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Malgré une victoire face au club ivoirien de l’ASEC Mimosas (1-0) lors de l’ultime journée du groupe B au grand stade de Marrakech, le sort du club casablancais était déjà scellé. Cette réussite n’a pas suffi à compenser les points précieux gaspillés plus tôt dans la phase de groupes, condamnant le Wydad à une troisième place avec 9 points, derrière Simba SC, qui le devance grâce aux confrontations directes, malgré un nombre de points égal. L’ASEC Mimosas termine leader du groupe avec 11 points, alors que Jwaneng Galaxy, à la traîne avec 4 points, complète le tableau de cette compétition.
As it stands for Group B. ✍️#TotalEnergiesCAFCL pic.twitter.com/3tHvPWgDIj
— TotalEnergiesCAFCL & TotalEnergiesCAFCC 🏆 (@CAFCLCC) March 2, 2024
Une première depuis 9 ans
Si le Wydad est habituellement perçu comme un colosse, en grande partie grâce à sa réputation solidement établie à travers les confrontations et les titres glorieusement remportés, cette année, l’équipe casablancaise a été éliminée plus tôt que prévu. Pour la première fois en neuf ans, le WAC a dû renoncer à ses ambitions continentales dès la phase de groupes. Cette contre-performance marque une rupture nette avec les performances antérieures. Le club s’était, en effet, régulièrement assuré une place parmi les quarts de finalistes, voire au-delà.
Cette élimination est particulièrement décevante pour un club habitué aux sommets de gloire, ayant remporté le titre à trois reprises (en 1992, 2017, et 2022) et atteint la finale à trois autres occasions (en 2011, 2019, et 2023). Sa trajectoire récente contraste avec la période de prospérité s’étendant de 2016 à 2023, durant laquelle l’équipe s’était affirmée comme un pilier constant de la compétition.
2016 : 1/2
2017 : 🏆
2018 : 1/4
2019 : 🥈
2020 : 1/2
2021 : 1/2
2022 : 🏆
2023 : 🥈
🆕️ 2024 : PHASES DE POULESC'est la fin d'un cycle chez le Wydad. 😱 pic.twitter.com/y5rJ7nzykB
— BotolaNews (@_Botola_News) March 2, 2024
Cette sortie de la Ligue des champions africaine souligne la fin d’une ère. Et peut-être le début potentiel d’un nouveau chapitre pour le club, qui devra tirer les leçons de cette expérience pour rebondir et reconquérir son prestige sur la scène continentale.
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Une saison troublée par les changements
Cette élimination précoce ne se serait pas produite de manière inattendue. Derrière cette déception sportive, se cachent des turbulences profondes qui ont secoué les fondations mêmes du club. La chute du Wydad cette saison pourrait s’expliquer par une série de facteurs déstabilisateurs, parmi lesquels l’instabilité au niveau du staff technique et les répercussions de problèmes extra-sportifs figurent en tête de liste.
En effet, le club a vu défiler pas moins de quatre entraîneurs au cours de la dernière année, chacun apportant sa vision, mais aucun ne parvenant à insuffler une continuité essentielle à la réussite. Juan Carlos Garrido, le premier maillon de cette chaîne, a cédé sa place à Sven Vandenbroeck, suivi de près par Adil Ramzi, et enfin, Faouzi Benzarti qui tient encore les rênes du WAC. Cette valse des entraîneurs a inévitablement conduit à une absence de cohérence tactique et stratégique, laissant les joueurs naviguer dans un flot d’incertitudes et d’adaptations constantes.
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Parallèlement à cette instabilité technique, le Wydad a été secoué par une crise de leadership suite à la mise en détention de son président Said Naciri, poursuivi dans une affaire de trafic international de drogues. Cette situation a plongé le club dans un flou organisationnel et managérial, exacerbant les défis auxquels il était confronté. Naciri, ayant centralisé le pouvoir, a laissé un vide difficile à combler, notamment en n’ayant pas tenu d’assemblée générale depuis 2019.
En outre, le mercato constitue une autre facette des défis rencontrés par le Wydad. L’absence d’une direction technique stable et visionnaire a mené à des choix de joueurs qui, bien que prometteurs sur le papier, n’ont pas su apporter la valeur ajoutée sur le terrain. Le manque de renforcement de l’effectif a d’ailleurs rendu l’équipe vulnérable face à des adversaires souvent moins prestigieux.
Le Wydad doit tourner cette page
Après une saison manquée sur le plan africain, l’appel à une réforme globale au sein du club se fait ressentir plus que jamais. À commencer par la réforme managériale qui s’avère aujourd’hui indispensable. Plus que le choix des joueurs ou de l’entraîneur, c’est aussi dans sa manière de fonctionner que le WAC doit grandir. Et ses dirigeants sont les premiers visés. À cela s’ajoute la nécessité de stabiliser le staff technique et de s’engager envers une direction stable, capable d’insuffler une vision unifiée.
Enfin, sur le plan sportif, l’attention du Wydad doit se porter sur la Botola. Se trouvant actuellement en quatrième position, le club est appelé à redoubler d’efforts pour améliorer son classement et obtenir une place qualificative pour la prochaine édition de la Ligue des champions de la CAF. Par ailleurs, avec la Coupe du monde des clubs élargie prévue pour l’été 2025 aux États-Unis, il est impératif de préparer le terrain afin de représenter dignement le football marocain sur la scène internationale.
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