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Lors de son intervention récente à New York, Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, a pointé du doigt l’Algérie concernant son implication dans le conflit du Sahara et qualifiant son soutien aux séparatistes de coûteux échec. Devant l’assemblée du Comité des 24 de l’ONU, il a exposé le choix stratégique que devrait opérer l’Algérie : embrasser une politique de paix et de respect mutuel, ou persister dans une voie qui non seulement gaspille des ressources financières importantes, mais nuit également à la qualité de vie des Algériens, confrontés à des pénuries de produits de base.
Omar Hilale a profité de cette tribune internationale, qui se tenait du 10 au 21 juin, pour exhorter le voisin de l’est à revoir sa position sur la question du Sahara. Il a déploré les discours récurrents de l’Algérie sur l’autodétermination, jugés obsolètes et peu crédibles, affirmant avec force que le Sahara a toujours été et restera marocain. Il a rappelé que l’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc constituait la seule solution acceptable. Et d’insister sur le fait que le Maroc continuera de développer ses provinces du Sud, les positionnant comme un futur centre économique pour la région et l’Afrique.
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Critiques sur la gestion du Comité des 24
Le diplomate a également critiqué la gestion historique du Comité des 24, créé en 1961 pour appliquer la résolution 1514 sur l’autodétermination. Selon lui, l’interprétation et l’application de cette résolution par certains États ont dérivé vers une instrumentalisation politique. La résolution 1541, souvent négligée, et la résolution 2625 ont pourtant élargi les options d’autodétermination au-delà de l’indépendance, incluant l’association libre et l’intégration, voire d’autres formes de statut politique choisi librement.
L’ambassadeur a regretté que certaines nations, aveuglées par des idéologies désuètes, favorisent l’indépendance au détriment d’autres options viables, détournant ainsi le C24 de son mandat initial vers une plateforme de fragmentation régionale. Il a souligné l’importance de respecter l’intégrité territoriale des États, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies. Le diplomate a de plus critiqué la focalisation excessive sur le référendum comme seul moyen d’expression de l’autodétermination, ignorant d’autres modalités prévues par les résolutions pertinentes.
Hilale a exprimé sa déception face à la réinterprétation idéologique du rôle du Comité, qui a omis de nombreux aspects essentiels de l’autodétermination, appelant à une révision de son approche et de ses méthodes.
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Historique et légitimité de la souveraineté marocaine sur le Sahara
Poursuivant son discours, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, a rappelé que le Maroc avait porté la question de ses provinces sahariennes à l’attention du Comité des 24 dès 1963, alors que ces territoires étaient encore sous contrôle espagnol. Dans cette quête de reconnaissance de ses droits, le Royaume a également sollicité en 1975 un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ). Cette dernière a confirmé l’existence de liens juridiques d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahariennes, établissant ainsi la légitimité de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Hilale a souligné que cette décision a été suivie par la signature de l’Accord de Madrid avec l’Espagne la même année. Un acte diplomatique qui a marqué le retour du Sahara sous souveraineté marocaine après près d’un siècle d’occupation espagnole. Ce traité a été approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU via la résolution 3458B du 10 décembre 1975, alignant ainsi le recouvrement de l’intégrité territoriale du Maroc avec les principes de la Charte des Nations Unies et le droit international, dans l’esprit de la résolution 1514.
L’ambassadeur a exprimé des regrets quant à l’évolution de cette affaire en un différend régional bilatéral, exacerbé par l’Algérie qui, selon lui, a enfreint l’article 6 de la résolution 1514. Il a accusé l’Algérie de saper les droits légitimes du Maroc sur son Sahara, de menacer sa souveraineté et son intégrité territoriale en soutenant, hébergeant, armant et finançant le mouvement séparatiste du Polisario.
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