Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
C’est parti pour l’examen du projet de loi de Finances(PLF) 2022 au Parlement. Ce lundi, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présenté les grandes lignes de ce projetaxé sur l’aspect social.
«Le projet de loi de Finances pour l’année 2022 est un projet à caractère social, qui vise à réaliser la transition des politiques sectorielles incohérentes et non intégrées, à des politiques encadrées par une vision stratégique et une vue d’ensemble avec des priorités nationales claires», souligne d’emblée la ministre.
Lire aussi :Un PLF 2022 mi-figue mi-raisin
Nadia Fettah Alaoui indique également que ce projet vise à répondre aux attentes des citoyens au niveau de la santé, de l’éducation et de l’emploi. «Il s’agit également de restaurer le dynamisme de l’investissement privé, d’accompagner l’entreprise nationale pour la relance et de l’encourager à créer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes, et continuer à soutenir les investissements dans le même but», explique-t-elle.
La ministre a indiqué que l’ensemble des défis auxquels le Maroc est confronté sur le plan de ses affaires internationales nécessitent de consolider les acquis qu’il a réalisés. Elle fait référence au soutien en faveur de la proposition d’autonomie au Sahara marocain, la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Maroc sur son territoire, et l’augmentation du rythme des représentations diplomatiques étrangères dans nos provinces du sud.
Une pique lancée au PJD
La ministre n’a pas manqué l’occasion de critiquer indirectement le passage du Parti de la justice et du développement (PJD) au pouvoir. «Depuis dix ans, notre pays n’a pas réalisé les progrès à la hauteur de ses capacités. Notre situation aurait été meilleure si nous avions une plus grande immunité pour faire face à la pandémie. Les politiques gouvernementales, au cours des dix dernières années, ont engendré des échecs économiques et sociaux, qui ont anéanti les acquis réalisés précédemment et ont constitué un obstacle au développement au lieu d’en être le moteur», a-t-elle affirmé.
La responsable du département des Finances a précisé qu’il ne faut pas justifier l’ensemble des dysfonctionnements aux niveaux économique et social par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Elle juge que cette dernière a justement illustré, et de manière claire, l’ampleur des échecs de la politique de ces dix dernières années, notamment sur le plan du poids de l’informel, l’échec de plusieurs programmes sociaux et l’absence de la protection sociale pour de larges catégories de citoyens.
Le PLF 2022, un «nouveau point de départ»
Nadia Fettah Alaoui a indiqué que le gouvernement est déterminé à faire du PLF 2022 «un point de départ pour la mise en œuvre de son programme, qui tire ses orientations et ses priorités des discours royaux et dont les composantes sont en harmonie avec les conclusions du rapport sur le nouveau modèle de développement».
La ministre a également souligné que l’objectif est de parvenir à la transformation économique et sociale à même de «garantir à tous les citoyens la participation et l’égalité d’accès aux opportunités économiques et à la protection sociale».
Lire aussi :PLF 2022 : le social au cœur des réformes
Enfin, Nadia Fettah Alaoui a précisé que pour réaliser les objectifs tracés par le PLF, l’exécutif mobilisera l’ensemble des moyens dans le cadre de la coopération et le dialogue avec l’institution législative et l’ensemble des acteurs.
Soulignons enfin que le PLF doit être examiné et voté dans un délai de 58 jours répartis ainsi : 30 jours pour l’examen et le vote par la Chambre des représentants, 22 jours pour l’examen et le vote par la Chambre des conseillers et six jours pour son passage en deuxième lecture à la Chambre des représentants. Que l’examen commence !
11 chiffres à retenir du PLF 2022 :
- 4,2 milliards de DH (MMDH)pour la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ;
- 9 MMDH d’augmentation des budgets de la santé et de l’éducation ;
- 2,25 MMDH pour la création de 250.000 opportunités d’emploi directes à partir de 2022 ;
- 500 millions de DH (MDH)pour les associations œuvrant dans le domaine de l’handicap à partir de 2022 ;
- 250 MDH pour la création de 1.000 crèches ;
- 16 MMDH pour continuer de compenser le sucre, le gaz et le blé ;
- Baisse l’impôt sur les sociétés (IS) à 27% au lieu de 28% pour les entreprises industrielles dont les bénéfices sont inférieurs à 100 MDH ;
- 245 MDH pour les investissements publics ;
- 1,25 MMDH pour le financement d’entreprises dans le cadre des programmes “Intelaka” et “Forssa” ;
- 200 MDH pour la mise en œuvredu caractère officiel de l’amazigh dans les administrations publiques ;
- 10 MMDH pour la poursuite du chantier de la régionalisation avancée.
Temps de lecture : 5 minutes
TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine BensoudaLa seizième édition du Colloque international des Finances publiques, organisée par la Trésorerie générale du Royaume, se déroule les 1ᵉʳ et… |
Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à MarrakechLe constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) … |
Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’AfriqueLa sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f… |
MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p… |
PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMALe bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques… |
PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publicsLe rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (… |
PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durableFace à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu… |
PLF 2025 : évolution de la charge de la compensationLes subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le … |