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Les craintes sur l’économie se renforcent au fur et à mesure que le coronavirus se propage un peu partout. Après la chute des bourses ces derniers jours, les principaux indices sont bien orientés aujourd’hui, alors qu’il n’y a pas de nouvelles d’amélioration concernant l’épidémie.
Soutenir la croissance
Les marchés spéculent sur une action coordonnée des banques centrales et des gouvernements du G7 qui doivent s’entretenir par téléphone aujourd’hui pour coordonner leur action de soutien de l’économie mondiale. L’année dernière le message du FMI pour soutenir l’activité avait conduit à une action massive des banques centrales permettant de gagner 0,5 point de croissance. Aujourd’hui, pratiquement tout le monde révise à la baisse les prévisions de croissance pour 2020. L’OCDE l’a amputé de 0,5 point à 2,4%, ce qui serait son plus faible niveau depuis 2009 et la crise des subprimes.
Les secteurs impactés
Parmi les secteurs les plus exposés à l’épidémie, il y a l’aérien. La compagnie Emirates a demandé à ses salariés de prendre jusqu’à un mois de congés sans solde. Il est en sureffectif en raison des annulations de vol. Au même titre que la RAM, KLM a prolongé jusqu’au 3 mai la suspension de ses liaisons vers certaines localités chinoises, mais reprendra la desserte de Pékin et Shanghai le 29 mars.
Qui dit annulation de vols dit aussi moins de touristes dans le monde. C’est un autre secteur qui subit les effets collatéraux de l’épidémie coronavirus. Place forte du tourisme, Marrakech fait face à une vague d’annulation. Plus de 10.000 annulations seraient déjà enregistrées.
Par ailleurs, l’épidémie perturbe les chaînes d’approvisionnement et affecte de nombreuses industries. L’automobile, l’électroménager… ne seront pas épargnés. Dans la zone euro qui nous intéresse particulièrement en raison de la présence de ses deux premiers partenaires commerciaux du Maroc que sont l’Espagne et la France, la croissance se limiterait à 0,8% cette année, selon l’OCDE, dont 0,9% en France. L’Italie qui est le pays le plus touché par l’épidémie devrait enregistrer une croissance nulle.
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