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Aides étatiques : la RAM se taille la part du lion

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Les médias sont revenus ce jeudi 16 juillet 2020 sur le soutien financier de 6 milliards de dirhams octroyé par l’État au groupe Royal Air Maroc. Un montant de taille pour une compagnie qui affirme avoir perdu 50 millions de dirhams par jour depuis la fermeture des liaisons aériennes au mois de mars dernier et qui vient d’annoncer un plan social pour réduire près de 900 postes.

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La nouvelle de l’aide étatique à la Royal Air Maroc (RAM) a été annoncée mardi par le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, au Parlement. Une nouvelle qui a fait du bruit au sein de la sphère économique du Maroc, mais aussi dans les médias. Ce jeudi 16 juillet 2020, le journal l’Économiste précise dans son éditorial du jour que la RAM bénéficie de «la plus coûteuse de toutes les aides publiques anti-coronavirus». Et ce n’est pas faux, les 6 milliards de dirhams de la RAM représentent environ 37% d’un plan de relance de 16 milliards de dirhams d’aide étatique accordés aux entreprises publiques et établissements en difficultés (ONDA, ONMT…etc.). La même source ajoute que la compagnie est constamment en difficulté, grave ou moins grave, ou très grave comme en ce moment et que le virus n’a fait que donner un coup de pouce à des gestions aléatoires.

Selon le journalLes Inspirations Éco, qui cite une source gouvernementale, la RAM ne verra pas ses caisses renflouées immédiatement ni intégralement par les 6 milliards de dirhams. Elle devrait contracter auprès du marché financier, «des crédits avec intérêts d’un montant de 2,6 milliards de dirhams. Donc l’État ne fera qu’être garant au cas où RAM serait défaillante au niveau du paiement des échéances du crédit».

Le journal souligne que la compagnie n’aura pas non plus droit à des «dons» de l’État, et ne puisera pas dans la poche du contribuable. Quant aux 3,4 milliards restants, «ils ne seront pas débloqués dans l’immédiat».

Rappelons que pour atténuer l’impact de la crise, Royal Air Maroc avait annoncé un plan d’austérité avec le licenciement de plus de 858 personnes, dont 180 pilotes, ainsi que le licenciement économique des salariés ayant moins de 3 ans d’ancienneté. La RAM a également privilégié les départs volontaires en faveur des salariés âgés de 55 ans et plus, avec au moins une quinzaine d’années d’expérience. La compagnie aérienne n’avait pas d’autres choix pour survivre.

Une réouverture des lignes pour renflouer les caisses

Il y a quelques semaines, la Royal Air Maroc a rouvert la réservation des vols internes pour promouvoir le tourisme durant cette période estivale. Ce mercredi, la compagnie nationale a annoncé dans un communiqué avoir fixé les tarifs pour les liaisons internationales relancées cette semaine au profit des MRE, des étrangers résidents au Maroc et des Marocains bloqués à l’étranger.

Ainsi, les tarifs des vols reliant le Maroc aux destinations de l’Europe de l’Ouest sont proposés «dans des fourchettes allant de 2200 dirhams TTC à 4000 dirhams TTC (aller simple en classe économique). Quant aux vols en Afrique, ils sont commercialisés «dans des fourchettes allant de 3500 dirhams TTC à 5500 dirhams TTC (aller simple en classe économique)».

Les vols reliant le Maroc et l’Amérique du Nord sont proposés aux tarifs fixes de 6500 dirhams TTC (aller simple en classe économique sur la liaison Casablanca- Montréal) et 8000 dirhams TTC (aller simple en classe économique sur la liaison Casablanca- New York).

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