Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Monde / Afghanistan : les États-Unis entament le retrait de leurs troupes

Afghanistan : les États-Unis entament le retrait de leurs troupes

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Les États-Unis ont officiellement entamé le retrait militaire de leurs troupes en Afghanistan, dans le cadre de l’accord conclu en février avec les talibans. Leur départ est toutefois lié au respect par les talibans de leurs engagements sécuritaires et aux progrès des négociations inter-afghanes à venir. Afin d’ouvrir la voie à ces discussions de paix inédites, le gouvernement afghan s’est dit prêt à libérer progressivement 5000 prisonniers talibans. Cependant, les insurgés réclament que ces prisonniers soient libérés immédiatement.

Temps de lecture : 4 minutes

Ce mardi 10 mars, l’armée américaine a entamé son retrait graduel de deux bases militaires en Afghanistan. Ceci marque «le début du retrait des troupes américaines dans le cadre de l’accord de paix qui autorise les États-Unis et tous leurs alliés de l’OTAN à quitter progressivement» le pays, écrit l’Afghanistan Times. Cette décision a été prise après la signature, le 29 février à Doha, d’un accord historique entre les États-Unis et les talibans, après presque 19 années de guerre. Le texte, signé par les principaux négociateurs des deux parties ennemies, Zalmay Khalilzad côté américain et Abdul Ghani Baradar, le chef militaire afghan appartenant au mouvement taliban, marque le début du processus de paix.

Un accord historique entre les États-Unis et les talibans

Depuis la fin de leur mission de combat en décembre 2014, les 13000 soldats américains déployés en Afghanistan «sont principalement engagés dans le conseil et la formation des forces de sécurité et de défense afghanes», ajoute le quotidien afghan. En marge de l’accord de Doha, les États-Unis se sont engagés à réduire les effectifs de leurs troupes de plus de 4000 hommes, pour les ramener à 8600 d’ici mi-juillet. Selon le texte, le retrait total de toutes les forces étrangères d’Afghanistan sera effectué «au cours des 14 mois suivant la signature de l’accord».

En échange du retrait total des forces américaines et étrangères d’Afghanistan, les États-Unis ont réclamé les garanties des talibans en matière de lutte antiterroriste. Le gouvernement afghan, aux prises avec les divisions nées d’une élection présidentielle contestée, et les rebelles devront lancer des négociations directes. Bien que les Américains se sont engagés à entamer immédiatement un retrait graduel de leurs troupes, leur président, Donald Trump, a prévenu : «si les choses se passent mal, nous y retournerons».

Kaboul prêt à libérer 5000 prisonniers talibans

Par ailleurs, ce mercredi 11 mars, afin de donner le coup d’envoi auxpourparlers historiques avec les insurgés, le gouvernement afghan s’est dit prêt à libérer progressivement 5000 prisonniers talibans, «à condition que la violence diminue de manière importante» dans le pays. Les rebelles doivent également remettre à Kaboul 1000 membres des forces afghanes qu’ils détiennent. Selon France24, le président afghan, Ashraf Ghani, prévoit de libérer 1500 prisonniers talibans à partir du samedi prochain, au rythme d’une centaine de détenus par jour. Après le lancement des discussions entre les autorités afghanes et les talibans, 500 détenus seront ensuite libérés «toutes les deux semaines», jusqu’à parvenir au total prévu.

Cependant, les talibans ont rejeté cette offre, a déclaré Suhail Shaheen, un de leurs porte-paroles, à l’AFP. «Les 5000 prisonniers doivent être libérés en même temps… Cela (devra) se passer avant les discussions inter-afghanes», a affirmé Shaheen. Ainsi, les négociations sur l’avenir du pays, qui devaient démarrer mardi, ont été reportées de facto. Les talibans ont fait de cet échange de prisonniers, qui figure dans l’accord, un prérequis à l’ouverture des discussions de paix inédites.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Sommet arabo-islamique : un soutien sans faille à la cause palestinienne et à la souveraineté du Liban

Lors du Sommet arabo-islamique exceptionnel qui s’est tenu à Riyad le 11 novembre 2024, les dirigeants des pays arabes et islamiques ont réa…

Présidentielle aux États-Unis : système électoral et atouts des candidats

Le système électoral américain est unique et parfois complexe, en particulier le fonctionnement du collège électoral, qui joue un rôle déter…

Trump ou Harris : quel avenir pour la sécurité de l’Europe ?

À l'approche des élections présidentielles américaines de novembre prochain, une vague d'inquiétude et d'anticipation se propage à travers l…

Conflit israélo-palestinien : qu’est-ce qui devrait changer ?

Le premier ministre israélien s’est dit favorable à la négociation pour la libération des otages détenus depuis le 7 octobre 2023 par le Ham…

JO Paris 2024 : la France interdit le voile

À la veille des Jeux olympiques de Paris, Amnesty International a lancé un avertissement sévère contre les politiques discriminatoires de la…

JO Paris 2024 : la sécurité, l’immense défi de la France

Comme tous les grands événements internationaux, les Jeux Olympiques 2024 s’annoncent sous haute sécurité. Si ces Jeux devraient être une vi…

Législatives 2024 : un nouveau visage politique pour la France

Alors que l'annonce des résultats électoraux, le paysage politique français se redessine. Le dimanche 7 juillet, une participation de 66,63%…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire