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Ce mardi 28 janvier et conformément à la loi, Driss Jettou, président de la Cour des comptes, a exposé aux parlementaires les activités des juridictions financières comme de coutume. La Cour des comptes est une sorte de gendarme qui veille au bon usage de l’argent public et se doit d’informer les citoyens. Pour cela, elle effectue des contrôles sur l’efficience, l’efficacité et l’économie des opérations financières exécutées par les organismes publics, ainsi que sur la réalisation des objectifs escomptés des programmes et politiques publiques.
Les caisses de retraite en ligne de mire
Driss Jettou a donc présenté aux députés les conclusions des dernières missions. Sur les finances publiques, le président de la Cour des comptes émet quatre alertes, sur le déficit budgétaire, la dette publique, les comptes extérieurs et la pérennité des régimes de retraite. Les avertissements sur ces sujets ne sont pas nouveaux, mais l’insistance de la Cour des comptes témoigne de l’absence de progrès significatifs, notamment sur les régimes de retraite qui pour beaucoup d’observateurs présentent un risque majeur pour les finances publiques.
Le déficit technique du régime des pensions civiles géré par la Caisse Marocaine de retraite (CMR) affichait un déficit, certes en amélioration, mais qui s’établissait à 5,2 milliards de DH à fin 2019. Par ailleurs, les réserves ont diminué à 76 milliards de DH, a indiqué Driss Jettou. La CNSS et le RCAR ne sont pas dans une situation confortable. «Les équilibres des trois caisses affrontent des risques croissants», prévient le magistrat.
Malgré les alertes et les risques que représente la situation de ces caisses de retraite pour l’équilibre des finances publiques, «Les étapes suivantes de la réforme n’ont pas été enclenchées, notamment en vue de la création d’un pôle unique du secteur public répondant aux conditions d’équilibre, de pérennité et aux règles de bonne gouvernance. C’est pourquoi, j’insiste à nouveau sur l’urgence qui s’attache à une intervention décisive pour accélérer le rythme de la réforme en vue d’éviter l’épuisement des réserves et son impact négatif sur la pérennité des régimes de retraite, l’épargne et le financement de l’économie nationale», avertit Jettou.
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