Temps de lecture : 2 minutes

Accueil / Société / Sandra Muller, #BalanceTonPorc, condamnée pour diffamation

Sandra Muller, #BalanceTonPorc, condamnée pour diffamation

Temps de lecture : 2 minutes

En Bref

Temps de lecture : 2 minutes

Un tribunal de Paris a condamné la journaliste française Sandra Muller, qui a lancé la version française du mouvement #MeToo, à payer 20 000 euros pour diffamation contre l’homme qu’elle accuse de harcèlement sexuel.

Temps de lecture : 2 minutes

Muller a lancé #balancetonporc, « à l’apogée du mouvement mondial contre les abus sexuels en octobre 2017 » lorsqu’elle a twitté qu’Éric Brion, ancien directeur d’une chaîne TV, lui faisait des commentaires sexuels explicites. Le TIME Magazine l’a présentécomme l’unedes « briseurs de silence » du mouvement #MeToo, dans son édition de 2017 « Personne de l’année ».

Brion, ancien directeur de la chaîne de télévision Equidia, a intenté une action en justice contre Muller au sujet de ces tweets, en soutenant qu’ils lui ont causés du tort et que les remarques qu’il avait faites à cette dernière n’étaient pas du harcèlement. Le tribunal a ainsi tranché en sa faveur, a ordonné à Muller de supprimer ses tweets et de verser à Brion 15 000 euros de dommages-intérêts plus 5 000 euros de frais juridiques supplémentaires. Brion a accueilli le verdict comme une « victoire de la vraie justice » après « deux années de rare violence », a-t-il twitté.

« C’est une procédure qui vise à faire taire les victimes », a déploré Muller lors d’une conférence de presse. « Le message est clair : “Tais-toi” ».Elle craint que cette décision ne réduise au silence les femmes qui ont été harcelées. Elle prévoit de faire appel.

Pour rappel, en 2017Muller avait exhorté d’autres femmes à partager leurs histoires de harcèlement sexuel au travail. Des centaines de milliers de messages utilisant le hashtag ont répondu à son appel et ont décrit des cas d’abus et de sexisme dans toute la France. La République française a par la suite lutté pour définir la ligne de démarcation entre le flirt et le harcèlement dans la foulée du mouvement #MeToo.

L’avocat de Muller, Francis Szpiner, a laissé entendre que la décision du tribunal pourrait avoir des répercussions néfastes sur les crimes de harcèlement sexuel en France. « Ce verdict donne aux hommes le droit de dire et de faire des choses offensantes », a-t-il expliqué aux journalistes, et « s’ils ne le font qu’une seule fois, la cour leur pardonnera ».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 2 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Grève des administrateurs : l’inégalité salariale dénoncée

Le 17 octobre 2024, une importante mobilisation s’est tenue devant le Parlement et dans tout le pays, marquée par une grève nationale des ad…

Les Marocains, leaders des permis de travail en Europe

En 2023, les Marocains ont reçu 58.547 permis de travail temporaire au sein de l’Union européenne (UE) représentant environ 30,5% des autori…

Surpopulation carcérale : un plan pour accélérer la libération conditionnelle des détenus

Face à une surpopulation carcérale croissante, le délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek,…

Code de la route : la circulation des trottinettes va être encadrée

Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, a annoncé, dans le cadre d’une réponse aux questions écrites de parlementair…

Écoles de la 2e chance : 72% des lauréats intégrés en 2023-2024

Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, a annoncé que le taux d’insertion des lauréats des éco…

Extradition de Boudrika : point sur la procédure en cours à Hambourg

Le tribunal de Hambourg a récemment apporté des précisions sur la situation de Mohamed Boudrika, actuellement en garde à vue en Allemagne, e…

Mariage des mineures : une réalité persistante malgré les réformes

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) souligne la persistance du mariage des mineures au Maroc, malgré les efforts législa…

Ouarzazate : démantèlement d’un réseau d’escrocs

À Ouarzazate, une opération conjointe menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et la Gendarmerie royale a permis de dém…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire