Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Pour les professionnels du secteur de tourisme, la récente décision du gouvernement de resserrer la vis sur les restaurants est la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, le gouvernement a annoncé cette semaine des mesures préventives très strictes qui entreront en vigueur dès ce mercredi 23 décembre 2020 à 21 heures. Un couvre-feu nocturne de 3 semaines est décrétésur l’ensemble du territoire nationalavec une fermeture totale des restaurants dans 4 villes :Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Les restaurants d’hôtels réservés à l’usage des clients résidents resteront cependant ouverts.
Dès que cette annonce a été faite, les annulations de réservations d’hôtels se sont multipliées. La raison est simple, les touristes ne veulent pas se confiner dans leurs chambres d’hôtel. Au vu de la situation actuelle, la déception des professionnels du secteur est immense. Ces derniers tablaient sur la période du 24 décembre au 1er janvier pour limiter les dégâts d’une année déjà très compliquée.
Lire aussi:Tourisme : la sortie du tunnel sera longue et douloureuse
De plus, cette semaine est la plus chère de l’année, celle où les opérateurs touristiques font le maximum de bénéfices. La multiplication des vols spéciaux et les différents partenariats signés avec les compagnies aériennes étrangères avaient donné une bouffée d’oxygène aux opérateurs touristiques, mais cette annonce gouvernementale a fait l’effet d’un coup de tonnerre chez ces derniers. Ils la qualifient d’incompréhensible, d’autant plus que le Maroc enregistre ces dernières semaines, le nombre d’infections le plus bas depuis le mois de juin 2020.
La CGEM réagit
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ne reste pas insensible à la situation des opérateurs touristiques dans les différentes villes du Royaume. Chakib El Alj, président du patronat estime que faire supporter à des secteurs en particulier le coût économique des restrictions sanitaires est injuste. «La CGEM comprend qu’au vu de la situation épidémiologique, des restrictions sanitaires s’imposent. Toutefois, il n’est pas juste de faire supporter à des secteurs en particulier le coût économique des restrictions sanitaires sans mettre en place des mesures de soutien aux entreprises opérant dans ces secteurs et contraintes à fermer par décision administrative», déclare le président du patronat. Ce dernier promet la poursuite de son engagement en faveur du secteur privé notamment les TMPE afin de traverser cette crise avec le minimum de dégâts.
De con côté, Mohamed El Yacoubi, président de la commission investissement et de la commission juridique à la CGEM Marrakech-Safi souligne que «l’Exécutif doit penser à la mise en place de mesures de compensation financière permettant de couvrir ne serait ce qu’une partie des charges fixes. Cette aide exceptionnelle devrait être maintenue durant toute la période de fermeture administrative».
Pendant ce temps, la RAM renforce ses vols internes…
Malgré ces restrictions, le ministère de tutelle continue de promouvoir le tourisme interne. À partir de vendredi 25 décembre, la Royal Air Maroc (RAM) rétablira la ligne Casablanca-Zagora à raison de deux fréquences par semaine. Les fréquences seront renforcées pour certaines destinations telles que Ouarzazate (5 fréquences par semaine au lieu de 3) et Errachidia (4 fréquences par semaine au lieu de 3).
Pour la ligne Casablanca-Dakhla, le nombre de fréquences pourrait atteindre 3 fréquences par jour durant cette période de fin d’année. Au total, le programme des vols domestiquescomprendra 15 liaisons à raison de 76 fréquences par semaine. Reste à savoir si la clientèle sera assez motivée pour voyager dans les conditions actuelles. Pas sûr.
Temps de lecture : 4 minutes
Export : l’Espagne cherche-t-elle à remplacer le Maroc ?La campagne d’export des pastèques et melons vers l’Espagne n’est pas au beau fixe. Pourtant, en cette saison d’été, l’on aurait pu croire à… |
Taux directeur, circulation du cash, crowdfunding … l’analyse du Pr Nabil AdelPour commenter ces développements, nous avons interviewé le Pr Nabil Adel, enseignant-chercheur en économie, qui a partagé ses réflexions su… |
Une économie résiliente en dépit du ralentissement de la croissanceLe secteur agricole a particulièrement souffert, avec une diminution de la production, due à des conditions climatiques défavorables et à de… |
Cash en circulation : comment réduire sa dominance ?Lors de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) pour l’année 2024, le wali de BAM, Abdellatif Jouahri, a souli… |
Économie de soins et protection sociale : une première Conférence internationale à l’UM6PLe Maroc continue de faire preuve d'un engagement sans faille envers l'autonomisation des femmes. En témoigne la tenue de la première Confér… |
Transfert de fonds en Afrique : la diaspora marocaine classée troisième, mais où va cet argent?En 2022, la communauté marocaine résidant à l’étranger a convoyé 11,2 milliards de dollars dans le Royaume, selon le rapport de la Fondation… |
Bank Al-Maghrib réduit son taux directeur à 2,75%Lors de la deuxième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi à Rabat, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de réduire le taux d… |
Covid-19, inflation, sècheresse : quel impact sur les ménages marocains ?La pandémie de Covid-19, l’inflation et la sècheresse ont fortement impacté les ménages marocains. Elles ont été les principales causes de l… |