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Toute l’attention des habitants de Rabat est aujourd’hui rivée sur les communales qui se tiendront le 8 septembre prochain. Bien que la capitale du Maroc ait beaucoup évolué et changé au cours des dernières années, plusieurs chantiers d’enverguren’ont pas été aboutis ou n’ont même pas encore été entamés. Cependant, pour le président sortant du Conseil de la ville, certes certains projets n’ont pas été finalisés, mais la majorité d’entre eux a été réalisée. Il assure dans ce sens que l’ensemble des accès routiers de la ville ont été refaits et que le processus d’aménagement des quartiers, notamment Yacoub El Mansouret Hay Riad, a été mené à terme alors qu’il est en cours de finalisation au niveau de l’Agdal et de Youssoufia. Parmi les autres chantiers réalisés, on retrouve aussi la station de traitement des eaux usées pour l’irrigation des espaces verts etles nouveaux abattoirs de la ville. Le marché de vente au gros de légumes et de fruits et la future gare routière de Rabat sont pour leur part en cours de finalisation.
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De plus, la capitale, qui est surnommée la ville verte du Maroc, a encore augmenté sa superficie d’espaces verts. Le parc Moulay El Hassan de la ville s’étend aujourd’hui sur 30 hectares, offrant aux citoyens un large espace de détente. De son côté, le programme « Rabat, ville lumière, capitale marocaine de la culture » (2014-2018), dont le budget est estimé àplus deneuf milliards de DH (MMDH), a offertun nouveau visage au paysage urbain de Rabat. Grâce à ce projet, la ville a été dotée de nouvelles infrastructures et équipements de proximité. Il s’agit notamment d’une centaine de terrains de sport de proximité, dont près de 50% dédiés au football.
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Les problèmes de la ville
Bien que les chantiers précités soient nombreux, ils ne présentent toutefois que 10% des projets qui devaient être réalisés au cours des six dernières années. Ce retard est intervenu faute de consensus des élus concernant un certain nombre de chantiers. Le plan de développement communal présenté en 2015 n’a été voté qu’en 2018, accusant ainsi un retard de réalisation de trois ans. Vu que les différends entre les élus ne cessaient de s’exacerber, les budgets communaux de 2016, 2018, 2020 et 2021 n’ont pas été approuvés. Ainsi, ils ont été transférés au ministère de l’Intérieur, et en l’occurrence au wali. C’est la SDL Rabat Aménagement, que ce dernier préside, qui a mené près de l’ensemble des chantiers de la ville ces dernières années, et ce, grâce à l’octroi d’un crédit de 600 millions de DH (MDH) qui a commencé par être débloqué en 2017. De ce fait, les rares et principales réalisations positives qu’a connues la ville on les doit à cette société de développement local. Ladite société ne peut toutefois pas remédier à l’incapacité du Conseil de la ville à tenir ses promesses et à concrétiser ses engagements vis-à-vis des Rbatis.
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Les responsables de la Société Rabat Animation ont, quant à eux,longtemps dénoncé la dégradation d’une quinzaine de terrains de foot et d’autres sites au niveau de la corniche et dans les quartiers de Yakoub Al Mansour et Youssoufia, en l’absence de maintenance régulière. Soulignant que ces espaces rentrent dans le cadre du programme « Rabat, ville lumière, capitale marocaine de la culture »,ils ont ainsi rappelé que la mission de leur entité se limite aux tâches de gardiennage et le petit entretien ainsi que la gestion de ces terrains par l’intermédiaire d’opérateurs privés. La société en question affirme qu’elle ne dispose ni du budget ni des compétences nécessaires pour rénover les tapis en gazon et le grillage de clôture des terrains dégradés.
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Les attentes des habitants de Rabat
À la lumière de ces problèmes, il est clair que le principal problème de la ville de Rabat est celui des querelles internes et constantes des membres de son Conseil. Le manque de compromis et d’échanges constructifs et porteurs plombe l’évolution de la capitale et gèle ses budgets, entrainant ainsi des retards de réalisations de chantiers et une augmentation de la colère ainsi qu’une perte de confiance des citoyens. Les Rbatis s’attendent à ce que leurs élus placent les intérêts de la population et de la ville au-dessus de leur dispute et de la divergence de leurs opinions. Ils exigent plus de transparence et plus de communication quant au plan de développement communal, mais aussi plus d’actions que de promesses.
Enfin, les habitants de la capitale du Royaume réclament davantage d’implication et d’engagement des élus et du Conseil dans le processus de développement de la ville, avec une feuille de route claire et précise distinguant les chantiers dirigés par la mairie de ceux menés par la SDL. Cette feuille de route leur permettra ainsi d’identifier facilement les responsables et les parties à consulter en cas de problèmes au niveau des chantiers de la ville.
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