Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Deux mesures pour faire face à la crise des entreprises

Deux mesures pour faire face à la crise des entreprises

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

À l’instar des pays occidentaux cherchant à pallier l’impact de la propagation du coronavirus dans les entreprises, le Maroc commence à prendre ses dispositions. Ainsi, ce lundi, le comité de veille économique s’est réuni avec les opérateurs économiques du royaume (banques, CGEM…). Deux solutions prioritaires ont été prises. Elles devront être opérationnelles à partir du 23 mars prochain. Détail.

Temps de lecture : 3 minutes

Suspendre le paiement des charges sociales (cotisations CNSS) et mettre en place un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises, ce sont les deux mesures phares de la réunion qu’a tenue ce lundi le comité de veille économique avec les principaux acteurs économiques du royaume, rapporte le site Medias24.

Le comité annonce que ces mesures devront être opérationnelles à partir du lundi 23 mars et font partie d’un plan d’action qui s’étalera jusqu’à fin juin 2020. Par ailleurs, un comité technique a été créé pour préparer un guide explicitant les modalités et les conditions d’octroi de ces mesures, au cas par cas.

Ces mesures ne seront surement pas suffisantes. D’ailleurs, outre la mise en place de ces deux premières mesures préconisées par la CGEM, la confédération des TPE-PME réclamait égalementle report des échéances des déclarations fiscales, y compris le paiement des impôts et taxes. Elle demande aussi un délai de grâce de 18 mois et l’exonération de l’impôt sur le revenu pendant toute la durée de la pandémie. Elle requiert également l’élargissement du programme Intelaka à toutes les entreprises.

Une deuxième réunion du comité est programméelundi prochain. Rappelons que le Maroc a annoncé dimanche soir avoir débloqué 10 milliards de DH pour renforcer le dispositif sanitaire et soutenir l’économie. Des précisions sur le coût des mesures budgétaires de soutien à l’économie face au coronavirus seront données très prochainement.

Coordination mondiale

Par ailleurs et pour la deuxième fois en mars, dimanche, la Fed a abaissé son principal taux de 1 point, le ramenant dans une fourchette de 0 à 0,25%. Elle s’est aussi accordée avec la BCE, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, la réserve fédérale de la Banque Nationale Suisse et la Banque du Canada pour améliorer la liquidité du dollar dans le monde. Ces nouvelles mesures n’ont pas réussi à calmer les marchés qui ont poursuivi leur plongeon. Les craintes de récession pèsent dans la balance. Goldman Sachs prévoit une croissance nulle pour les États-Unis au premier trimestre puis une contraction de 5% au deuxième trimestre. Dans la zone euro, certaines prévisions anticipent une contraction de 1% du PIB en 2020.

Au Maroc, l’on attend encore une actualisation des prévisions de croissance du gouvernement. La Loi de Finances a été bâtie sur une hypothèse de 3,5%. Le HCP a ramené ses projections à 2%. Dans le cas du Maroc, il n’y a pas que le coronavirus en jeu. La sécheresse aura aussi des conséquences fortes. Reste à signaler que le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, fera une intervention devant les commissions des finances des deux chambres le 24 mars prochain. Le coût des mesures pourrait nécessiter une Loi de Finances rectificative.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Export : l’Espagne cherche-t-elle à remplacer le Maroc ?

La campagne d’export des pastèques et melons vers l’Espagne n’est pas au beau fixe. Pourtant, en cette saison d’été, l’on aurait pu croire à…

Taux directeur, circulation du cash, crowdfunding … l’analyse du Pr Nabil Adel

Pour commenter ces développements, nous avons interviewé le Pr Nabil Adel, enseignant-chercheur en économie, qui a partagé ses réflexions su…

Une économie résiliente en dépit du ralentissement de la croissance

Le secteur agricole a particulièrement souffert, avec une diminution de la production, due à des conditions climatiques défavorables et à de…

Cash en circulation : comment réduire sa dominance ?

Lors de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) pour l’année 2024, le wali de BAM, Abdellatif Jouahri, a souli…

Économie de soins et protection sociale : une première Conférence internationale à l’UM6P

Le Maroc continue de faire preuve d'un engagement sans faille envers l'autonomisation des femmes. En témoigne la tenue de la première Confér…

Transfert de fonds en Afrique : la diaspora marocaine classée troisième, mais où va cet argent?

En 2022, la communauté marocaine résidant à l’étranger a convoyé 11,2 milliards de dollars dans le Royaume, selon le rapport de la Fondation…

Bank Al-Maghrib réduit son taux directeur à 2,75%

Lors de la deuxième réunion trimestrielle de 2024, tenue ce mardi à Rabat, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de réduire le taux d…

Covid-19, inflation, sècheresse : quel impact sur les ménages marocains ?

La pandémie de Covid-19, l’inflation et la sècheresse ont fortement impacté les ménages marocains. Elles ont été les principales causes de l…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire