain a affirmé avoir toujours cru que les engagements des deux pays se devaient d’être mis en cohérence pour promouvoir les dynamiques souhaitées. «Les responsabilités qui nous incombent dépassent à mille lieux les courtes vues politiciennes et les alliances de circonstances. Rabat et Pretoria ont un destin commun, parce qu’ils ont une identité africaine partagée, une histoire à honorer et un avenir à construire», a-t-il conclu.


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