Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Le ministre des Finances a fourni un nouveau bilan des aides à l’économie lors de son dernier passage devant le Parlement. Ainsi, les crédits Damane Oxygène ont atteint 7,8 milliards de DH et ont bénéficié à 15.589entreprises, dont 85% de TPE. Ce qui ressort du discours du ministre, ce sont aussi les premières estimations du coût de la crise.
Perspectives sombres pour les finances publiques
L’économie perdrait 1 milliard de DH par jour de confinement ce qui correspondrait à une perte de 80 milliards de DH après 2 mois et demi de confinement. L’impact du confinement sur les recettes fiscales est lui évalué à 500 millions de DH par jour. Au minimum 40 milliards de DH manqueraient à l’appel sachant que l’activité ne reviendra pas automatiquement au niveau d’avant crise, ce qui aura de fortes répercussions sur les finances publiques.
La baisse de la consommation, de l’investissement, les pertes d’emploi, la chute de l’activité des entreprises sont des éléments qui vont affecter les principales rubriques que sont l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, la TVA etc.
À fin avril, la situation des finances publiques n’intégrait pas encore tous ces éléments. Le déficit budgétaire s’établissait seulement à 3 milliards de DH. Cependant, selon les prévisions de plusieurs organismes, à la fin de l’année 2020, il pourrait s’établir entre 70 et 80 milliards de DH, soit pratiquement le double de l’année dernière.
Le financement du déficit
La maîtrise du déficit budgétaire n’est pas la vraie préoccupation aujourd’hui. L’orthodoxie budgétaire peut être mise de côté un moment. Même des pays comme l’Allemagne qui y sont très attachés ont dû ouvrir les vannes pour soutenir leurs économies dans un contexte inédit. Cependant, les voies de financement du déficit pourraient avoir des effets négatifs sur les taux d’intérêt. Une forte augmentation des emprunts sur le marché domestique pourrait entraîner une hausse des taux, rappelle l’Économiste. Toutefois, l’abondance de liquidité sur le marché limite ce risque.
D’un autre côté, le déplafonnement des emprunts extérieurs permettra au Trésor de ne pas concentrer ses levées sur le marché domestique et donc de réduire le risque de remontée des taux. Ce qui est sûr, c’est qu’un emprunt international d’au moins 1 milliard de dollars ou d’euros sera réalisé. Ce sera une opération neutre parce qu’elle servira à rembourser l’emprunt de 2010. Sachant que dans le contexte actuel, les mouvements dedevises sont très surveillés. L’objectif étant de ne pas mettre la pression sur les réserves de change et sur l’équilibre du dirham.
Temps de lecture : 3 minutes
MRE : un pilier pour le développement durableLes Marocains résidant à l'étranger jouent un rôle essentiel dans l'essor du Royaume. À travers des transferts financiers massifs, des initi… |
Agriculture : l’irrigation localisée en plein essorLe Maroc, pays aux ressources hydriques limitées, mise sur l’innovation pour répondre aux défis du stress hydrique et booster la compétitivi… |
Le Maroc renforce son industrie face aux enjeux mondiauxLe secteur industriel marocain, moteur de la croissance économique du pays, fait face à des défis importants en raison des mutations globale… |
Maroc 2024 : réformes clés pour un avenir durableEn 2024, le Maroc se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. À la suite de plusieurs chocs externes, dont la pandémie… |
Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?Les parlementaires du groupe socialiste n’ont pas été tendre avec le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaa. Ces derniers ont fo… |
Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc met en lumi… |
Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaineDepuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra… |
PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinosDans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue… |