Accueil / Économie

Deux mesures pour faire face à la crise des entreprises

Temps de lecture

À l’instar des pays occidentaux cherchant à pallier l’impact de la propagation du coronavirus dans les entreprises, le Maroc commence à prendre ses dispositions. Ainsi, ce lundi, le comité de veille économique s’est réuni avec les opérateurs économiques du royaume (banques, CGEM…). Deux solutions prioritaires ont été prises. Elles devront être opérationnelles à partir du 23 mars prochain. Détail.

Suspendre le paiement des charges sociales (cotisations CNSS) et mettre en place un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises, ce sont les deux mesures phares de la réunion qu’a tenue ce lundi le comité de veille économique avec les principaux acteurs économiques du royaume, rapporte le site Medias24.

Le comité annonce que ces mesures devront être opérationnelles à partir du lundi 23 mars et font partie d’un plan d’action qui s’étalera jusqu’à fin juin 2020. Par ailleurs, un comité technique a été créé pour préparer un guide explicitant les modalités et les conditions d’octroi de ces mesures, au cas par cas.

Ces mesures ne seront surement pas suffisantes. D’ailleurs, outre la mise en place de ces deux premières mesures préconisées par la CGEM, la confédération des TPE-PME réclamait égalementle report des échéances des déclarations fiscales, y compris le paiement des impôts et taxes. Elle demande aussi un délai de grâce de 18 mois et l’exonération de l’impôt sur le revenu pendant toute la durée de la pandémie. Elle requiert également l’élargissement du programme Intelaka à toutes les entreprises.

Une deuxième réunion du comité est programméelundi prochain. Rappelons que le Maroc a annoncé dimanche soir avoir débloqué 10 milliards de DH pour renforcer le dispositif sanitaire et soutenir l’économie. Des précisions sur le coût des mesures budgétaires de soutien à l’économie face au coronavirus seront données très prochainement.

Coordination mondiale

Par ailleurs et pour la deuxième fois en mars, dimanche, la Fed a abaissé son principal taux de 1 point, le ramenant dans une fourchette de 0 à 0,25%. Elle s’est aussi accordée avec la BCE, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon, la réserve fédérale de la Banque Nationale Suisse et la Banque du Canada pour améliorer la liquidité du dollar dans le monde. Ces nouvelles mesures n’ont pas réussi à calmer les marchés qui ont poursuivi leur plongeon. Les craintes de récession pèsent dans la balance. Goldman Sachs prévoit une croissance nulle pour les États-Unis au premier trimestre puis une contraction de 5% au deuxième trimestre. Dans la zone euro, certaines prévisions anticipent une contraction de 1% du PIB en 2020.

Au Maroc, l’on attend encore une actualisation des prévisions de croissance du gouvernement. La Loi de Finances a été bâtie sur une hypothèse de 3,5%. Le HCP a ramené ses projections à 2%. Dans le cas du Maroc, il n’y a pas que le coronavirus en jeu. La sécheresse aura aussi des conséquences fortes. Reste à signaler que le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaaboun, fera une intervention devant les commissions des finances des deux chambres le 24 mars prochain. Le coût des mesures pourrait nécessiter une Loi de Finances rectificative.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Marrakech : plus de 458 MDH d’exportations d’artisanat en 2024

Économie - Les exportations de produits de l'artisanat à Marrakech ont connu une nette augmentation en 2024.

Mbaye Gueye - 7 janvier 2025

Les nouveaux véhicules ont jusqu’à 60 jours pour payer leur vignette

Économie - Les nouveaux véhicules ont désormais 60 jours pour payer leur vignette

Mouna Aghlal - 7 janvier 2025

Automobile : bilan 2024 et défis pour 2025

Économie - Chaque année, la conférence de l’AIVAM est un rendez-vous incontournable pour les acteurs du marché automobile marocain.

Ilyasse Rhamir - 7 janvier 2025

Trésor public : un besoin prévisionnel de 14 milliards de dirhams en janvier 2025

Économie - Le Trésor marocain prévoit un besoin de financement compris entre 13,5 et 14 MMDH pour le mois de janvier 2025.

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Transition énergétique : 30 milliards pour le réseau marocain d’ici 2030

Économie - Le Maroc investira près de 30 MMDH d’ici 2030, a annoncé la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali.

Rédaction LeBrief - 7 janvier 2025

Car of the Year Maroc 2025 : dans les coulisses de la compétition automobile

Économie - C'est parti pour la sixième édition de Car of the Year Maroc ! Hatim Bouazer, président du jury, nous en dit davantage. 

Rédaction LeBrief - 6 janvier 2025

L’ACAPS cherche à généraliser l’assurance habitation au Maroc

Économie - L'ACAPS cherche à instaurer une assurance habitation obligatoire au Maroc.

Mouna Aghlal - 6 janvier 2025

Près de 13,7 Mt de ciment livrés en 2024 (ministère)

Économie - Le ministère de l’Aménagement du territoire a rapporté que les livraisons de ciment se sont élevées à près de 13,7 millions de tonnes (Mt) à fin décembre 2024.

Mbaye Gueye - 6 janvier 2025
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

Régularisation volontaire de la situation fiscale : kesako ?

Économie - Quels risques y a-t-il à ne pas déclarer ses avoirs ? Sommes-nous des fraudeurs sans le savoir ? Mehdi El Fakir nous répond.

Sabrina El Faiz - 27 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire