Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Contribution de solidarité : les syndicats dénoncent une mesure « improvisée »

Contribution de solidarité : les syndicats dénoncent une mesure « improvisée »

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus est l’une des mesures phares du Projet de loi de finances 2021 (PLF 2021). Selon Mohamed Benchâaboun, ministre de l’Économie et des Finances, cette contribution prendra effet en 2021, mais ne concernera pas tous les contribuables. Cependant, les syndicats ont fortement rejeté cette démarche, qu’ils qualifient de «nouvelle atteinte au pouvoir d’achat» des citoyens, qui souffrent déjà des répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus.

Temps de lecture : 3 minutes

La nouvelle contribution sociale de solidarité n’est pas du goût de tout le monde. Mohamed Benchâaboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, a présenté, ce lundi 19 octobre, cette mesure phare du Projet de loi de finances 2021 (PLF 2021) qui sera appliquée sur les bénéfices et les revenus des Marocains. Cette nouvelle taxe, explique le site de 2M, vise à alimenter les ressources des catégories démunies et consolider la solidarité sociale, et concerne les personnes morales et physiques.

Ainsi, les citoyens percevant 10.000 dirhams par mois et plus contribueront avec 1,50% de leurs salaires. Pour les entreprises, leur taux de contribution sera calculé sur la base du bénéfice réalisé. Si elles réalisent un bénéfice en dessous de 5 millions de dirhams (MDH), elles seront exemptées de cette mesure, mais si leur bénéfice se situe entre 5 et 40 MDH elles seront taxées à2,5%. La même source ajoute que les entités dont le bénéfice net est supérieur à 40 MDH, devrontverserpour leur part 3,5%. Ne seront pas soumises à cet impôt «les sociétés exonérées de l’impôt de manière permanente et les entreprises installées dans les zones franches industrielles, ainsi que les sociétés de service du pôle financier de Casablanca», précise Le360.

La colère des syndicats

Suite à la présentation du texte du PLF 2021 par Benchaâboun, les syndicats ont fortement condamné cette nouvelle mesure. Dans son édition de ce jeudi 22 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que ces derniers ont dénoncé une «nouvelle atteinte» au pouvoir d’achat des Marocains, qui peinent déjà à joindre les deux bouts en raison des effets de la crise sanitaire de la Covid-19. Abdelkader Zaër, secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), a même lancé qu’il s’oppose à cette «décision improvisée, qui vise à collecter des millions de dirhams sur le dos des citoyens». Et de marteler que «les citoyens marocains souffrent le martyre des répercussions du coronavirus et tout nouveau prélèvement sur leurs revenus entraînerait un mouvement de mécontentement général dont les conséquences seraient désastreuses».

En outre, le quotidiensoutient que l’Union marocaine du travail (UMT) a refusé la mise en place de cette nouvelle taxe, qui «porte atteinte aux acquis matériel et moral des fonctionnaires». De même, l’UMTaccuse l’État d’octroyer d’importantes sommes aux entreprises, «d’exonérer les grandes fortunes et d’encourager la fraude et l’évasion fiscale», alors que le pays fait face à une conjoncture des plus catastrophiques. Enfin, le syndicat a souligné dans un communiqué de presse que «les chefs d’entreprises, encouragés par le gouvernement et les autorités, se sont empressés de licencier 600.000 ouvrières et ouvriers sans leur offrir la protection sociale nécessaire en ces temps de crise».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Les recettes fiscales en hausse dans les collectivités territoriales

On a l’habitude dire que comparaison n’est pas raison. Sauf lorsqu'il s’agit d’argent. Et ça, les agents des collectivités territoriales le …

Figue de barbarie : de fruit du pauvre à fruit de luxe !

Le figuier de barbarie, jadis symbole d'abondance et de gratuité au Maroc, fait face à une crise sans précédent. La propagation du parasite …

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Prévisions du HCP : vers une dynamique de croissance positive

Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour 2024 et 2025 montrent une dynamique économique positive, malgré des défis persistants…

Augmentation des salaires dans le public à partir de juillet

En cette période d’été, avoir quelques sous de plus dans sa bourse peut changer la donne. Alors comme convenu lors de la signature de l’acco…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire