Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Quotient électoral : le mécanisme qui divise [Infographie]

Quotient électoral : le mécanisme qui divise [Infographie]

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

C’est en 2002 que le scrutin de liste a succédé à l’uninominal au Maroc. À l’époque, on pensait permettre aux électeurs de voter pour des partis et des programmes, au lieu de voter pour des personnes, mais au final, on a reproduit le même schéma avec les candidats têtes de liste. Aujourd’hui, la polémique autour du quotient électoral fait rage. Un mécanisme parmi d’autres utilisés pour calculer la répartition des sièges.

Temps de lecture : 4 minutes

Généralement, le mode de scrutin et le découpage ont une incidence relative sur la composition de la Chambre des représentants, mais pour ce qui est de la méthode de calcul de la répartition des sièges, c’est une autre paire de manches. Le mode de scrutin de liste intègre plusieurs éléments. Arrêtons-nous sur deux points essentiels : le seuil électoral et le quotient électoral.

Pour ce qui est du seuil électoral, il s’agit en fait du pourcentage de voix minimal recueilli au niveau d’une circonscription, pour qu’un parti puisse participer à la répartition des sièges. Fixé à 3%, il agit légèrement sur le quotient électoral (soit le nombre de suffrages nécessaires pour obtenir un siège).

Le quotient électoral déterminant ?

La méthode de calcul est relativement simple : on soustrait les voix obtenues par les partis qui n’ont pas atteint le seuil électoral du nombre total des bulletins valides. On divise par la suite la différence par le nombre de sièges de la circonscription pour obtenir le quotient électoral. C’est sur cette base que les sièges sont répartis. Pour 2021, la plupart des formations politiques voudraient voir le calcul du quotient électoral changer. Au lieu de le calculer sur la base du nombre de votes valides, on définit le quotient électoral à l’avance pour chaque circonscription sur la base des électeurs inscrits. Selon Les Inspirations Éco, «les défenseurs de cette option brandissent la carte de la nécessité de garantir le pluralisme politique et de faire prévaloir le principe de la “justice électorale”». Et à La Vie Éco de conclure qu’il s’agit de «lutter contre les velléités hégémoniques d’un seul courant politique dans les institutions élues».

Plusieurs politologues estiment que le changement du quotient électoral permettra l’émergence des petites formations politiques, mais ne modifiera pas radicalement l’échiquier politique marocain. Les débats autour de ce mécanisme auront lieu lors de la discussion des différentes lois électorales qui seront soumises au Parlement pendant la session d’automne qui sera ouverte ce vendredi.

Quotient électoral et plus fort reste Pour une circonscription dotée de 5 sièges, 10000 votes exprimés ont été validés et tous les partis ont atteint le seuil électoral de 300 voix (3%). On prend alors le nombre de voix qu’on divise par le nombre de sièges (10000/5 = 2000). Le parti A a obtenu 6100 voix. Puisque le quotient électoral est de 2000, le parti A remporte 3 sièges (2000 voix pour chaque siège). On répète l’opération avec le parti B, arrivé 2e avec 2800 voix, il obtient donc 1 siège. Le parti C, ayant eu les faveurs de 1100 électeurs, n’a pas assez de voix pour obtenir un siège au quotient. Au total, le parti A a un reste de 100 voix, le parti B 800 voix restantes et le parti C 1100 voix. Le dernier siège de la circonscription sera accordé au parti ayant le plus grand reste, en l’occurrence le parti C.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Urbanisme et habitat : le grand dessein de Aziz Akhannouch

Le chef du gouvernement a récemment réitéré l'engagement du gouvernement envers une refonte radicale de l'urbanisme et de l'habitat, lors d'…

Sahara : mais à quoi joue la France ?

Pour les Marocains, c’est une question réglée. Pour la plus grande partie du monde, aussi. Mais pour la France, pourtant «allié» de longue d…

Réformes sociales : équité ou illusion ?

La récente initiative du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, visant à réformer le droit de grève et les régimes de retraite a suscité un …

RGPH 2024 : les instructions du Roi à Akhannouch

Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet du 7ᵉ RGPH, le Roi a indiqué que le renouvellement périodique de…

Emploi et investissement : Akhannouch défend son bilan

Cette séance a été l'occasion pour le chef du gouvernement de justifier les choix d'investissement effectués. Il a présenté les divers plans…

Montée de l’extrême droite : quel avenir pour les relations maroco-européennes ?

Les résultats des récentes élections européennes ont marqué un tournant dans la dynamique politique du Vieux Continent, particulièrement per…

Loi sur la grève : un dialogue intensifié pour un accord imminent

Depuis l'indépendance, le Maroc a reconnu le droit de grève et l'a inscrit dans sa Constitution, un pilier fondamental de toute société démo…

Une alliance renouvelée : les dessous de la réconciliation franco-marocaine

La France renoue avec le Maroc dans un élan diplomatique visant à fortifier les alliances en matière de sécurité et de défense, sur fond d’a…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire