Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / TGV Marrakech-Agadir : les Chinois entrent dans la course

TGV Marrakech-Agadir : les Chinois entrent dans la course

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a reçu cette semaine une délégation chinoise qui représente la société publique « China Railway Construction Corp ». Selon plusieurs sources médiatiques, les « coûts compétitifs » et le « lobbying intensif » de cette entreprise au Maroc pourraient tourner en sa faveur pour décrocher le marché de l’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) Marrakech-Agadir. Si cela venait à se concrétiser, cette situation risque de déplaire à la France, grand partenaire économique du Maroc.

Temps de lecture : 3 minutes

La Chine est au coude à coude avec la France pour remporter le marché de la prochaine Ligne à Grande Vitesse (LGV) du Maroc annoncé par le souverain lors de son discours du 6 novembre 2019. Des responsables de la société chinoise « China Railway Construction Corp » spécialisée dans les infrastructures ferroviaires ont rencontré leurs homologues de l’ONCF au Maroc pour étudier tous les détails de ce projet, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du 6 décembre 2019. La même source affirme que Abdelkader Amara, ministre d’équipement, de transport, de la logistique et de l’eau a déclaré lors de la session des questions orales au parlement, que le projet est en pourparlers avec un pays étranger, sans préciser lequel. Le ministre a mentionné que le projet est toujours dans la phase des « études techniques », et que ces dernières risquent de durer plusieurs années en raison de l’ampleur du projet.

L’Économiste estime de son côté que les coûts compétitifs des entreprises chinoises et leur lobbying intensif au Maroc plaident en faveur d’une LGV « made in China » au Maroc. Le journal affirme que « si cela se confirme, la France et la SNCF risquent de perdre un gros marché dans le Royaume ». Un avis partagé par l’hebdomadaire Maghreb confidentiel. Ce dernier explique que cette situation peut entraver les relations diplomatiques entre les deux pays.Il ajoute qu’elle serait même la raison derrière le report de la visite de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances, qui était prévue le 23 novembre 2019 au Maroc. Une information relayée en masse par la presse française.

La France, un partenaire stratégique

Partenaire historique du royaume, les entreprises françaises (SNCF-Alstom-Systra-Colas Rail, Thales, Engie Ineo) ont réalisé le premier projet de la Ligne à Grande Vitessede Tanger-Casablanca, lancé en 2011 et inauguré en décembre 2018. Ce projet de grande envergure a coûté 2,1 milliards d’euros (plus de 20 milliards de dirhams), dont 51 % ont été financés par la France (1,1 milliard d’euros).

Ce projet fait aujourd’hui la fierté du royaume. « Il y a bien un avant et un après Al Boraq », se réjouit Amara lors d’un colloque organisé par l’ONCF à Rabat la semaine dernière. Dès sa première année de lancement, Al Boraq a transporté plus de 3 millions de voyageurs avec une moyenne de 8250 voyageurs par jour.

Nul doute que le Maroc souhaite réussir un autre projet tout aussi pertinent. Pour cela, il prendra le temps de choisir ses alliés…

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Le Maroc, futur leader de la production automobile en Afrique

Le secteur automobile marocain se profile comme un titan industriel en Afrique, selon les récentes projections de Fitch Solutions. En 2024, …

Bank Al-Maghrib : croissance économique et baisse de l’inflation

Dans un contexte de résilience sectorielle contrastée, Bank Al-Maghrib a annoncé une baisse mesurée de son taux directeur. La banque central…

Les recettes fiscales en hausse dans les collectivités territoriales

On a l’habitude dire que comparaison n’est pas raison. Sauf lorsqu'il s’agit d’argent. Et ça, les agents des collectivités territoriales le …

Figue de barbarie : de fruit du pauvre à fruit de luxe !

Le figuier de barbarie, jadis symbole d'abondance et de gratuité au Maroc, fait face à une crise sans précédent. La propagation du parasite …

Dans l’ombre de l’économie : l’impact des EEP sur le développement

Au Maroc, les Établissements et entreprises publics (EEP) incarnent un pilier central dans la configuration économique et sociale du pays, m…

Hydrogène : vers un Maroc vert ?

Devant la Chambre des conseillers, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a fait le point sur les avancées remarquables de la …

Résilience et croissance : quelle situation économique en 2023 ?

La performance du Maroc à se relever est toujours perçue d’un bon œil sur la scène internationale. Pour preuve, dès l’annonce des premiers c…

Quelles tendances pour la fiscalité internationale? (Rapport OCDE)

La sixième édition du rapport Corporate Tax Statistics de l'OCDE offre un regard approfondi sur les tendances fiscales mondiales, avec un ac…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire