Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Le secteur de l’événementiel est au bord du gouffre en raison de la pandémie de la Covid-19 et de ses répercussions. En effet, selon les résultats d’une étude commanditée par le Groupement professionnel des prestataires de l’événementiel au Maroc (GPPEM), et réalisée par le cabinet VQ, 93,5% des acteurs de ce secteur affirment que leur activité «traverse la pire conjoncture de son histoire». Sur les 206 professionnels sondés, qui opèrent principalement à Marrakech, Fès, Casablancaet Tanger, 57% indiquent avoir connu une baisse de plus de75% de leur chiffre d’affaires. L’étude souligne que la majorité d’entre euxa dû réduire les effectifsafin de faire face aux effets de la crise sanitaire, 54,5% ayant même licencié une partie de leur personnel permanent.De plus, 51% des entreprises recensées se sont séparées deplus de 50% de leurs employés en mode freelance.
Face à la gravité de leur situation, 63% des professionnels de ce secteur se sont tournés vers la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), afin qu’elle vienne en aide à leurs collaborateurs. Ces derniers ont également recouru au crédit bancaire,30% ayant opté pour le produitDamane Oxygène et 20% pour Damane Relance. Cependant, malgré l’adoption de ces solutions, le rapport du GPPEM estime que ces montants n’étaient pas assez suffisants pour sauver les entreprises impactées, dont 23,5% ont ainsi été forcées devendre une partie ou l’ensemble de leur matériel et 22,5% ont même envisagé d’arrêter leurs activités après le confinement.
Lire aussi :Covid-19 : les organisateurs d’événements et les traiteurs broient du noir
Un avenir incertain, mais l’espoir persiste
Selon les opérateurs qui ont participé à cette étude, notamment 87 agences organisatrices, 69 prestataires y compris les freelances et sites d’accueil, et 50 agences-conseils, c’est le manque de visibilité quant à la reprise de leur activité qui les préoccupent le plus. D’ailleurs,environ60% des répondants indiquent n’avoir aucune visibilité commerciale sur les prochains mois, tandis que 47% déclarent qu’ils ont été consultés pour un projet d’événement prévu en 2021. Toutefois, les acteurs de l’événementiel ne perdent pas espoir. 97,5% d’entre eux assurent être prêts à reprendre leur travail, tout en respectant le protocole sanitaire mis en place par le ministère de la Santé.
Lire aussi :Au bord du gouffre, les opérateurs de l’événementiel tentent de survivre
Les revendications du GPPEM
Dans une interview accordée à Challengeet consacrée à l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur l’événementiel, Aziz Bouslamti, président du GPPEM, a souligné que«malgré le contrat-cadre signé lors de la 10? réunion du Comité de veille économique (CVE), la situation ne s’est pas améliorée, car il n’y a pas eu d’autorisation de reprise de l’événementiel présentiel».Il a dans ce sens rappelé qu’en juillet 2020, le GPPEM et le Bureau Veritas avaient élaboréun protocole sanitaireen collaboration avec le ministère de l’Industrie et Imanor, et réalisé une simulation pour prouver «la capacité des opérateurs du secteur de l’industrie de l’événementiel à organiser des événements présentiels dans des conditions sanitaires optimales». Cependant, bien que ces efforts aient été loués et applaudis par les autorités compétentes, «les rassemblements de plus de dix personnes sont encore interdits». Aziz Bouslamti dénonce ainsi que «sans autorisation de rassemblements, point d’événements présentiels et, donc, point de reprise».
Il a affirmé à nos confrères que son organismea sollicité à plusieurs reprises le soutiendu Chef du gouvernement, du ministère de la Santé et du ministère de l’Intérieur, et que la CGEM a même interpelé le ministère de l’Intérieur au Parlement à ce sujet. Mais en vain,«la demande a essuyé un refus catégorique», a-t-il regretté. Aujourd’hui, poursuit-il, afin de survivre à cette crise, les acteurs de l’événementiel en souffrance appellent à un renforcement «des aides aux salariés, en tenant compte de l’échelle des salaires selon le cadre et la compétence, l’exonération totale des charges fiscales et sociales pour les exercices 2020/2021, le report des échéances bancaires de 2020 et 2021 sans intérêts et l’octroi de crédits sans intérêts pour les entreprises du secteur qui en auront recours durant l’année 2021».
Enfin, même si ces revendications venaient à être entendues et sérieusement considérées, le GPPEM estime que l’organisation d’événements en présentiel est la seule solution viablepour une reprise efficacedes activités du secteuret qu’elle est la seule «assurance d’une sortie de crise».
Temps de lecture : 5 minutes
MRE : un pilier pour le développement durableLes Marocains résidant à l'étranger jouent un rôle essentiel dans l'essor du Royaume. À travers des transferts financiers massifs, des initi… |
Agriculture : l’irrigation localisée en plein essorLe Maroc, pays aux ressources hydriques limitées, mise sur l’innovation pour répondre aux défis du stress hydrique et booster la compétitivi… |
Le Maroc renforce son industrie face aux enjeux mondiauxLe secteur industriel marocain, moteur de la croissance économique du pays, fait face à des défis importants en raison des mutations globale… |
Maroc 2024 : réformes clés pour un avenir durableEn 2024, le Maroc se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. À la suite de plusieurs chocs externes, dont la pandémie… |
Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?Les parlementaires du groupe socialiste n’ont pas été tendre avec le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaa. Ces derniers ont fo… |
Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc met en lumi… |
Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaineDepuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra… |
PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinosDans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue… |