Image d'illustration. © DR
Après une augmentation vertigineuse atteignant même 25 dirhams le kilogramme, le prix de la viande de poulet a connu une légère baisse pendant ce mois sacré du ramadan. Celui-ci a oscillé entre 17 et 18 dirhams le kilo. Les professionnels avaient prédit la baisse du prix durant la deuxième semaine du mois de ramadan, expliquant que cette période devrait ainsi coïncider avec la mise sur le marché du poulet de 2,5 kg, contre 1,7 kg actuellement. Ce qui permet aux éleveurs de sauver leurs marges et aux consommateurs de bénéficier d’une petite baisse des prix.
Il est important de rappeler que cette flambée avait surpris les consommateurs. Pas l’Association marocaine des éleveurs de volaille qui a exprimé, à maintes reprises, ses inquiétudes quant aux répercussions sur les éleveurs. Les professionnels soulignaient que l’augmentation des prix était indépendante de leur volonté. Selon eux, elle était due à la hausse des matières premières qui entrent dans la composition des aliments pour animaux et au coût de transport, renchéri à son tour par l’augmentation des prix du carburant.
Lire aussi : Ramadan 1445 : cachez ces prix que je ne saurais voir !
C’est dans ce sens que Fatima Tamni, députée de la Fédération marocaine de gauche, avait adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture. Dans sa requête, l’élue avait fait part de «l’indignation des citoyens face à l’augmentation vertigineuse des prix de la viande blanche, aliment le plus consommé pendant le mois de ramadan. Les professionnels font porter la responsabilité de cette hausse au ministère de tutelle mais ce département l’impute à des facteurs liés au contexte mondial. Du coup, c’est le citoyen qui en fait les frais».
Une Inflation sans solution
Dans le souci de réduire la pression sur les coûts de production liés aux aliments composés, la profession avicole a affirmé avoir saisi la fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) dont elle est membre dans le but de pouvoir obtenir une réduction des prix des aliments composés et de sauver ses marges déjà faibles.
Mais la FISA a déclaré qu’elle n’intervient pas dans les opérations commerciales du secteur. Cependant, les industriels des aliments ont tenu à rassurer les éleveurs en notifiant qu’une fois les stocks de maïs et de soja (achetés à des cours élevés) épuisés, les prix des aliments composés devront repartir à la baisse.
Lire aussi : Ramadan 1445 : quoi qu’il en coûte !
Pour expliquer cette baisse sur le marché actuellement, un professionnel du secteur avicole a révélé que cela est dû à l’abondance de l’offre sur les différents marchés nationaux. Selon la même source, la période actuelle a connu une augmentation de la production de poulets. De nombreux éleveurs ont recommencé à produire des poulets, espérant que la production revienne à la normale. Il a justifié la hausse des prix des volailles précédemment en raison de la faible production, affirmant que le prix du poulet augmente de manière exponentielle, un phénomène auquel ils sont habitués depuis des années.
Une baisse temporaire
Pour d’autres professionnels, cette baisse n’est que temporaire. Car tant que les prix aliments n’auront pas baissé, les consommateurs devront s’attendre à des inflations dans les semaines à venir. La petite baisse actuelle n’est certainement pas durable une fois la production actuelle écoulée. Les prix vont répartir à la hausse. En plus de l’inflation des coûts de production, la profession est confrontée à l’aggravation du stress hydrique. Les éleveurs qui ont dû arrêter leurs productions par manque d’eau lié au stress hydrique sont nombreux. Ceci est l’un des facteurs de cette inflation galopante.
Lire aussi : HCP : l’inflation à 0,3% à fin février
A noter que les données publiées par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le 8 mars, révèlent que l’indice des prix des céréales, calculé par l’organisme onusien, a chuté de 5% en février 2024 pour atteindre un niveau inférieur à celui de février 2023 (22,4%). Les prix du maïs à l’exportation ont ainsi enregistré la plus forte contraction, en raison des abondantes récoltes attendues en Amérique du Sud et des prix compétitifs offerts par l’Ukraine. De même, les prix internationaux de l’huile de soja ont accusé un fort recul, étant donné que l’on prévoit une importante production de soja en Amérique du Sud.
Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger
Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle
Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Cherté de vie : le citoyen se révolte
Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.
Khadija Shaqi - 5 décembre 2022Mères célibataires et mères divorcées : un vrai calvaire !
Dossier - Le statut des mères célibataires et divorcées au Maroc n’est pas de tout repos, entre traditions ancrées et exigences de modernité.
Sabrina El Faiz - 19 octobre 2024Aïd Al Adha : une fête à prix d’or
Hajar Toufik - 30 mai 2024Prix des médicaments : lancement des consultations avec les industriels pharmaceutiques
Société - Des rencontres seront organisées pour étudier les propositions des acteurs du secteur pharmaceutique concernant les prix de vente des médicaments. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale les organise, du 28 juin au 1er juillet à Rabat.
Khadija Shaqi - 29 juin 2022Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Hajar Toufik - 14 septembre 2022CNSS : augmentation des pensions de 5%
Société - La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Alaoui, a présidé, ce vendredi, la réunion du Conseil d’administration de la CNSS.
Khadija Shaqi - 9 septembre 2022