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Commerce extérieur : Un trou à 206 milliards de DH !

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Le commerce extérieur est l’une des faiblesses structurelles de l’économie marocaine. Le déficit commercial s’est établi à 206 milliards de DH en 2018, battant son record de 2012. Le gap provient essentiellement des échanges avec l’Europe. Le déficit annuel avec cette région a atteint 116 milliards de DH. Individuellement, le fossé avec la Chine est le plus pesant dans la balance commerciale. Face à environ 50 milliards de DH d’importations en provenance de la Chine, le Maroc place moins de 3 milliards de DH de produits sur ce marché. Le Maroc travaille pour améliorer sa compétitivité, même si des fois il y existe des incohérences dans les stratégies. Cependant, il faut qu’à un moment les PME prennent plus de risque pour aller à l’étranger. Un peu plus d’un millier seulement exportent régulièrement. C’est insignifiant surtout lorsque l’on n’est pas positionné sur des produits à forte valeur ajoutée.

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La croissance stagne autour de 3% depuis dix ans et les causes sont nombreuses. Le ralentissement de l’investissement privé pèse sur l’activité ces dernières années. Le commerce extérieur constitue aussi l’une des faiblesses de l’économie. Les échanges de marchandises avec le reste du monde sont structurellement déficitaires.

Un déficit structurel

En 2018, le déficit de la balance commerciale a atteint 206 milliards de DH, l’équivalent de 20% du PIB. Plus de la moitié du déficit provient des échanges avec les pays européens. L’Europe est le principal partenaire économique du Royaume avec l’Espagne et la France en pole position des clients et fournisseurs. Le ralentissement de l’activité économique dans cette région a donc des conséquences lourdes sur la demande adressée au Maroc. Or, il est difficile de changer de cap du jour au lendemain. La faible présence des produits marocains dans les autres régions du monde constitue un handicap et quelque part témoigne de la frilosité des entreprises marocaines à s’exporter. Un peu plus d’un millier seulement exportent régulièrement. C’est insignifiant surtout lorsque l’on n’est pas positionné sur des produits à forte valeur ajoutée. Il y a une montée du Maroc dans les chaînes de valeur internationales avec les stratégies sectorielles autour de l’aéronautique ou encore de l’automobile. Mais, dans les secteurs traditionnels comme le textile et l’habillement, l’innovation et les investissements font défaut.

Des partenariats commerciaux disparates

Dans les échanges commerciaux, le Maroc se défend plutôt bien face à des pays comme l’Espagne et la France. Le déficit avec le premier s’élevait à 11 milliards de DH en 2018 alors que le solde avec la France est excédentaire. Par contre, le renforcement des importations en provenance de la Chine ne sont quasiment pas couvert par des exportations vers le géant asiatique. Le Maroc a vendu moins de 3 milliards de DH de marchandises en Chine l’année dernière là où les achats en provenance de ce pays avoisinent 50 milliards de DH. Le gouffre est abyssal.

En revanche, la bonne santé du commerce extérieurprovient des échanges avec les pays africains. Ils affichent un solde excédentaire. C’est en partie le fruit de l’offensive marocaine dans les pays subsahariens ces dernières années. Le solde positif s’affiche essentiellement pour les échanges avec l’Afrique subsaharienne car le poids des importations de gaz, de pétrole et autres hydrocarbures de l’Algérie pèsentsur la balance commerciale avec les pays de l’Union du Maghreb Arabe.

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