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Défaillances d’entreprises : l’heure de vérité sonnera en 2021

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Malgré une crise économique sans précédent, les défaillances d’entreprises restent globalement contenues. Cette résilience s’explique par le soutien apporté à la trésorerie des entreprises et la chute de l’activité dans les tribunaux de commerce. La fin de certains dispositifs de soutien et la reprise plus lente de l’activité économique pourrait accroître la tension sur les trésoreries des entreprises dans les mois à venir. Les défaillances sont attendues en forte hausse au 4e trimestre et cela devrait continuer en 2021 où on connaitra le vrai impact de la crise.

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Le nombre de défaillances d’entreprises devrait augmenter de 16% en 2020 pour atteindre le chiffre record de 9776 selon les prévisions d’Inforisk. Compte tenu de la situation exceptionnelle dans laquelle se retrouve l’économie en raison de la pandémie du coronavirus, ce serait plutôt un moindre mal même si la perte d’une entreprise n’est jamais une bonne nouvelle. L’on oublie souvent que chaque disparition a un impact social important puisque derrière, ce sont des emplois qui sont détruits.

La trésorerie sous perfusion

Cette hausse contenue des défaillances tient en premier au soutien apporté à la trésorerie des entreprises pour traverser les premiers mois de la crise. Les bénéficiaires ont ainsi pu faire face à leurs charges courantes. Des milliers d’entreprises ont aussi obtenu auprès de leurs banques des reports d’échéances de crédit. À cela s’ajoute les reports des échéances de paiement de certains impôts. Tous ces dispositifs ont permis à de nombreuses entreprises de continuer à fonctionner et de maintenir l’emploi. Par ailleurs, le confinement et les vacances judiciaires ont significativement réduit l’activité dans les tribunaux de commerce.

Les aides ont été utiles pour oxygéner les entreprises. Mais, elles maintiendraient aussi artificiellement en vie certaines entreprises qui en plus dans certains secteurs sont confrontées à une reprise lente depuis la sortie du confinement. L’arrivée à échéance de certaines mesures notamment les reports de crédits et les premiers remboursements de Damane Oxygène vont accroître la tension sur les trésoreries. Les entreprises qui seront dans l’incapacité de rembourser le crédit Damane Oxygène au 31 décembre pourront le transformer en un prêt amortissable sur 5 ans maximum à un taux d’intérêt fixe de 3,5%.

L’effort sur les délais de paiement

Cependant, d’autres éléments sont susceptibles d’accentuer la pression sur le cash dans les mois à venir. En moyenne, les délais de paiement ont augmenté de 60 jours depuis le début de la crise, relève Inforisk. Rappelons que ces délais sont déjà très éloignés des délais réglementaires pour les TPE en particulier, soit plus de 200 jours en moyenne. Pour une TPE et une PME, ne pas être payée dans des délais raisonnables est un accélérateur de défaillance. La corrélation entre les délais de paiement et les défaillances est très forte. Pour ces entreprises, il y a aussi des soucis de gestion qui peuvent accélérer leur disparition. Du coup, la courbe des défaillances d’entreprises est attendue en très forte hausse à partir du quatrième trimestre 2020.

Le vrai impact de la crise sera ressenti à partir 2021. Sur le premier trimestre, les faillites devraient augmenter de 25%. Avant d’arriver au tribunal, les entreprises sont en général dans une situation quasi-irrécupérable. 90% des entreprises qui se présentent devant le tribunal de commerce sont liquidées.

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