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À l’issue d’une rencontre tenue vendredi 25 février avec les professionnels du transport routier de marchandises, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a annoncé que les deux parties se sont entendues «sur cinq sujets prioritaires qui seront traités à partir de la semaine prochaine dans le cadre des commissions paritaires techniques».
Consacrée «à l’examen des difficultés et des défis auxquels font face les professionnels du transport routier de marchandises», notamment liées à la «hausse des prix des hydrocarbures et la question de la représentativité», la rencontre s’est inscrite dans le sillage d’une série de discussions avec les professionnels du secteur du transport routier, lancée depuis la semaine dernière par le ministère, pour tenter d’apaiser la gronde des transporteurs.
À l’issue de cette réunion, cinqsujets prioritaires ont été retenus : «les conditions d’accès aux métiers du transport de marchandises», «la mise en place d’un référentiel des coûts du transport routier de marchandises», «l’indexation entre les cours du carburant et le prix du transport», «la refonte du manifeste de Fret et de sa dématérialisation», ainsi que «l’assainissement d’un passif de véhicules dont le poids total en charge est différent alors qu’ils sont similaires», détaille un communiqué du département de Mohammed Abdeljalil.
Le dialogue se poursuit cette semaine, et une réunion de la commission technique consacrée au transport professionnel s’est tenue lundi à Rabat, en présence notamment des représentants du secteur, de la CNSS, du ministère de la Santé et de la Protection sociale, et du ministère de l’Économie et des Finances, apprend-on d’un communiqué publié le même jour par le ministère du Transport et de la Logistique. Cette réunion a eu pour objet principal «l’étude de la protection sociale à destination des conducteurs non-salariés et porteur de la carte professionnelle», détaille la même source.
Lire aussi :Hausse des prix du transport : confusion entre les associations professionnelles
La grève nationale repoussée, jusqu’à quand ?
Si, dans son communiqué, le ministère estime que l’accord trouvé au cours de la réunion du 25 février avait été «salué par les différents participants et acteurs du secteur du transport routier de marchandises», des voix dissonantes se sont fait entendre depuis.
Aziz Daoudi, secrétaire général de l’Union syndicale du transport routier, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), estime que la demande principale des transporteurs routiers n’a toujours pas été prise en compte par les pouvoirs publics. «Il est temps que le gouvernement intervienne et assume une position claire visant à plafonner les prix des carburants. C’est ce qu’il faut faire dans l’immédiat si l’on veut préserver le pouvoir d’achat du citoyen», déclarait-il lundi dans les colonnes du Matin.
Les «réunions marathoniennes» engagées ces derniers jours entre le ministère du Transport et les organisations syndicales visent à repousser la grève nationale, annoncée la semaine dernière par les organisations syndicales, et mise pour l’heure en suspend, suite aux discussions entre les différentes parties. Réunis le 24 février à Casablanca, les syndicats du secteur, relevant de la CDT, de l’UMT, de l’UGTM, de la FDT et de l’UNTM, avaient en effet annoncé, par voie de communiqué, «une première grève générale de trois jours qui prendra effet à partir du 7 mars prochain», afin de protester contre la flambée des prix à la pompe.
Cet appel à la grève intervenait à la suite de deux rounds de discussions infructueux, menés par le ministère du Transport avec des syndicats et des fédérations des transporteurs routiers, dont la Fédération du transport et de la logistique et l’Union générale des entreprises et professions, les 23 et 24 février.
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