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C’est parti pour l’examen du projet de loi de Finances(PLF) 2022 au Parlement. Ce lundi, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présenté les grandes lignes de ce projetaxé sur l’aspect social.
«Le projet de loi de Finances pour l’année 2022 est un projet à caractère social, qui vise à réaliser la transition des politiques sectorielles incohérentes et non intégrées, à des politiques encadrées par une vision stratégique et une vue d’ensemble avec des priorités nationales claires», souligne d’emblée la ministre.
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Nadia Fettah Alaoui indique également que ce projet vise à répondre aux attentes des citoyens au niveau de la santé, de l’éducation et de l’emploi. «Il s’agit également de restaurer le dynamisme de l’investissement privé, d’accompagner l’entreprise nationale pour la relance et de l’encourager à créer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes, et continuer à soutenir les investissements dans le même but», explique-t-elle.
La ministre a indiqué que l’ensemble des défis auxquels le Maroc est confronté sur le plan de ses affaires internationales nécessitent de consolider les acquis qu’il a réalisés. Elle fait référence au soutien en faveur de la proposition d’autonomie au Sahara marocain, la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Maroc sur son territoire, et l’augmentation du rythme des représentations diplomatiques étrangères dans nos provinces du sud.
Une pique lancée au PJD
La ministre n’a pas manqué l’occasion de critiquer indirectement le passage du Parti de la justice et du développement (PJD) au pouvoir. «Depuis dix ans, notre pays n’a pas réalisé les progrès à la hauteur de ses capacités. Notre situation aurait été meilleure si nous avions une plus grande immunité pour faire face à la pandémie. Les politiques gouvernementales, au cours des dix dernières années, ont engendré des échecs économiques et sociaux, qui ont anéanti les acquis réalisés précédemment et ont constitué un obstacle au développement au lieu d’en être le moteur», a-t-elle affirmé.
La responsable du département des Finances a précisé qu’il ne faut pas justifier l’ensemble des dysfonctionnements aux niveaux économique et social par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Elle juge que cette dernière a justement illustré, et de manière claire, l’ampleur des échecs de la politique de ces dix dernières années, notamment sur le plan du poids de l’informel, l’échec de plusieurs programmes sociaux et l’absence de la protection sociale pour de larges catégories de citoyens.
Le PLF 2022, un «nouveau point de départ»
Nadia Fettah Alaoui a indiqué que le gouvernement est déterminé à faire du PLF 2022 «un point de départ pour la mise en œuvre de son programme, qui tire ses orientations et ses priorités des discours royaux et dont les composantes sont en harmonie avec les conclusions du rapport sur le nouveau modèle de développement».
La ministre a également souligné que l’objectif est de parvenir à la transformation économique et sociale à même de «garantir à tous les citoyens la participation et l’égalité d’accès aux opportunités économiques et à la protection sociale».
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Enfin, Nadia Fettah Alaoui a précisé que pour réaliser les objectifs tracés par le PLF, l’exécutif mobilisera l’ensemble des moyens dans le cadre de la coopération et le dialogue avec l’institution législative et l’ensemble des acteurs.
Soulignons enfin que le PLF doit être examiné et voté dans un délai de 58 jours répartis ainsi : 30 jours pour l’examen et le vote par la Chambre des représentants, 22 jours pour l’examen et le vote par la Chambre des conseillers et six jours pour son passage en deuxième lecture à la Chambre des représentants. Que l’examen commence !
11 chiffres à retenir du PLF 2022 :
- 4,2 milliards de DH (MMDH)pour la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ;
- 9 MMDH d’augmentation des budgets de la santé et de l’éducation ;
- 2,25 MMDH pour la création de 250.000 opportunités d’emploi directes à partir de 2022 ;
- 500 millions de DH (MDH)pour les associations œuvrant dans le domaine de l’handicap à partir de 2022 ;
- 250 MDH pour la création de 1.000 crèches ;
- 16 MMDH pour continuer de compenser le sucre, le gaz et le blé ;
- Baisse l’impôt sur les sociétés (IS) à 27% au lieu de 28% pour les entreprises industrielles dont les bénéfices sont inférieurs à 100 MDH ;
- 245 MDH pour les investissements publics ;
- 1,25 MMDH pour le financement d’entreprises dans le cadre des programmes “Intelaka” et “Forssa” ;
- 200 MDH pour la mise en œuvredu caractère officiel de l’amazigh dans les administrations publiques ;
- 10 MMDH pour la poursuite du chantier de la régionalisation avancée.
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